Côte d’Ivoire :l’Association des Femmes Juristes de Côte d’Ivoire dresse le bilan de la lutte des droits des femmes en Côte d’Ivoire

Côte d’Ivoire :l’Association des Femmes Juristes de Côte d’Ivoire dresse le bilan de la lutte des droits des femmes en Côte d’Ivoire

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Abidjan le 7 mars 2024, en prélude de la Célébration des droits de la femmes à l’occasion de sa traditionnelle journée du 8 mars, L’Association des Femmes Juristes de Côte d’Ivoire a dressé le bilan de la lutte des droits des femmes en Côte d’Ivoire au cours d’une Conférence de presse qui s’est tenue dans les locaux des Femmes Juristes à Abidjan-Plateau.

Cette rencontre s’est tenue en présence de la Présidente des Femmes Juristes de Côte d’Ivoire , Mme Francine Aka Anghui, de Mme N’guessan Virginie, 1ére vice-présidente, Mme M.Bra Konan Solange, 2éme vice-présidente, et de plusieurs membres de L’Association des Femmes Juristes de Côte d’Ivoire.

L’Association des femmes juristes de Côte d’Ivoire est une organisation à caractère scientifique, qui oeuvre pour la protection et la promotion des droits de la femme et de l’enfant en Côte d’Ivoire.
Faire du respect des droits fondamentaux de la famille de la femme et de l’enfant, et l’accès au droit et à la Justice, une réalité pour tous en Côte d’Ivoire.

Par ailleurs, cette Association se donne pour objectif de contribuer à la réduction des inégalités entre l’Homme et la femme, promouvoir les droits des femmes et des enfants et assurer une meilleure diffusion des textes de lois, de lutte contre les discriminations de toutes formes entre l’Homme et la Femme.
Dans le cadre du projet du renforcement de capacité, Save the Children Suède (SCS) a initié un programme mondial de renforcement de la société civile financé par la coopération Suédoise mis en œuvre dans 5 régions du monde, pour la période 2022 – 2026, dont l’Afrique de l’Ouest.Ce programme se propose de soutenir directement les Organisations partenaires de la société civile et a pour objectif général de contribuer à « une société civile forte qui exige et soutient la réalisation des droits de l’enfant en demandant aux États de rendre des comptes, en mobilisant et en responsabilisant les enfants et leurs communautés ».

Aussi, selon le Fonds de développement des Nations unies pour la femme (UNIFEM), dans les pays du Sud les femmes représentent 70% des personnes les plus pauvres’. Elles ont difficilement accès aux services de base tels que l’électricité, l’eau potable, la santé, l’éducation et l’alimentation ; elles sont également victimes de violences sexuelles et de toute sorte de discrimination. Le fossé entre les femmes et les hommes pris dans le cycle de la pauvreté a continué de se creuser au cours de la dernière décennie surtout en raison de la pandémie Covid-19 au point où on parle de « féminisation de la pauvreté ».

ll est plus que jamais essentiel d’investir en faveur de l’égalité des sexes, à l’autonomisation et au bien-être des femmes dans tous les aspects de la vie si nous voulons sortir du piège de la pauvreté. C’est tout l’enjeu de la célébration cette année de la journée internationale des droits de la femme. Le thème retenu à cet effet par les Nations Unies est : « Investir en faveur des femmes ! Mettre fin à la pauvreté».

A l’occasion de cette journée, l’Association des femmes juristes de Côte d’ivoire a décidé d’organiser à travers le projet Société Civile forte pour un Meilleur devenir des Enfant (PSCME), financé par SAVE The Children en faveur des hommes, des femmes, des filles et des garçons une Conférence de presse en vue d’un plaidoyer pour favoriser une prise de conscience collective sur l’enjeu de l’égalité genre pour le développement en côte d’ivoire.

L’objectif est d’ Investir en faveur des femmes : Accélérer le rythme par le plaidoyer auprès des instances médiatiques et des entreprises privées pour la responsabilisation des institutions Étatiques et privées dans la promotion des droits des femmes, des filles, et de l’égalité du genre.

Présenter l’état des lieux des textes de loi en matière de la promotion de l’égalité et du genre en Côte d’ivoire.

Faire des recommandations en vue de combler des insuffisances relevées dans certains textes de loi en Côte d’ivoire.

Faire le plaidoyer auprès des autorités compétentes en vue d’améliorer des textes en faveur des femmes pour accélérer leur autonomisation.

Faire le plaidoyer pour l’amélioration des conditions des femmes dans les lieux de
détentions, leurs permettent d’être juger dans les délais légaux et d’avoir un jugement équitable.

Comme  résultats attendus la Connaissances partagées sur les bienfaits de l’autonomisation de la femme et les conséquences des violences basées sur le genre. Les enjeux de la journée en faveur des droits de la femme sont connus.
Les femmes détenues bénéficient d’une prise en charge judicaire.

La redevabilité des institutions Etatiques et Privées est renforcée dans la promotion de l’égalité du genre.

«Les femmes ivoiriennes ont le droh de vote et celui d’être condidate depuis 1952. En 1964, la polygamie a été supprimée et jusqu’en 1983, la femme mariée légalement ne pouvait pas travailler ou contracter sans l’accord de son époux. Il n’existait qu’un seul régime matrimonial : le régime de la communauté de biens. A partir de 1983, une grande réforme du droit de la famnille permet aux femmes ivoiriennes d’exercer une profession et d’ouvrir un compte sans l’autorisation de leur époux. La loi donne aux époux la possibilité de choisir entre le régime de la communauté des biens et le régime de la séparation des biens.

En 1998, le divorce par consentement mutuel est ajouté au divorce pour faute et la loi interdisant les Mutilations Génitales Féminines (MGF) telles que l’excision est adoptée.

En 2013, une autre grande réforme faht disparaitre la notion de chef de famille au profit de la gestion conjointe de la famille par les époux. Désormais, les époux sont tenus de gérer conjointement le ménage et contribuent chacun, à proportion de leurs facultés, aux charges familiales. Ils exercent l’autorité parentale conjointe sur leurs enfants. Les époux bénéficient tous les deux, la femme autant que l’homme, de l’égalité au niveau du calcul de parts de l’IGR (Impôt Général sur le Revenu).

La Constitution du 08 novembre 2016 vient consacrer l’égalité homme-femme, protéger ia femme et la petite fille contre toutes formes de violences, assurer également la promotion de la femme dans les assemblées élues et la parité dans les administrations publiques et privées.

En 2011, la création du Compendium des Compétences Féminines de Côte d’ivoire (COCOFCI) témoigne des progrès réalisés», a déclaré la Présidente Francine Aka Anghui.

Poursuivant, Face à la Presse, la Présidente de L’Association des Femmes Juristes de Côte d’Ivoire a indiqué que «une plateforme numérique pour la valorisation de la compétence féminine dans toute sa diversité.

En 2019, une autre grande réforme vient modifier les textes de lois relatifs au mariage, à la filiation, à la minorité, aux successions afin de renforcer certains droits de la femme. il s’agit notamment des points suivants :

La Loi sur le mariage

L’âge légal pour se marier passe à 18 ans pour les deux futurs époux qui n’ont pas besoin de l’accord de leurs parents, leur consentement au mariage suffit.
La femme mariée n’a plus l’obligation de porter le nom de son époux. Elle porte son nom de jeune fille auquel elle adjoint celui de son époux (Mme X épouse Y).

Pour leur régime matrimonial, les époux ont le choix entre : la communauté des biens, la séparation des biens, et un contrat de mariage passé devant notaire avant le mariage.

– La Loi sur le divorce

L’impuissance ou l’infertilité d’un des conjoints, découverte après la célébration du mariage peut constituer une cause d’annulation du mariage ;
En cas de divorce la femme perd l’usage du nom de son époux sauf si celui-ci l’autorise à l’utiliser.

En 2022, une nouvelle loi sur le divorce et la séparation de corps a été adoptée et raccourcit la durée des procédures.

La loi sur la filiation

L’enfant peut porter le nom de sa mère en plus de celui de son père qui l’a reconnu. Un enfant peut être reconnu par son père à tout moment, par déclaration à l’Etat civil du lieu de naissance (après avis du Procureur de la République)».

Malgré des efforts importants, les organisations féministes ne reçoivent que de petites aides publiques au développement.

En cette journée internationale des femmes, les femmes s’unissent pour transformer ces défis en opportunités et façonner un avenir meilleur pour tous !

Pour rappel, L’Association des Femmes Juristes de Côte d’Ivoire célébrera ses 40 ans d’existences au service des populations de Côte d’Ivoire.

Josué Koffi

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