Côte d’Ivoire :À la Rencontre de M. MOHAMED MANSOU KABA, PDG, de TAS INTERNATIONAL SAU,

Côte d’Ivoire :À la Rencontre de M. MOHAMED MANSOU KABA, PDG, de TAS INTERNATIONAL SAU,

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Constamment en réhabilitation, la Côte d’Ivoire, pays d’Afrique de l’Ouest, s’est toujours positionné comme l’une des destinations la plus attractive des pays de la sous-région. De par sa diversité culturelle et ses Infrastructures Architecturales tels que des ponts, immeubles, tours, stades, Hauts standing, la capitale économique de la Côte d’Ivoire (Abidjan) explose, et les multiples projets de construction en font un chantier permanent.

C’est dans cet optique que M. MOHAMED MANSOU, ancien Ministre de la Transition de la Guinée et PDG de TAS INTERNATIONAL installé en Côte d’Ivoire, à l’Immeuble MMK, Plateau, nous livre son parcours en côte d’Ivoire.

À cette occasion, La Rédaction d’Infos News s’est rendue chez M. MOHAMED MANSOU KABA, PDG, de TAS INTERNATIONAL SAU, INGÉNIEUR, Diplômé en Génie Civil, Administrateur Général, Ancien Ministre de la transition en Guinée afin de prendre de plus amples informations sur cet homme dynamique et engagé depuis les Années 1970 dans L’entrepreneuriat, surtout dans le bâtiment et immobilier en Côte d’Ivoire et en a exercé dans plusieurs pays du monde et d’Afrique en particulier.

Il vous Livre des écrits, tout Azimuts sur sa vie, son parcours professionnel, dans un récit très émouvant rempli de faits marquants parsemé d’embûches et de péripéties.

<<Personne ne connaît mieux que moi le plan architectural de la Commune de Yopougon>>, a-t-il déclaré

Qui est M. MOHAMED MANSOU KABA ?

Je m’appelle MOHAMED MANSOU KABA, je suis Guinéen, je vis en Côte d’Ivoire, Je vis exactement en Côte d’Ivoire depuis Octobre 1972.

Je suis né à KANKAN en GUINEE. A l’âge de 6 ans /7 ans, j’ai fait l’école primaire et l’école Coranique comme chez nous à KANKAN.

J’ai fini la lecture du Coran à l’âge de 7 ans. A l’âge de 8 ans je suis rentré à l’école primaire de KABADA à KANKANKANKAN. C’est une école primaire de quartier et je suis resté seulement 5 années à l’école primaire et là je suis sorti comme promu de la promo de 1953 dans l’Académie de KANKAN.

Ensuite, on avait en Guinée sous la colonisation, Un seul collège Technique à Conakry, un Collège Moderne à Conakry, un Collège Classique à Conakry. En moyenne, ce sont 32 à 35 élèves dans chaque classe pour toute la Guinée. Le concours d’entrée donc en 6ème concernait tout le pays et vous avez dans ma classe des copains de classes de toutes les régions du Pays, de la moyenne Guinée, de la Haute Guinée, de la région Forestière et de la basse Guinée, de Conakry. À l’époque, un seul copain de classe venait de Conakry. C’est pour dire que c’était une sélection très poussée.
Après mes 4 Années au Collège Technique de Conakry, il y avait au niveau de l’Afrique occidentale Française à l’époque vu que nous étions dans une période coloniale, il y avait que 2 établissements pour toute l’Afrique Occidentale Française.

En classe de 2nde, c’était le Lycée Police de la France à DAKAR pour les différentes spécialités et l’école Publique à BAMAKO qui avait 2 spécialités : les géomètres et les ingénieurs techniques qui travaille au publique. Et comme j’étais candidat aux deux écoles, dans les deux écoles j’étais admis pour DAKAR et pour BAMAKO.

Et comme BAMAKO est plus près de KANKAN, de chez moi, j’ai préféré aller à BAMAKO. C’est là que j’ai connu beaucoup de copains de classe, de Côte d’Ivoire, du Sénégal, du Benin. On a par exemple Zadi Kesse Marcel qui a été Directeur Général de la SODECI, un grand ami à moi, M.Traoré Abdul, et beaucoup d’autres.

J’ai été premier de l’école de l’académie de KANKAN au CEPE en 1953, premier de ma classe en 3ème à Conakry et premier de ma classe à Bamako et deuxième de toute la promotion. Nous étions en 1960. Mais de 1957 à 1960, j’ai eu beaucoup de dons, parce que j’étais toujours premier de classe, Champion du Mali, au bout de 500 mètres et 800 mètres en Athlétisme, chef du Parti de la Jeunesse du PDG (Parti Démocratique de la Guinée), PDG est née en Guinée qu’on appelait la GRDA.

Alors j’ai fait toutes ces fonctions, premier de la classe, champion du Mali en Athlétisme, Responsable politique et premier garçon d’un club privé de Bamako à l’époque, tout ça c’est de 1957 à 1960.

En 1960, la Guinée était devenue entre-temps indépendantes, elle a eu des bourses dans le monde entier.
À cette époque, nous étions les premiers Guinéens à aller étudier en Union Soviétique, dans les pays de l’Est, aux Etats-Unis d’Amérique, en France naturellement très peu parce que la France avait des problèmes avec la Guinée, l’Allemagne de l’Ouest, l’Allemagne de l’Est. Et c’est ainsi que moi, je me suis retrouvé avec 03 de mes copains de classe en Allemagne de l’Ouest.

Bon, je ne parle pas des péripéties parce que quand le BAC n’est pas reconnu en Allemagne, il faut faire une année pour apprendre la Langue Allemande, ensuite vous faites une année pour avoir l’équivalence du BAC Allemand et ensuite vous commencer les études .
Nous avons eu la chance d’être inscrit et nous avons fréquenté l’Université Technique de Berlin, qui est la meilleure Université d’Allemagne générale et l’une des meilleures au monde. Parce que c’est une Université en Allemagne qui a eu des prix Nobel dans toutes les matières.

C’est dans cette école que j’ai étudié du Début jusqu’à la fin. J’ai commencé à Zéro avec le BAC et terminer avec le diplôme de Génie Civile. Donc pendant cette période de 1960 à 1966, j’étais encore en Allemagne chef de la GRDA et à ce titre j’étais associer à toutes les missions de l’Etat Guinéen en Allemagne. J’accompagnais des Ministres à leur Mission en Allemagne et après en 1969 comme le monsieur du PDG SEKOU TOURE allait de mal en pire en matière de droit de l’homme je me suis engagé dans l’opposition.

A partir de 1969 je suis entré dans l’opposition et c’est cette opposition qui en 1972 à la fin de mes études m’a demandé de venir en Côte d’Ivoire pour réunir les jeunes Guinéens afin de préparer notre retour en Guinée.

Y compris tous les moyens utiles et nécessaires, je n’étais pas le seul, vous connaissez, il y avait DIALLO et BABA KANE qui est un grand Historien, c’était mes deux chefs au niveau de notre Mouvement.

Le Mouvement des Guinéens à l’extérieur. Un jour, il nous on dit en réunion, nous ne pouvons pas continuer à parler d’opposition contre le régime du PDG en Guinée tout en restant en Europe où certains d’entre nous se sacrifie, aille en Afrique pour préparer notre retour dans le pays.

« Toi, toi Dakar ; Toi, toi Mali ; Toi, toi Abidjan ».

C’est comme ça que j’ai été affecté à Abidjan sans avoir un parent ici, sans avoir aucune relation à part mes copains de classe à l’époque. Et nous étions de véritable engagés dans la politique. Parce que lorsque moi, je suis venu à Abidjan en 1972, affecté par mon patron qui est IBRAHIM BABA KANE, ils ne m’ont pas payé le billet d’avion. J’ai emprunté de l’argent pour acheter mon billet d’avion.

Vous imaginez, emprunter de l’argent pour acheter mon billet d’avion, je n’ai pas de parents ici en Côte d’Ivoire, j’avais un cousin qui était à l’Université c’est chez lui que j’habitais et puis avec ce que j’ai fait comme étude je ne pouvais pas tenir trop longtemps.

A l’époque, beaucoup de jeunes Guinéens le savent, étudiant Guinéen à l’Université on enseignait un peu partout et mes amis avec lesquels j’étais affecté ici étaient enseignants. L’un enseignait à Gagnoa et l’autre à Abidjan ici et donc ce sont eux qui m’ont accueillir et qui m’ont aidés à trouver un premier job. Et le premier job que j’ai obtenu c’était le gros job parce je me suis retrouvé avec monsieur feu, Bertin Achi Bernard à Adzopé. Qui était lui conseiller du Ministre de la Construction et qui m’a proposé d’être son adjoint dans le bureau d’étude qu’il vient de créer il n’y a même pas un an en 1972.

Donc j’étais l’adjoint de M. Bertin Achi Bernard et Dieu a fait que réellement on s’est très bien compris et il m’a fait entièrement confiance. C’est moi qui négociait les contrats, c’est moi qui gérait le travail des ingénieurs, parce que vous savez qu’en travaillait sur un chantier en permanence il y a une autorité supérieur qui doit venir pour voir comment ça se passe, les réunions hebdomadaires, les réunions mensuelles, lire les rapports avant que les accords soit donner aux mains d’ouvrage.

Les mains d’ouvrage que nous avions à l’époque, c’était la Soghefia, et beaucoup d’autres mains d’ouvrage universitaires les plus important Par exemple, vous le savez qu’avec M. SEKOU COULIBALY, nous avons gérer la création de Yopougon, c’est-à-dire c’est nous qui avons transformé la forêt et les plantations en une ville nouvelle sur 181 Hectares.

Sur cette zone, vous n’allez jamais entendre parler d’inondation, parce que les traits ont été préparés dans ses raffermissements, les caniveaux souterrains, la réduction de l’eau, l’éclairage public avant de donner le terrain pour la construction de Yopougon.

Ça veut dire que vraiment le site a été bien préparé. Vous verrez que sur les 181 hectares de Yopougon, c’est un peu la grande capitale de Conakry, Jaloux qui est le grand quartier des affaires de Conakry, est aussi à peu près sur 180 ha. Yopougon est à peu près comme Conakry, donc c’est nous qui avons créé cela.
Alors donc on a fait Yopougon.

Si vous allez à Port-Bouët en face du camp militaire de la base Française, c’était des bidonvilles qui étaient là-bas et donc la Soghefia a décidé de construire des logements que vous avez maintenant là-bas. Nous avons presque finir pour la première fois c’est le site avec un bulldozer.

Alors le propriétaire de la première maison est sorti avec un fusil et me le met sur le nez et dit monsieur si votre bulldozer touche à ma baraque vous êtes un homme mort.

Vous voyez ça c’est dans le métier. Alors je retourne, je vais voir mon patron M. Bertin Achi Bernard, on voit le Ministère de la Construction, on voit la gendarmerie, on voit toutes les institutions, on s’est retrouvé et dit bon qu’est-ce qu’on fait ?

Et comme nous avions déjà faire Yopougon, de 180 ha alors c’est là où l’idée est venu de prendre une partie de Yopougon après l’inventaire de Port-Bouët, d’appeler cette zone-là Port-Bouët 2.
C’est là où on a déménagé maintenant tous les habitants de Port-Bouët 1 à Port-Bouët 2 à Yopougon, même si ce n’est pas au bord de la mer mais au moins le nom est resté.

Et après le déménagement de la population, nous avons démoli les anciennes baraques pour construire de nouvelles maisons répondantes aux normes. Parce que très souvent en Afrique les gens viennent ils cassent et après ça met des combines.
Alors nous avons faire l’inventaire et puis nous somme allé travailler.

Si vous allez à Abobo Gare, Soghefia là aussi c’est sur 35 ha, c’était mon propre site, et c’est là-bas on a fait la première station des eaux usées. Et c’est là aussi j’ai profité de ce projet parce que y’ l’USAD des américains qui finançait 580.000 logements sociaux-économiques.

Et y’a un architecte Américain qui était à l’Ambassade. Je vais voir l’Américain, je dis M. Gimpson, je comprends que lorsque on doit construire des tours de 20, 30, 40 étages, on ait besoin des entreprises étrangères. Mais pour faire des logements sociaux économiques, nous avons des entreprises Africaines qui peuvent le faire. M KABA y’a des entreprises Africaines ici.

Vous savez y’a des gens ils ne savent rien de nous, rien de l’Afrique. Y’a des entreprises africaines ici qui peuvent faire les travaux ?

Je le dis oui bien-sûr ! Vous pouvez nous montrer les travaux que ces entreprises ont déjà réalisés, je dis oui, bien-sûr. Alors j’ai pris monsieur Abdoulaye Diallo qui vient de décéder à Yamoussoukro, Ibrahim Fofana, Rama Dié de Bouaké, Tapé Antoine d’Abgoville, Fété Kassi d’Aboisso, N’Diaye un ivoiro-sénégalais qui était ici à Abidjan.

J’ai appelé tout ce monde-là, j’ai dit y’a des logements de très belles affaires pour vous, mais l’architecte Américain veut voir ce que vous avez déjà réalisé pour voir si vous êtes capables pour le faire.

Alors donc on est allé à Yamoussokro on a visité les travaux réalisés par Abdoulaye Diallo, on est allé à Bouaké, on est allé à Aboisso, on est allé à Agboville, on a été partout.

M Kaba c’est d’accord vous pouvez réaliser nos travaux. Donc on a lancé une pré qualification. On a choisi 22 entreprises qui ont participées à l’appel d’offre. Et puis on a pris 11 entreprises, Abdoulaye Diallo a eu 102 logements par exemple, un autre avait 90, un autre 70 jusqu’à 35.000.

Donc chaque entreprise Ivoirienne avait un projet et c’est moi qui gérais tout avec mon équipe naturellement. L’argent de Ciment, de gravier de sable et même les équipements. On a fait de sorte que tous les mois, tous les patrons passent faire la réunion de chantier.

A la fin du mois chacun venait. Et le fournisseur nous disait M. Diallo n’a pas payé tel facture, M. Diallo c’est vrai ? Oui M. Kaba. On déduit. On déduisait le montant qui n’a pas été payé à tel ou tel fournisseur et on donnait aux entreprises le reste.

Alors ce qui fait qu’on a fait un travail impeccable. J’avais dit au début aux entrepreneurs, suivez nos conseils, voilà ce que vous allez mettre dans les matériaux de construction, voilà ce qu’on met dans les salaires et votre bénéfice ça va être ça.

Et toutes ces entreprises ce sont tirées vraiment à bon compte et ça été un projet. Comme le projet a été financé par L’USAD, mais l’USAD est passée par la Banque Mondiale.

Et la Banque mondiale, M Gimpson qui était heureux des résultats de ces travaux est allé à Washington et a donné un rapport similaire à toutes les institutions internationales de Washington.

A la banque mondiale y’avait un certain M. Peter qui était le chef de l’Afrique de l’Ouest de la Banque Mondiale à l’époque qui avait reçu ce rapport et il était tellement heureux de ce rapport, qu’il l’a donné une copie à tous ses collaborateurs.

Parmi les représentants de ce monsieur, y’avait un de mes copains de classe de Conakry. Il a fait les photocopies de ce rapport, nous les a distribué en nous disant c’est comme ça qu’on doit travailler en Afrique.

Parce que là y’a pas de production, un exemple aux achats de la plomberie, y’a un entrepreneur qui dit 70 millions, ça y’avait de techniques, c’est le coût même des appareils et on donne a quelqu’un qui a demandé 35 millions, alors celui qui a perdu avec 70 millions, vient me voir.

Votre marché, ce que vous demandez est trop alors les avoirs de 70 millions est égal à 34 millions. Je dis non mais ça de la gourmandise, avec tous nos entrepreneurs on ne peut pas prendre comme ça.

Ça c’est un exemple hein, il se peut que réellement monsieur Peter était tellement content de ce qui s’est passé qu’il a décidé de nous montrer que c’est comme ça qu’on doit travailler en Afrique. Et lorsqu’ils sont venus ici à Abidjan, il dit mais il sera encore plus heureux monsieur Peter s’il apprend que tu as étudié chez lui en Allemagne. C’est devenu le grand amour et c’est monsieur Peter qui a créé Transparency International.

Qui le classement des pays présentant la corruption dans le monde. On a fait des grands projets aussi, pas seulement les grands quartiers. On a fait la Cité Administrative, c’est mon patron Bertin Achi Bernard qui a expliqué au président Houphouët, qu’on ne pouvait pas avoir dans le quartier des affaires du plateau où la prison civile était.

Vous savez que la prison civile d’Abidjan a été au plateau, en face du palais de justice. Ce qui fait que les prisonniers n’avaient pas un long chemin. Alors donc c’est ainsi que nous l’avons décliné dans le Banco nord, le Centre de Rééducation du Banco Nord, qui est devenu la MACA.

Nous avons construire la prison dans la forêt du Banco, on a déménagé les prisonniers là-bas. Nous avons démoli la prison qui était en face du palais de Justice.

Et c’est là qu’on a commencé à construire des premières tours A et B. Et en 1978-79 on a fait des grands projets avec scénario qui sont venus avec leur gros album. Mais avant eux, c’est nous qui avons gérer les grands projets d’Houphouët Boigny en Côte d’Ivoire.

Donc moi mes missions en Côte d’Ivoire s’arrêtaient là parce en 1978, je devais quitter mon patron pour ouvrir ma propre entreprise.

Trace Africa Services International. A partir du 1er janvier 1979, j’ai commencé à travailler pour mon propre compte avec ma démission. Parce que lorsque je démissionnais y’a des amis qui sont venu me voir pour dire comment peux-tu démissionner d’un lieu aussi prestigieux.

On ne te comprend pas, dit-nous qu’est-ce qui se passe ?

Tu es le Guinéen le mieux côté en Côte d’Ivoire et tu pars à l’aventure comme ça. Je leur ai dit, merci pour votre sympathie, mais en quittant chez monsieur Bertin Achi Bernard, je lui ai dit que le reste de ma vie, je ne voulais pas être l’employer de quelqu’un. Parce que lorsque j’ai démissionné j’ai donné la lettre de démission à mon patron.

C’était le 2 Octobre 1978, je lui dit monsieur Bernard, je vous ai envoyé la lettre recommandé avec accusé de réception, une lettre de démission, mais en attendant que vous recevez la lettre, on a travaillé pendant 6 ans ensemble et je voudrais qu’on parle d’homme à homme, entre nous. Il me répond Kaba, je refuse ta démission, je lui ai dis non monsieur Bernard moi je ne suis pas fonctionnaire, je vous demande pas l’autorisation, je vous informe que j’ai démissionné, c’est différent.

Qu’est-ce que tu veux ?

Tu veux prendre ma place ?

Tu veux ci tu veux ça ?

Je lui ai dit non monsieur, si vous m’aviez proposé ça il y’a deux ans peut-être que je serai resté. Mais aujourd’hui je vis une pression interne telle que je préfère gagner 200.000f par Mois à mon propre compte que 5 Millions par Mois comme employé chez vous. Et j’ai décidé que le reste de ma vie, je ne serai plus l’employé de quelqu’un.

Et puis après il me dit, t’as raison faut partir, au moment où on veut partir, si on ne part pas, on ne part plus. Tu vois moi j’ai quitté la fonction publique entre temps j’ai eu suffisamment d’argent pour que mes enfants et moi-même n’ayons plus besoin de travailler. Alors lorsque les SIDIAS sont venus me voir, j’ai dit SIDIA, c’était KANDE, paix à son âme il est décédé, j’ai dit merci pour votre sympathie je sais qui j’ai quitté en disant que je ne vais plus être l’employé de quelqu’un. Et que personne ne pourrait me proposer qui puisse me retenir.

Alors j’ai dit, si j’ai réussi à enrichir quelqu’un, si de mon côté j’ai réussi à m’enrichir, tant mieux, si je ne réussi pas je peux m’en prendre à personne, ça sera ma faute. Au moment où je faisais ça j’avais ma main ici, j’avais faire une longueur de Guinée, mes grandes sœurs, leurs maris, leurs enfants, j’avais tout ce monde à dos. Et j’ai fait une réunion de famille à Adjamé.

J’ai dit maman, mes sœurs, beaux-frères et tout le monde, tant que j’étais employé, j’avais un salaire qui permettait de nourrir toute la famille. Maintenant j’ai quitté mon patron, je ne peux plus rien garantir pour qui que ce soit, sachez le, si j’ai de quoi vivre, nous mangerons ensemble mais si je n’ai pas de quoi vivre, on serrera la ceinture.

Donc tous ceux qui peuvent rejoindre un oncle ou un autre parent quelque part allez y déjà parce qu’ici ça va être dur. Non seulement j’ai quitté les grosses villas de M. Bernard, j’ai lâché la voiture de service Mercedes que j’avais, l’eau et l’électricité s’était payé par la société au point que je me posais souvent la question, dans cette villa où je suis là la voiture c’est à la société, les meubles c’est la société, le loyer c’est la société, je n’ai rien.

Et si ce monsieur me met à la porte qu’est-ce que je vais faire ?

Qu’est-ce que je vais devenir ?

Tout ça ce sont les inquiétudes que j’avais pendant que j’étais encore employé.

D’autres facteurs ce sont ajoutés qui ont précipités la chose. J’ai quitté les grosses villas de Cocody dans la zone 4, pour aller prendre un petit appartement à Treichville à la SIR. Et je n’avais pas de bureau, ma table à manger était mon bureau, donc quand je finis le petit déjeuner le matin, je nettoie la table, c’est mon bureau. C’est comme ça que j’ai démarré.

Après j’ai prit dans un bâtiment un bureau de 32 m², après 64m², après 120m², après j’ai loué tout le premier étage, puis après j’ai acheté un appartement à la Riviera Golf.

Après un deuxième appartement à la Riviera Golf. J’ai déménagé le bureau de là-bas. Et après j’ai acheté cette immeuble il y a 30 ans. Et aujourd’hui, j’ai vécu et mon bureau existe depuis 45 ans et Dieu merci, vous savez il y a une chose qui est extrêmement intéressante, c’est que quand on parle de marketing, d’organisation scientifique des choses, c’est le hasard et la volonté qui font tout.

Quand vous avez la volonté vous réussissez, mais si vous dormez pour dire que le bon Dieu va t’aider, ma grand-mère disait que tout le monde compte sur Dieu donc il a trop de choses à faire faut pas le déranger. Il faut vouloir mais mettre la volonté aussi derrière ce vouloir.

Donc moi je suis parti de chez M Bernard avec toute la famille au dos, je suis à pied pendant 6 mois, déménager à Treichville à la SIR. Je vous assure en 45 ans je n’ai jamais prit 1fcfa de prêt bancaire.

Vous imaginez, je vis avec mes moyens. Le jour j’ai de l’argent je vis comme quelqu’un qui a de l’argent, le jour où je n’en ai pas je suis modeste, je reste chez moi.

Le soir tu peux me voir à Treichville manger du poisson braisé, je n’ai pas cet orgueil, je suis chez moi il faut que… non ça n’existe pas. Il faut être libre de tous ces engagements là. Parce que c’est l’homme qui se crée des problèmes. Dès que vous vous libérer de tout ça vous devenez un homme libre. Et ça c’est le secret de la réussite.

Aujourd’hui, vous avez des grands cadres qui pensent que monsieur Kaba, ah oui… ça été un grand ingénieur dans le temps, il doit être mort maintenant.

Je vous assure, vous avez des autorités aujourd’hui qui pensent que je suis mort. C’est grâce à cette émission que je vais sortir de l’ombre en Côte d’Ivoire. Sinon, on me croit mort, parce que j’ai disparu des écrans, personnes ne me connaît.

Mais personne ne connaît ce pays en matière de développement mieux que moi. Entretemps lorsque j’ai quitté monsieur Bernard, vous savez le code du travail de la Côte d’Ivoire interdit à quelqu’un qui a été chef dans une entreprise, de faire concurrence à cette entreprise pendant 3 ans et dans un rang de 350 km.

Mais moi j’étais le premier responsable de l’opposition Guinéenne à Abidjan. Je ne peux pas quitter Abidjan pour aller à Bouaké. Qu’est-ce qu’il fallait faire ? Il fallait renoncer au marché Ivoirien, parce que je ne pouvais pas quitter Abidjan.

Donc j’ai régné sur le marché Ivoirien pendant 10 ans et ça été aussi le hasard, la possibilité ça été l’obligation pour moi de chercher des marchés ailleurs qu’en Côte d’Ivoire, parce je n’ai pas le droit de travailler en Côte d’Ivoire pour faire la concurrence à mon patron monsieur Bertin Achi Bernard.

Vous voyez, donc tout est resté en Côte d’Ivoire et Dieu a fait qu’un horizon s’est ouvert à moi qu’aucun Africain avant moi n’a jamais exploité.

Mon bureau a été le premier cabinet Africain a gagné un appel d’offre Internationale à la BAD en 1982. Mais lorsque que j’ai gagné ça, 15 fois en 18 ans aucun cabinet Occidental n’a pu me battre. Ni Américain, ni Canadien, ni Européen… Aucun de ces cabinets n’a pu me battre en appel d’offre international, Guinée Equatorial, Angola, Tchad, Mauritanie… plus de 15 appels d’offre gagnés par un petit bureau.

Je suis très heureux que vous me donnez la possibilité de sortir du bois, parce que j’ai juste dit que j’étais dans le bois sacré.
A partir de maintenant je vais parler, je vais m’exprimer, ça fait qu’à même 52 ans de vie et de travail en Côte d’ivoire depuis 1972.

52 ans en Côte d’Ivoire, personne ne me connaît. Vous comprenez, c’est 52 ans de travail, parce j’avais déjà finit mes études, j’avais travaillé 3 ans en Allemagne avant de venir ici, donc je ne suis pas venu Etudiant comme d’autres.
Moi je suis venu comme professionnel, Directeur Général Adjoint.

Et j’ai commencé par gérer les grands projets du pays, je ne sais quel ingénieur Ivoirien qui peut se comparer à moi dans les travaux en Côte d’Ivoire en matière de référence technique. Et jusqu’ici, je ne suis pas connu. C’est vraiment grâce à vous qui me donner la possibilité de sortir de l’ombre, j’ai toujours été discret.

La Côte d’Ivoire doit savoir qu’il y a un humain ici qui s’appel MANSOU KABA et qui a vraiment des références dans ce pays, c’est pour cela que je vous ai dit tout à l’heure,

j’ai fait une petite liste d’une quinzaine de hauts cadres Ivoirien que j’ai connu dans les années 1972 dont certaines villes devaient portées le nom, je ne vais pas le dit ici maintenant mais je me suis amuser à ça, certains sont des amis mais y’a d’autres aussi que je n’ai pas connu et qui ne m’ont pas connu mais que j’ai admiré, parce que c’est des gens compétant, patriote et tout. Je vous suis très reconnaissant.

Il faut que les gens aient confiance en soie, qu’ils aient de la volonté et qu’ils cherchent les meilleurs modèles. Imaginez-vous que moi je nais d’une société Musulmane, lorsque je suis allé en Allemagne à 20 ans en 1960, en 1961 je suis venu en vacances. Ma grand-sœur elle regarde mes joues, je lui dis qu’est ce que tu regardes, elle dit je vois si t’es joufflu, je dis pourquoi tu demandes ça, elle dit non mais quand vous allez en Europe vous revenez tous soulard. Je dis non, moi ce n’est pas cette année là. Mais moi je resterais 100 ans en Allemagne, je ne prendrai jamais d’alcool.

Et lorsque j’ai fait mon diplôme, mon professeur principal qui donnait le diplôme, me dit monsieur Kaba, depuis 30 ans que j’enseigne, vous êtes le meilleur des Etudiants étranger que j’ai enseigné. Dites moi où vous voulez travailler, et je vous recommanderai. Parce que je sais que partout où vous irez, vous allez me faire honneur. Mais avant ça il me dit, avant de me donner le diplôme, y’a une épreuve à laquelle je vous sommet, y’a un verre de bière à boire. Je lui dis merci beaucoup professeur je renonce au diplôme.

La Côte d’Ivoire doit savoir qu’il y a un humain ici qui s’appel MANSOU KABA et qui a vraiment des références dans ce pays.

Propos entièrement recueillis par Josué Koffi

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