Depuis la réouverture des universités de Côte d’Ivoire, après leurs dégradations dues à la crise post électoral de 2010, et qui a mis les étudiants sur le carreau de 2011 à 2012, la Fédération Estudiantine et Scolaire de Cote d’Ivoire (FESCI), organisation syndicale de revendications des élèves et étudiants s’est inscrite dans le » Départ nouveau ». Ce, suite à la communication faite pendant la réhabilitation et la réouverture de nos Universités.
A l’entame des réouvertures de ces Universités dans un contexte difficile à toute organisation dans le milieu scolaire et estudiantin de se prononcer, nous avons fait le point des problèmes qui minent l’école jusqu’à mon élection le 19 juillet 2014. Dès lors, le nouveau bureau du Secrétariat national et l’ensemble de ses bases ont recensés méthodiquement les problèmes des élèves et étudiants qui a été soumis aux autorités en charge de l’école le 04 Décembre 2014, une plate-forme revendicative.
Depuis cette date à ce jour, nous n’avons remarqué aucune volonté de la part du gouvernement et surtout des ministres en charge de l’éducation et de la Formation d’échanger et de discuter afin de trouver des solutions à nos problèmes.
C’est face au mépris et à l’insouciance de nos autorités à l’existence des problèmes des élèves et étudiants que la FESCI a lancé le mot d’ordre de grève du 23 mars 2015. En somme, plus de 3 mois, après le dépôt de ses revendications. Cette grève légale et largement suivie a connu des interpellations de certains dans nos rangs, quand certains d’autres de nos camarades ont été violentés et emprisonnés.
ANALYSE:
Les revendications de la FESCI n’interpellent guère nos autorités qui préfèrent sacrifier l’avenir des milliers d’élèves et étudiants tout en taxant nos revendications de revendications politiques et autres. De même, le mépris et l’insouciance que font montrent nos ministres de tutelles est savamment nourri depuis la chapelle politique (RDR). Mieux, nous sommes victimes de violences, d’intimidations, chantages, d’arrestations tous azimuts par certaines organisations syndicales de participations comme l’AGEECI, les partisans du RDR, et forces de l’ordre à leur solde. le RDR va même à instrumentaliser certains élèves et étudiants, enseignants dans nos lycées et collèges et autres groupements de délégués constitués: agression de l’AGEECI le vendredi 19 Mars 2014 au campus de cocody, brimades et agression des élèves de LAKOTA, ISSIA, BONOUA, GRAND BASSAM et DALOA lors de la grève du 23 Mars 2015, intervention de N’Golo président des délégués de l’Université de cocody à la RTI 1 pour créer la confusion pendant notre grève.
Est ce que demandez que le système LMD soit appliqué dans sa rigueur est une revendication politique?
Est ce que les étudiants soient logés dans les résidences universitaires, c’est faire la politique?
Est ce que demandez la réouverture et l’équipement de nos laboratoires, salles de TD et bibliothèques, c’est faire politique?
Est ce que demandez l’annulation du projet de suppression du BTS et ses frais de soutenance, c’est faire la politique?
Est ce que demandez la suppression des 10 000 F de la carte biométrique des étudiants des grandes écoles alors que la carte nationale d’identité pour 10 ans d’utilité coûte 5000F, c’est faire la politique?
Est ce que demandez l’annulation du projet de suppression du repêchage en plein troisième trimestre pour créer la quiétude dans nos lycées et collèges, c’est faire la politique?
RAPPEL:
la FESCI rappel à M Amadou SOUMAHORO, SG du RDR que la FESCI est une organisation légalement constituée selon la loi n* 60-315 du 21 Septembre 1960 portant régime des associations.
la FESCI rappel à M. Amadou SOUMAHORO, SG du RDR qu’elle est une organisation des élèves et étudiants qui n’est inféodée à aucun groupement politique et confessionnel. Elle se réserve le droit de se prononcer sur tout problème en relation direct ou indirect avec l’éducation et la formation de la jeunesse ainsi que toute question d’ordre national et international, selon article 2 de ses textes.
la FESCI rappel à M. Amadou SOUMAHORO, SG du RDR qu’elle est absolument pour une liberté syndicale et refuse l’arbitraire et est contre toute dégradation de son environnement social et académique.
la FESCI rappel à M. Amadou SOUMAHORO, SG du RDR qu’elle refuse l’animalisation des élèves et étudiants par des campagnes politiques pernicieuses et dégoûtantes pour tout pouvoir Aujourd’hui comme Demain.
la FESCI rappel à M.Amadou SOUMAHORO qu’elle n’est pas responsable de la mort de l’élève tué à Abobo le 07 Mars 2015, car sa grève à eu lieu du lundi 23 au mercredi 25 Mars 2015.
la FESCI invite M. Amadou SOUMAHORO et le RDR à enquêter davantage sur la mort de l’élève et problèmes qui minent l’école en Cote d’Ivoire afin que la lumière soit faite sur leurs allégations et autres rumeurs.
Convaincu que le remède de nos problèmes se trouve dans la société toute entière, nous invitons par ailleurs, parents d’élèves et étudiants, partenaires de l’école, les ONG, les organisations internationales et nationales, le gouvernement à enquêter sur les problèmes que nous posons afin de trouver des solutions idoines dans un bref delai.
la FESCI invite ses bases et l’ensemble des élèves et étudiants à la vigilance et à la sérénité face aux agissements et demande de dissolution de la FESCI de la part de M Amadou SOUMAHORO et le RDR
La FESCI interpelle vivement M. Amadou SOUMAHORO sur son attitude, son instrumentalisation à faire l’apologie de la violence en ce temps de réconciliation et de paix.
la FESCI ne saurai accepter de plus ces propos mensongers, d’incitation à la violence et à la haine de quelque groupement politique que ce soit. Surtout provenant du RDR parti politique au pouvoir.
la FESCI sachant que la quiétude, les meilleures conditions d’études pour une formation de qualité est une préoccupation pour le Président de la République;
la FESCI sachant que M Amadou SOUMAHORO n’est ni le Président de la république, ni le chef du gouvernement.
la FESCI sachant que ses revendications sont nobles, légales et sans abus demande demande au gouvernement d’interpeller M. Amadou SOUMAHORO sur ces propos qui pourraient mettre en mal la quiétude et la tranquillité dans nos écoles et universités.
La FESCI demande enfin le rejet pur et simple de la demande de dissolution de la FESCI prononcée par M Amadou SOUMAHORO, SG du RDR.
QUE VIVE LA « FESCI » POUR QUE L’ECOLE IVOIRIENNE CONNAISSE DES CONDITIONS MEILLEURES D’ETUDES.
Fait à Abidjan le lundi 06 Avril 2015
ASSI FULGENCE, SG de la FESCI