ACCÈS AUX SOINS/ L’HÔPITAL DE GOHITAFLA EST MALADE

ACCÈS AUX SOINS/ L’HÔPITAL DE GOHITAFLA EST MALADE

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L’accès à des soins au centre de santé urbain de Gohitafla est une équation dont peu d’habitants parviennent à trouver la réponse.
Où se soigner ? Où accoucher ? Telles sont les angoisses quotidiennes des habitants de Gohitafla. Situation pour le moins incongrue pour une localité disposant d’un centre de santé urbain (CSU).
Comment peut-on manquer se plaindre du manque d’hôpital quand on en a un près de chez soi ? Une visite au CSU permet de prendre la pleine mesure du problème. L’hôpital de Gohitafla est dans un état de coma profond. Les locaux et le personnel ne répondent plus.
Insalubrité et Absentéisme
En effet, ce CSU qui n’a pas de clôture, est devenue l’aire de repos des ruminants de la ville. Les moutons y divaguent en permanence. L’insalubrité des locaux ferait pâlir de jalousie les toilettes publiques d’une gare routière. Si le malade survit à ces premiers repoussoirs, il doit, alors, prier pour qu’il y ait un agent de santé présent. L’absentéisme du personnel et leur manque d’enclin à recevoir les malades est l’autre particularité du CSU de Gohitafla.
Le management du Dr Kouamé Lambert, le premier responsable du centre n’est pas fait pour arranger les choses. Il ne donne pas le bon exemple à son équipe. Le médecin reçoit uniquement les vendredis. Les autres jours, il est à son domicile. Seule la délivrance d’un certificat médical ou d’un certificat de décès peut le faire venir au bureau. Ne croyez pas que ce soit par compassion ou altruisme. Ce sont les espèces sonnantes et trébuchantes qui le mettent en mouvement. Ces prestations sont facturées à près de 25000 FCFA.
Médecin à problèmes ?
Par ailleurs, les populations de Gohitafla sont unanimes. Le Dr Kouamé est le problème du CSU. Les fonctionnaires ne comprennent pas son refus obstiné de signer les bons de mutuelle. Même ses collaborateurs sont offusqués par ses méthodes peu orthodoxes. Les querelles entre lui et les infirmiers à propos de la gestion de l’hôpital, des équipements et de la mise en place d’un comité de gestion (Coges) ont entrainé le départ de ces derniers. Ces derniers qui ne digéraient pas que le médecin gardent pour son usage personnel les motos et les congélateurs, ont demandé leur affection en bloc. Seul 2 anciens sont encore à Gohitafla.
De nombreux morts
De nombreux morts ont été enregistrés du fait de l’anarchie qui règne dans le centre de santé. Les femmes, surtout, payent un lourd tribut. Plusieurs d’entre elles ont perdu leurs bébés à l’accouchement ou dans les jours qui l’ont suivi. Pendant que l’hôpital est malade, la morgue, en face, tourne à plein régime.
Dans ce désarroi, les habitants de Gohitafla n’ont plus d’autres recours. Ils en appellent à Raymonde Goudou Coffie. Car, eux aussi, veulent bénéficier des progrès du système sanitaire impulsés par le président Alassane Ouattara.
David BLAY

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