LE COJEP FACE AUX ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES DE 2015

LE COJEP FACE AUX ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES DE 2015

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Le 2ème congrès extraordinaire du Cojep s’est tenu dans un contexte particulier qui ressemble à s’y méprendre à l’atmosphère préélectorale de 2010. Nous sommes à environ trois mois des élections présidentielles et le débat sur les questions électorales s’anime et s’envenime. Les mêmes acteurs, les mêmes entités sont en présence. Le moins que l’on puisse dire, les nuages qui s’amoncellent à l’horizon annoncent déjà un futur ténébreux et ombrageux. Les ivoiriens commencent à douter et à s’interroger : de quoi sera fait la période électorale et post électorale ? Le peuple vit dans la peur et la crainte permanentes. Certains ont déjà fait des provisions de sécurité ; d’autres ont trouvé refuge hors du pays, par instinct de survie. Certains investisseurs commencent à prendre du recul et sont en train de prendre des dispositions pour délocaliser. L’on assiste à un transfert massif de capitaux hors du pays. Voici autant d’indicateurs qui inquiètent et qui devraient interpeller chacun de nous.
Pourquoi toute cette angoisse?
D’une part, cela est dû au fait que, sans tenir compte des critiques, des préoccupations, des appréhensions de l’opposition et des appels de la société civile, le pouvoir semble vouloir s’entêter à organiser des élections pour passer en force.
D’autre part, certains acteurs politiques donnent l’impression d’avoir oublié notre passée récent en ne faisant pas attention aux conditions actuelles non favorables à la tenue d’élections apaisées et acceptées de tous.
Enivrée par les appétits du pouvoir, la classe politique va-t-elle encore conduire notre pays vers une autre crise? La Côte d’Ivoire a-t-elle le droit et les moyens de s’offrir le luxe d’une autre crise post-électorale, là où les ivoiriens dans leur grande majorité aspirent à la paix ? Que non, cette quête légitime de paix se trouve contrariée par des éléments objectifs. Entre autres nous notons:
1) La constitution, notre loi fondamentale focalise l’attention de toute la classe politique. La coalition, aujourd’hui au pouvoir qui la présentait comme confligène n’a pas jugé nécessaire de la modifier. Et pourtant l’Assemblée Nationale est mono-colore. Tout se passe si le pouvoir préfère un tel débat en lieu et place de celui de son bilan qui du reste est chaotique. Au demeurant, les mêmes causes produisant les mêmes effets, que veut-on ou que cherche-t-on à offrir aux ivoiriens ?
2- La question de la sécurisation du scrutin.L’ombre d’une armée non rassurante et aux ordres y plane. Ainsi, la situation sécuritaire est plus que jamais préoccupante avec la nouvelle trouvaille d’exportation du phénomène des microbes.

3- La commission électorale qui,sous sa forme actuelle,dite Indépendante (CEI) ne est source de conflit. Cette commission est-elle vraiment indépendante vis-à-vis des acteurs en compétition?
Au-delà d’être sous contrôle total du pouvoir et de ses alliés, la CEI est l’otage des différents partis politiques. Chaque commissaire est chargé de défendre les intérêts de son mandant et lui rendre fidèlement compte.Sur cette base, les résultats des urnes ne risquent-ils pas encore une fois de plus de nous conduire dans les sillons des élections de 2010 ? Bien malin qui pourra dire le contraire.

4- L’énigme du conseil constitutionnel : la coalition au pouvoir disait de Yao Paul N’dré qu’il était non impartial du simple fait qu’il soit proche de Laurent Gbagbo. Mais qu’est ce qui a changé fondamentalement aujourd’hui ? L’actuel président du Conseil constitutionnel, Koné Mamadou, ne sort-il pas de la cuisse du RDR en même temps que des entrailles du MPCI dont nous connaissons tous l’origine et le rôle qu’il a joué dans la déflagration de la Côte d’Ivoire ?

5- les entorses aux libertés individuelles et collectives : des personnalités politiques, des journalistes, des citoyens et des éléments des forces militaires et paramilitaires croupissent toujours en prison relativement à la crise poste électorale.
6- la question des exilés politiques : de nombreux compatriotes forcés à l’exil sont d’office exclut du corps électoral.
Face à toutes ces questions non exhaustives, le pouvoir demande à l’opposition d’accepter ce qu’il avait lui-même qualifié hier d’inacceptable et qui avait servi de prétexte pour justifier la prise des armes.
Ne dit-on pas que le meilleur moyen de régler une crise est l’anticipation ? Il serait donc souhaitable que les sujets qui fâchent soient mis sur la table de discussion avant qu’il ne soit trop tard. Le faire n’est ni une faiblesse ni une courbette ; ce n’est même pas un choix, c’est une nécessité.
Au regard de ce tableau sombre et préoccupant, le 2ème congrès extraordinaire du Cojep réunit les 14, 15 et 16 à Grand-Alépé :
1- appelle de toutes ses forces à des discussions inclusives entre le pouvoir et son opposition, gage d’une élection apaisée et acceptée de tous ;
2- appelle également à des élections de réconciliation pour rester attacher à la Constitution qu’il défend bec et ongles.

Fait à Alépé le 15 Août 2015 à Grand-Alépé

RÉSOLUTION PORTANT CONSTITUTION DE PARTI POLITIQUE

Entendu que, depuis sa création en 2001, la place du COJEP a toujours été auprès du peuple de cote d’ivoire dans la lutte pour la démocratie et les libertés ;
Vu que le COJEP revendique à ce jour une présence remarquable et considérable à travers tout le territoire national avec des coordinations, des structures de jeunes, de femmes et d’enseignants ;
Considérant que sur le plan international, le COJEP revendique également plusieurs représentations africaines et européennes ;
Vu que le COJEP possède un potentiel humain important qui le positionne au sein des organisations de masse qui comptent et avec lesquelles l’on doit compter ;
Vu que, le COJEP est un label de renommé nationale et internationale ;
Considérant que Charles Blé Goudé, par charisme, son leadership et sa philosophie politique axée sur la non violence fait suscite un énorme capitale de sympathie dans l’opinion africaine ;
Vu le parcours et l’expérience politique de Charles Blé Goudé notre leader et l’espoir qu’il suscite et représente pour notre génération ;
Considérant que, depuis Décembre 2012, le COJEP est dans une dynamique d’évolution ;
Au regard de la capacité du COJEP à surmonter les épreuves qui se présentent à lui ;
Vu que tous ces atouts constituent un capital politique majeur;
Vu l’aspiration des militants à donner une véritable identité politique au COJEP ;
Rappelant les propos de notre leader : « si nous ne songeons pas à adapter la gestion, le fonctionnement et les méthodes du COJEP aux réalités nouvelles de notre société, nous courons le risque d’être un tigre en papier » ;
Vu la nécessité pour le COJEP de participer pleinement aux débats politiques et de compter au niveau de la scène politique nationale et internationale;
Vu la constitution ;
Considérant la loi 93-668 du 09 Aout 1993 portant création des groupements et partis politiques ;
Réuni les 14, 15, et 16 Aout 2015 à Grand Alépé, le 2è Congrès Extraordinaire du COJEP décide de la constitution d’un parti politique dénommé Congrès panafricain pour la Justice et l’Egalité des Peuple, en abrégé Cojep, avec un nouveau logo et de nouvelles couleurs.

Fait à Grand Alépé le 15 Aout 2015./.
Le 2è Congrès Extraordinaire

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