ATELIER DE RENFORCEMENT :
Dix femmes Parlementaires nommées Ambassadrices
Le Réseaux Ouest Africain pour l’Edification de la Paix (WANEP-Côte d’Ivoire) a tenu un atelier pour discuter des stratégies visant à renforcer les lois et politiques en vue de l’autonomisation politique et économique des femmes. Cet atelier de réflexion qui s’est tenu les 25 et 26 novembre 2021 à l’hôtel SEEN du Plateau, a porté sur l’examen du cadre juridique national relatif à l’agenda FPS et la consécration de dix femmes parlementaires dont trois sénatrices et sept députées, en tant qu’Ambassadrices de l’agenda FPS.
Le WANEP (West African network for peace bulding), traduit en français par : Réseaux Ouest Africain pour l’Edification de la Paix, existe officiellement depuis 2003 en Côte d’Ivoire et au niveau régional depuis 1998. C’est un réseau d’organisations, qui regroupe à ce jour, sept organisations membres au niveau national et qui est actuellement représenté dans les 15 Etats membres de la CEDEAO, avec plus de 600 organisations membres. Le WANEP est présentement, la plus grande organisation africaine d’ONG qui travaille sur les questions de paix. Le siège est au Ghana, à Accra.
Le WANEP s’est donné pour mission, de travailler à la prévention des conflits et à la promotion de la paix. En initiant des activités comme : Programme jeunesse et paix et l’agenda femme paix et sécurité (FPS), le WANEP entend œuvrer pour faire des jeunes et des femmes, des acteurs et des actrices de paix. Ce qui passe par lutter contre les violences faites aux femmes, par les impliquer dans les postes de décision, les amener à être des actrices de paix dans leur communauté.
Et pour qu’elles puissent le faire, il est impérieux qu’elles soient autonomes financièrement, car comme le soutien madame SORO, coordinatrice nationale de WANEP CI : « Si vous avez la main toujours tendue et que votre dignité est bafouée à longueur de journée, c’est clair que vous ne pouvez pas être une femme forte qui peut intervenir. »
Le WANEP a aussi un aspect alerte précoce, qui consiste à envoyer des jeunes dans les communautés pour collecter des informations sur la sécurité, permettant ainsi de produire chaque semaine des bulletins pour montrer les défis sécuritaires existants.
Le projet « Bâtir une approche inclusive de relance post COVID-19, de sortie de crise et de réforme de la gouvernance au Sahel et en Côte d’Ivoire », d’une durée de trois mois, est un projet régional qui est mis en marche simultanément dans quatre pays qui sont : le Mali, le Niger, le Burkina et la Côte d’Ivoire.
Pour cet atelier qui n’est qu’une partie de la panoplie d’activités qu’il a initiées, le WANEP a voulu avoir des alliées au niveau du Parlement de Côte d’Ivoire afin de vérifier à travers elles, que les lois prises prennent réellement en compte les préoccupations des femmes. Pour ce faire, dix femmes parlementaires ont été identifiées, dont trois femmes sénatrices et sept femmes députés, a qui le projet a été expliquer et qui se sont vue nommées Championnes, Ambassadrices de l’agenda femme paix et sécurité.
Cet atelier s’est fait en 2 jours. Le premier jour, les membres de la coalition nationale des femmes ont regardé le cadre juridique, ont identifié ses faiblesses et ses opportunités, qu’ils ont montrées le deuxième jour, aux femmes parlementaires.
En leur présentant leur mandat, ils ont expliqué ce qu’ils attendent d’elles à l’Assemblée, et quels sont les aspects sur lesquels ils veulent les voir intervenir pour pouvoir faire évoluer l’agenda. Ainsi, avec la présence des ambassadrices, les femmes du WANEP espèrent pouvoir être informées très tôt des lois enrôlées afin de pouvoir contribuer à leur enrichissement, en donnant des idées à leurs ambassadrices qui sont parlementaires.
La feuille de route leur ayant été remise, et le plan de travail défini, les parlementaires sont intervenues par le biais de leurs différentes représentantes, pour rassurer le WANEP qu’elles feront selon ce qui leur a été demandé pour contribuer à l’édification de la paix et de la sécurité de la femme.
AMY KOUADIO