Aujourd’hui, le 28 septembre, marque la Journée Internationale de l’Avortement Sécurisé (JIAS).
Dans cette année 2023, qui représente également le vingtième anniversaire du Protocole de Maputo, la Société de Gynécologie et Obstétrique de Côte D’Ivoire (SOGOCI) souhaite souligner l’importance de l’accès à l’avortement sécurisé et légal comme moyen de
réduire le taux de mortalité et de morbidité maternelles dans le but de contribuer à l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD) d’ici à 2030.
La Journée Internationale pour l’Avortement Sécurisé est célébrée depuis 1990 en Amérique Latine, et depuis 2011 dans le monde entier.
Pour la Société de Gynécologie et Obstétrique, cela donne l’occasion de mettre en évidence le fléau que constitue les avortements en Côte D’Ivoire, participants à 20% d’une mortalité maternelle de 385 pour 100.000 naissances vivantes et d’une morbidité élevée.
En 2020, il y a eu 230 000 avortements et 6 avortements sur 10 étaient clandestins. Cela aussi permet de faire preuve de solidarité envers les prestataires de soins de santé, en les informant sur les conditions d’accès à l’avortement, selon le code pénal nouveau.
De plus, en cette année anniversaire du Protocole de Maputo, la Société de Gynécologie et Obstétrique de Côte D’Ivoire appelle à une plus grande vulgarisation des dispositions de la
charte, et en particulier ceux qui traitent de la Santé Sexuelle et Reproductive (SSR).
Adopté par les chefs d’État à Maputo, au Mozambique, le 11 juillet 2003 le Protocole garantit que les droits des femmes et les filles africaines sont respectés dans un large éventail de
domaines.
Parmi les dispositions du Protocole de Maputo figure un engagement à garantir l’accès aux soins de santé reproductive, y compris les services d’avortement sécurisé.
L’absence de tels services constitue une menace pour la vie ou la santé de la femme concernée.
La SOGOCI appelle à une plus grande application du protocole de MAPUTO: Respectons les droits des femmes, pour avoir des Mères et vivantes, des Mères et heureuses”.
Président de la SOGOCI
Pr BONI Serge