Abidjan, 15 juin 2023 –
La Coalition de la société civile ivoirienne Action contre les grossesses non désirées et à risque (AGnDR) a tenu sa première Assemblée générale ordinaire en présence des partenaires techniques et financiers.
Les membres statutaires de la Coalition de plaidoyer en faveur de la promotion des Droits en Santé Sexuelle et Reproductive en Côte d’Ivoire, avec un focus sur la prise en charge complète et sécurisée des grossesses non désirées et à risques, se sont réunis ce jeudi au Plateau pour leur première Assemblée générale ordinaire.
Une exigence statutaire selon Honorine ADOU, Présidente du Conseil d’Administration de l’AGnDR.« L’organisation et la tenue dans des conditions idoines de cette première Assemblée générale ordinaire répond aux exigences de l’article 8 des statuts de l’AGnDR, celles de l’organisation d’une Assemblée Générale (AG), une fois par an, en session ordinaire. », a-t-elle précisé à l’ouverture des travaux.
Au cours de cette activité les membres actifs de l’organisation de plaidoyer ont validé les rapports moral et financier 2021 -2022 présentés par le Secrétariat exécutif.
Par ailleurs, le plan d’actions 2023 qui s’articule autour de grands axes comme le renforcement de capacités, la communication, le plaidoyer, la sensibilisation et la mobilisation de ressources a été également approuvé.
L’ONG international EngenderHealth, partenaire technique et financier, à travers son représentant Francis YEKANNI, s’est félicitée de la résilience de l’AGnDR qui a réussi à évoluer juridiquement en passant de groupe thématique affilié à un statut de Coalition avec des textes qui lui sont propres.
Mieux, « L’AGnDR essaie de fonctionner avec des ressources propres. C’est indicateur important, et cela est à féliciter ».
Même son de cloche du côté de Pathfinder International, partenaire de premier plan de la Coalition par la voix de Christiane AHOURÉ, Responsable des Opérations au sein du Bureau pays.
Elle a exprimé la satisfaction de sa hiérarchie de voir, qu’après la fin du projet RESOnance mis en œuvre par l’AGnDR de 2019 à 2020, l’organisation poursuivre ses activités de plaidoyer.
Elle s’est surtout réjouie de la bonne collaboration entre les deux Organisations et de la ferme volonté de l’AGnDR de contribuer à une évolution significative de l’environnement de la santé sexuelle reproductive.
A l’issue des travaux, plusieurs recommandations ont été faites pour la construction d’une Coalition plus forte, une organisation qui a voix au sein de la Société civile ivoirienne sur les questions de Droits en Santé Sexuelle et Reproductive.
Une thématique qui continue de mobiliser les énergies en Côte d’Ivoire. Malgré quelques avancées.
En effet grâce à l’activisme de la Société civile, l’avortement sécurisé est désormais autorisé dans notre pays par la ratification du protocole de Maputo.
Aussi, une femme qui tombe enceinte à la suite d’un viol ou lorsque la grossesse met gravement en danger la vie de la mère. Numériquement, la Côte d’Ivoire est passé à 385 décès pour 100000 naissances contre 614 décès pour 100 000 en 2019.
Ces chiffres bien que réduits à ce jour, restent encore inquiétants pour le caractère sacré de la vie humaine.D’où le plaidoyer continue de l’AGnDR pour la prévention et la prise en charge complète et sécurisée des grossesses non désirées et à risque conformément à la législation en vigueur et selon l’article 14 du Protocole de Maputo, ratifié par la Côte d’Ivoire.