Le ratio de mortalité maternelle est très élevé en Côte d’Ivoire. Avec en 2012 un ratio de soit 614 décès pour 100 000 naissances vivantes, la Côte d’Ivoire est l’un des pays à haut risque de décès maternel au monde. Le ministère de la santé a fait de la réduction de la mortalité maternelle et néonatale l’une de ses priorités d’intervention sur la période 2016-2020. Les causes et déterminants des décès maternels sont multiples tels que les lacunes des services de santé, les coutumes sociales, les complications liées à l’avortement clandestin.
En Côte d’Ivoire, selon une étude de PMA 2020 réalisée en 2017, il est apparu qu’entre 209 380 et 288 252 femmes en âge de procréer ont recours à l’avortement par an. Plus de 6 avortements sur 10 sont considérés à haut risque sanitaire. Ainsi environ 15% des décès maternels est dû aux complications liées à l’avortement clandestin selon l’OMS.
En dépit des récentes évolutions législatives, il existe plusieurs obstacles à l’accès aux services d’avortement sécurisé. La Côte d’Ivoire a ratifié le protocole de Maputo ou la charte africaine des droits de l’homme et des peuples relative aux droits de la femme en Afrique. L’article 14 alinéa 2.c demande aux Etats-parties à prendre toutes les mesures appropriées pour protéger » les droits reproductifs des femmes, particulièrement en autorisant l’avortement médicalisé, en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou la vie de la mère et du fœtus ».
Pour contribuer à l’amélioration du cadre juridique d’offre de services SSR y compris l’avortement sécurisé, selon les conditions du protocole de Maputo, l’Organisation Non Gouvernementale Pathfinder International met en œuvre en Côte d’Ivoire depuis octobre 2018 le projet RESOnance financé par le consortium AmplifyChange. Le but principal de ce projet est de créer et renforcer une coalition nationale en matière de défense des droits en SSR. Ce projet fera sa clôture en Février 2021. Afin d’évaluer les acquis du projet RESOnance, il se tient un atelier bilan du 08 au 10 décembre 2020 à Abidjan.
L’Objectif général de cet atelier est de faire un état des lieux de la mise en œuvre des activités du projet et définir les perspectives
De manière spécifique, il s’agit de :
Suivre et évaluer le processus de renforcement des capacités des coalitions et OSC membres ; Suivre et évaluer la stratégie de communication mise en œuvre ;Apporter des appuis/conseil pour la pérennisation des coalitions et des pools de journalistes/bloggeurs/ activistes en DSSR ;Echanger avec les structures partenaires qui accompagnent les coalitions pour la mutualisation des efforts ;Faire un état des lieux sur la mise en œuvre du projet et définir les perspectives.
Au terme de l’atelier :Le renforcement des capacités des coalitions et OSC membres est évalué et les forces, faiblesses et leçons apprises sont identifiées.
La stratégie de communication mise en œuvre est évaluée et les forces, faiblesses et leçons apprises sont identifiées ;
Des structures partenaires qui accompagnent les coalitions sont identifiées pour la mutualisation des efforts ;Le bilan de la mise en œuvre des activités du projet ainsi que les perspectives sont définis.
La rencontre d’évaluation de la composante renforcement des capacités du projet à réuni trente (30) participants dont les représentants de l’AGnDR, les représentants des OSC membres de l’AGnDR, le représentant des journalistes, le représentant des blogueurs et les membres de l’équipe projet.
Il faut noter que Pathfinder, avec son projet ‘’RESOnance’’, contribue à la réduction des effets de l’avortement non sécurisé et à la promotion des droits des femmes.