Une vidéo diffusée par la chaîne de télé américaine CNN montrent des migrants africains noirs en transit pour l’Europe vendus aux enchères en Libye comme du bétail. Cette vidéo a particulièrement boulversé le monde entier.
Ces africains, en quête d’un avenir meilleur que leurs États d’origines semblent incapables de leur offrir, sont complètement déshumanisés et réduits à l’esclavage. Des pratiques que la conscience collective africaine réprouve et qu’on croyait totalement révolues de nos jours.
L’esclavage qui est défini comme « l’état ou la condition de ceux qui sont sous une domination tyrannique » a été interdite en 1808 par le Congrès des États-Unis d’Amérique et aboli notamment en 1848 dans les colonies françaises.
Assurément, la tragédie qui a lieu en ce moment en Libye et qui s’apparente à une traite négrière est un crime contre l’humanité, au sens de l’article 7 du statut de Rome qui fonde la CPI et qui qualifie l’esclavage de crime contre l’humanité.
Bien avant le drame libyen qui émeut aujourd’hui notre continent, le quotidien pro gouvernemental « Frat Mat » avait l’année dernière déjà publié des chiffres officiels du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité qui révélaient que 1 500 jeunes ivoiriens débarquent chaque mois sur les côtes européennes et que pour la seule période de janvier à juin 2016, ils étaient 4 900 à avoir été enregistrés à Lampedusa en Italie. Ces chiffres alarmants n’avaient pas outre mesure émus le régime de M. Allassane Ouattara, le Chef de l’Etat ivoirien qui n’a pas juger nécessaire de prendre des mesures structurelles pour arrêter l’hémorragie.
Il ne fait donc aucun doute que des milliers d’ivoiriens sont concernés par l’esclavagisme qui sévit en Libye et que plusieurs reportages diffusés par des chaînes de télévision internationale et reprises sur les réseaux sociaux confirment malheureusement.
Le Front Populaire Ivoirien (FPI) compatit à la souffrance de ces dizaines de milliers de migrants subsahariens, dont des ivoiriens, et s’indigne des traitements inhumains qui leur sont infligés en Libye, sous le regard jusqu’à présent impassible de l’Union Africaine (UA) et de la CEDEAO.
Le FPI dénonce et condamne énergiquement cet esclavage des temps nouveau et demande au gouvernement de prendre des mesures nécessaires pour ramener en Côte d’Ivoire nos compatriotes concernés.
Le FPI exige du gouvernement ivoirien qu’il engage les Autorités libyennes compétentes, mais au delà l’Union Africaine et l’Organisation des Nations Unies, à diligenter immédiatement une enquête sur ce trafic d’êtres humains afin que toutes les dispositions soient prises sans délai pour y mettre fin.
Le FPI demande au Chef de l’Etat, M. Allassane Ouattara, d’ouvrir enfin les yeux face aux souffrances du peuple et au désespoir qui gagne de plus en plus la jeunesse ivoirienne du fait de sa politique économique et sociale désastreuse qui ne leur laisse aucune perspective d’avenir dans leur propre pays et qui les contraint à l’émigration clandestine.
Le FPI lance un appel à tous les ivoiriens et ivoiriennes afin qu’ils se mobilisent pour mettre un terme, en 2020, au régime incompétent actuellement au pouvoir dans notre pays.
Pour le FPI, le SGA chargé de la Communication et du Marketing Politique
Jean Bonin KOUADIO.