Déclaration du FPI relative aux accusations de déstabilisation proférées par le régime de M. Ouattara.

Déclaration du FPI relative aux accusations de déstabilisation proférées par le régime de M. Ouattara.

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Le Chef de l’Etat a présidé le jeudi 7 septembre 2017 un Conseil National de la Sécurité (CNS). Deux sujets y ont été abordés :
– les récentes attaques perpétrées contre les postes de police et de gendarmerie dans les localités de Bingerville, Cocody, Azaguié, Fresco, N’Dotré, Adzopé et Songon,
les évasions dans les prisons de Gagnoa, Aboisso, Katiola et au palais de justice d’Abidjan.

De cette réunion il ressort que 35 personnes qui auraient été impliquées dans les attaques susmentionnées ont été arrêtées et que, par ailleurs, les présumés instigateurs de ces projets de déstabilisation des institutions qui seraient « … des responsables politiques aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, plus particulièrement au Ghana » ont été identifiés.

Aussi, comme dispositions prises en vue de mettre un terme à ces attaques le Chef de l’Etat a donné des instructions aux Forces de Défense et de Securité « … pour agir avec la plus grande fermeté dans la traque des auteurs et des instigateurs de ces attaques afin de les traduire devant la justice » et que par ailleurs « le Gouvernement tient à rassurer les populations que des dispositions sont prises pour apporter une réponse vigoureuse à ces actes criminels et garantir leur quiétude ».

Le triste bilan des attaques et évasions dressé par le CNS lui-même indique clairement que six (6) ans après son accession au pouvoir M. Ouattara n’a pas réussi à restaurer la paix et la stabilité en Côte d’Ivoire et à assurer la sécurité des Ivoiriens. En effet, la violence est omniprésente à l’intérieur du pays et continue à ébranler les institutions de la République.

Le communiqué du CNS révèle l’impuissance et l’absence de solutions du pouvoir de M. Ouattara face au drame de l’insécurité. M. Alassane Ouattara est réduit à proférer des accusations sans preuves et à indexer des boucs émissaires. Le gouvernement en agissant ainsi préfère adopter la logique de la fuite en avant. Or, depuis le début de la crise post électorale de 2011, qu’il s’agisse des institutions internationales, des leaders politiques africains ou Ivoiriens, dont notamment le Pdt du Front Populaire Ivoirien (FPI), tous ont indiqué à M. Ouattara la voie à suivre pour obtenir la paix et la stabilité en Côte d’Ivoire ; laquelle passe obligatoirement par le dialogue, la négociation, la réconciliation, la libération des prisonniers politiques, le retour sécurisé des exilés, le dégel total des comptes et l’instauration d’un environnement démocratique.

Pendant que le Chef de l’Etat indexe nommément des partisans du Président Gbagbo comme les auteurs ou les instigateurs des récentes attaques, les Ivoiriens attendent, jusque-là et en vain, les conclusions des enquêtes et les décisions suite à la découverte d’une cache d’armes à Bouaké. Ces enquêtes qui ne semblent pas prêtes à aboutir bien que tous les éléments probants soient établis constituent autant de sources d’impunité et d’insécurité.

Le départ de l’ONUCI était censé couronner la fin de l’instabilité et de la dégradation de la situation sécuritaire en Côte d’Ivoire. Malheureusement, les faits montrent qu’il n’en est rien, d’autant que le Chef de l’Etat refuse d’emprunter la voie de la négociation et de la réconciliation nationale comme solution durable à la paix et à la stabilité du pays.

Pire, l’avenir du pays s’assombrit. En effet, la question des jeunes délinquants communément appelés « microbes » n’a pas été abordée par le CNS alors qu’une fois de plus ils viennent froidement d’assassiner un policier. De nombreux Ivoiriens en sont arrivés, à tort ou à raison, à estimer face à l’impuissance des forces de l’ordre devant ces enfants meurtriers qu’ils bénéficient de protection au sommet de l’Etat.

Le FPI dénonce le harcèlement, les tracasseries, les arrestations et les emprisonnement arbitraires mis en œuvre par le pouvoir comme réponse à l’instabilité dont il est lui-même le premier responsable.

Le FPI condamne la situation d’insécurité endémique dans laquelle M. Ouattara a plongé le pays et dont le phénomène des « microbes » constitue la douloureuse illustration et son incapacité à y mettre fin.

Le FPI interpelle le Gouvernement sur l’urgence de la libération des détenus politiques et de la mise en œuvre d’un processus de réconciliation nationale franc et sincère, seule voie pour mener à une paix durable et définitive.

Pour le FPI, la Secrétaire Générale et Porte-parole

Agnès Monnet

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