«Femmes, développement et psychopathologie en Afrique ». C’est le thème du 2e congrès international de la société africaine de santé mentale (SASM) couplé du 4e congrès de la société de psychiatrie de Côte d’Ivoire (SPCI), du 6 au 9 mars à Abidjan. Environ 200 participants venant de 18 pays sont attendus à Abidjan. C’est une rencontre scientifique qui vise, entre autre, à dépeindre des tableaux sociétaux, psychopathologiques, mais aussi à proposer avec les femmes, des repères de résolution des problèmes qu’elles rencontrent dans la société actuelle. Plusieurs sous-thèmes seront débattus à ce rendez-vous notamment « L’attachement au regard de la situation actuelle des femmes et des familles » ; « Nouvelles formes d’insécurité en Afrique et santé mentale des femmes et des familles » ; « Psychotropes et pratiques psychologiques en Afrique » et « Femmes et addictions : quelles réalités ».
pour préserver le bien-être psychique des femmes face aux pesanteurs sociales
En effet, les chercheurs partent du constat que « les nouveaux rôles et le travail de la femme dans l’Afrique moderne ont été accompagnés par d’importantes difficultés d’adaptation : concilier le travail et la vie de famille, faire accepter son leadership par la société, trouver sa place dans les prises de décision, défendre ses droits et son accès au plaisir… » . A cela il faut ajouter que les femmes travaillent désormais dans un environnement caractérisé par diverses formes de violence : guerre, terrorisme, intégrisme, fondamentalisme, abus et harcèlement sexuels, viols…
L’Afrique avançant dans son développement avec tous ces revers, un accès actualisé de la connaissance s’impose du fait des enjeux soulevés par le progrès de nos sociétés et ses paradigmes (le respect des droits de la femme et de l’homme, la considération des pratiques et des systèmes sociaux, la représentativité des femmes dans les instances de décision…). Les praticiens réfléchiront donc sur les moyens de renforcer les changements positifs chez les femmes et lutter contre les pressions, les traumatismes qu’elles subissent du fait du développement.