Ce jeudi 07 janvier 2016 à l’Amphithéâtre 7 de l’Université Félix Houphouët-Boigny, s’est tenu une soutenance de thèse unique de Doctorat en sociologie.
L’Impétrant M .TRAORE Sinaly a soutenu sur le sujet de : « Culture anacardière et mutations sociales dans la Sous-préfecture de Massala.».Il a obtenu la Mention très honorable par décision du Jury. L’objectif général de cette thèse était : Analyser les impacts de la culture anacardière sur l’organisation sociale et les techniques culturales dans la Sous-préfecture de Massala.
Voici comme suite le résumé de cette thèse ainsi que la composition du Jury de thèse. :
La culture anacardière s’est imposée dans le Worodougou, notamment dans la Sous-préfecture de Massala, comme un enjeu stratégique du développement local. En dépit des contraintes dont certaines échappent aux paysans, l’engouement que suscite le gain financier de cette arboriculture de rente est indéniable. Son développement induit un certain nombre de changements dans son organisation sociale traditionnelle. La présente étude se propose de dégager et d’analyser les impacts de la cajou culture sur l’organisation sociale et les techniques culturales dans la Sous-préfecture de Massala.
Cette étude a pu ainsi mettre en évidence que l’adoption de cette culture par les paysans a favorisé le renforcement des liens d’interdépendance collective entre les cadets sociaux d’une part et les aînés sociaux et les femmes d’autre part. Cependant, si elle a permis à l’ensemble des producteurs d’accroître leur revenu annuel et de revaloriser l’activité agricole, elle n’a pas en revanche été suivi de l’acquisition d’une véritable autonomie sociale et économique des dépendants sociaux. Au contraire, elle a engendré malgré les incompatibilités d’intérêts entre les acteurs de l’arène agricole et de la baisse de la force de travail de ces aînés, un renforcement des pouvoirs économiques et décisionnels des chefs de famille.
En réalité, face à différentes stratégies de colonisation du foncier développées par les dépendants sociaux, les propriétaires fonciers dressent des murailles autour de l’espace de culture aux fins de les exclure de l’arène agricole. Dès lors, la cajou culture apparaît comme un champ dans lequel se déploient des jeux d’intérêts concernant les usages.
Mots-clés : Mutations sociales, culture anacardière, agriculture de plantation, culture de rente, système de production, innovation culturale, gestion des risques, stratégie foncière, appropriation foncière.
Composition du jury
M. BAHA BI Youzan Daniel (Professeur Titulaire de Sociologie-UFHB) Président
M. TOURE Ismaïla (Maître de Recherches de Sociologie-UFHB) Directeur de Thèse
Mme. KONE Mariatou (Professeur Titulaire de Sociologie-UFHB) Co-Directeur de Thèse
M. YAO Yao Léopold (Maître de Conférences de Socio-Anthropologie-UFHB) Membre
M. NASSA Dabié Désiré Axel (Maître de Conférences de Géographie-UFHB) Membre
Mme. NANGA Adjaffi- Angeline (Maître de Conférences de Sociologie-UFHB) Membre