La Côte d’Ivoire vient de frapper un grand coup sur la scène internationale. Comme annoncé lors de la 92ème session ordinaire du Conseil International du Cacao en septembre dernier, elle va abriter très prochainement le siège de l’Organisation Internationale du Cacao (ICCO).
En effet, la décennie de crise qu’a connue la Côte d’Ivoire n’a en rien douché les ardeurs de l’ICCO dans sa volonté affirmée depuis 2002 de déplacer le siège mondial du cacao sur ses terres d’origine. Avec les bonnes perspectives qui s’offrent désormais à la Côte d’Ivoire, l’ICCO a entamé depuis le 1er octobre la délocalisation de son siège à Abidjan. Rassuré par le retour à la normalité et fort d’une stabilité politique ayant entraîné le retour à Abidjan d’importantes organisations sous-régionales telles que la Banque Africaine de Développement (BAD) et de nombreux investisseurs internationaux.
Pour Cynthia ADEDIRAN directrice locale de Jovago Côte d’Ivoire: “ Cette annonce est une preuve tangible de la stabilité retrouvée d’un pays qui, en quelques années, a su consentir à faire d’importantes réformes sectorielles qui ont permis de renouer la confiance avec les institutions internationales, et d’attirer plusieurs géants mondiaux de l’industrie agro-alimentaire, de la culture, des médias et de l’industrie touristique”.
On se souvient que récemment, le français “Cémoi” et le singapourien “Olam” avaient installé des usines de transformation de cacao respectivement à Abidjan et San Pédro, de même que des grandes firmes hôtelières qui ont fait d’Abidjan leur base sous régionale.
Avec la délocalisation du siège de l’ICCO à Abidjan, la Côte d’Ivoire renforce son leadership sur la production et la commercialisation du cacao et devient le lieu de pèlerinage incontournable des férus du cacao et du chocolat – d’autant plus que l’Organisation internationale du cacao prévoit les constructions d’un centre de formation sur le Cacao et d’un musée du Cacao.
Premier producteur mondial de fèves de cacao avec une production en 2014 de 1,7 million de tonnes, le pays représente plus de 40% des récoltes mondiales et s’est fixé comme objectif de transformer les ¾ de sa production annuelle d’ici à l’horizon 2020.