Du 16 au 20 septembre 2024, un atelier de formation des médias sur l’infection à VIH au stade avancé (IVSA) se tient à l’hôtel Côte Sud, à Dabou. Cet événement, organisé par le ministère de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle, via le Programme National de Lutte contre le SIDA (PNLS), vise à orienter la communication des médias sur l’importance de l’observance des traitements antirétroviraux (ARV) afin de changer la perception du VIH au sein de la population.
Lors de l’ouverture de l’atelier, Mme Kanga Jeanne, attachée de presse au service communication du PNLS, a rappelé les objectifs de la formation et les formalités administratives, suivies de la présentation des participants. Ensuite, Mme Sery Mireille, cheffe du service communication du PNLS, a officiellement ouvert la session au nom du Directeur Coordonnateur du Programme, Professeur Ehui Eboi. Elle a encouragé les participants à devenir les porte-paroles du PNLS, expliquant que malgré les avancées, la maladie reste présente.
Mme Sery Mireille a également précisé que le terme « nouvelles infections » dans le contexte du VIH-SIDA ne signifie pas une nouvelle contraction de la maladie. Elle a donné un aperçu de la formation aux journalistes, qui ont ensuite partagé leurs attentes pour cette énième session organisée par le programme.
Les travaux ont débuté avec la première communication intitulée : **Traitement ARV et Infection VIH au Stade Avancé (IVSA)**, animée par Dr Zana Koné Daniel, médecin au service soin et traitement au PNLS, chargé de la prise en charge des adultes.
Dr Zana a présenté le contexte suivant :
– En 2023, la prévalence du VIH chez les 15-49 ans est de 1,82%.
– Le nombre de personnes vivant avec le VIH (PVVIH) est estimé à plus de 421 000 à la fin de 2023.
– Le nombre de décès est estimé à 9 518, dont 48% de femmes et 52% d’hommes.
– Les nouvelles infections par le VIH en 2023 sont estimées à 10 591, dont 64% de femmes et 36% d’hommes.
Il a également souligné que la mortalité liée au VIH a diminué de 50%, ce qui montre l’importance de sa communication.
Dr Zana a mis en lumière les facteurs responsables de la progression vers l’IVSA, tels que le retard de diagnostic du VIH, le retard à l’enrôlement et à l’initiation du traitement antirétroviral (TARV), l’abandon du traitement, son échec ou la non-observance, et la résistance au TARV.
En définissant l’IVSA, Dr Zana a expliqué qu’elle concerne les PVVIH naïves du TARV, celles qui reviennent aux soins et celles qui présentent un échec thérapeutique. Il a ensuite abordé la prise en charge thérapeutique des IVSA, dont l’objectif est de réduire la morbi-mortalité liée à l’IVSA. Cela inclut le dépistage de routine des maladies opportunistes et le lien entre le traitement ARV et l’IVSA.
Il a conclu en indiquant que le TARV est essentiel pour prévenir l’IVSA, en insistant sur l’importance du dépistage précoce, du suivi correct du TARV, de l’initiation du traitement préventif de la tuberculose et du respect des rendez-vous médicaux.
Cette session s’est terminée par un échange avec les journalistes.
La deuxième communication a porté sur **le profil épidémiologique du VIH en Côte d’Ivoire à partir des projections Spectrum (2024)**, également animée par Dr Zana. Il a insisté sur l’évolution des nouvelles infections de 2010 à 2023, reprenant les chiffres donnés lors de la première communication, cette fois en mettant l’accent sur les femmes et les enfants, qui représentent 67% des personnes vivant avec le VIH (PVVIH). Il a indiqué que 20% des nouvelles infections concernent les adolescents et les jeunes femmes de 15 à 24 ans.
Cette session s’est terminée par une série de questions.
Enfin, la troisième communication de cette première journée a été présentée par Dr Kouadjale Mathurin, chef de service soins et traitement du PNLS. Sa communication était axée sur le thème : **Qu’est-ce que l’IVSA et pourquoi le paquet de soins IVSA dans la réponse au VIH ?** À partir d’exemples, il est revenu sur la définition de l’infection à VIH au stade avancé, qui selon lui, concerne les personnes infectées et qui sont à un stade avancé de la maladie. Pour lui, il est essentiel de leur offrir un paquet de soins comprenant le dépistage, des services de prévention et la prise en charge des infections opportunistes, afin d’éviter les décès.
Sa communication s’est également conclue par des échanges avec les journalistes pour une meilleure compréhension.
