La Côte d’Ivoire, moteur économique de l’UEMOA, a toujours été un point central pour les flux migratoires. Au fil des années, elle est devenue à la fois une source et une destination pour les migrants en situation irrégulière venant des pays voisins.
Cette population étrangère, représentant plus de 25% de la population totale selon le Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH 2024), ne bénéficie pas d’une politique nationale claire pour la régulation et la protection de leurs droits.
À l’instar de certains pays africains qui ont renforcé leurs dispositifs de protection des droits des migrants, la Côte d’Ivoire devrait s’engager à promouvoir le respect de la dignité des migrants. Cela passe par la ratification de la Convention des Nations Unies pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille (Convention N° 97 sur les droits des travailleurs migrants).
C’est dans ce contexte que le ROA-PRODMAC a initié des discussions avec les parlementaires et les décideurs politiques en Côte d’Ivoire. Ces réflexions ont eu lieu lors d’un atelier le jeudi 12 septembre 2024 à Abidjan-Cocody. L’atelier comprenait des panels sur le renforcement de la protection des droits des migrants, avec un plaidoyer à soumettre aux autorités ivoiriennes.
Le plaidoyer vise à **renforcer les capacités des parlementaires, des élus et des décideurs** afin de fournir une réponse basée sur les droits de l’homme au trafic illicite de migrants et de réagir efficacement contre les violations des droits de l’homme liées à la migration dite « irrégulière ».
Pour la Convention n° 97 sur le Droit des Travailleurs Migrants, le ROA-PRODMAC prévoit de fournir un soutien technique pour renforcer les capacités nationales. L’objectif est de mieux protéger les migrants et de garantir leur accès à la justice, conformément aux normes internationales en matière de droits de l’homme.
Le plaidoyer vise également à assister les acteurs de la société civile pour renforcer la protection des droits des migrants. Cette initiative contribuera à un plaidoyer basé sur la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable (ODD), en particulier l’objectif 10.7 : « Faciliter la migration et la mobilité de manière ordonnée, sûre, régulière et responsable, notamment par la mise en œuvre de politiques de migration planifiées et bien gérées ».