En général, le réflexe désigne la réponse musculaire involontaire, stéréotypés et très rapide à un stimulus. Ici, notre stimulus est le numérique et de son corollaire d’évolution technologique. La Côte d’Ivoire enregistre depuis quelques années une évolution assez remarquable du numérique. Le tourisme, l’économie, la médecine, le commerce et bien d’autres secteurs intègrent de plus en plus les technologies dans leur exercice en Côte d’Ivoire.
Il y a plus d’une décennie, les personnes possédant un téléphone portable ou une connexion internet se comptaient sur les doigts d’une main. Aujourd’hui, le pays est dominé par la téléphonie mobile qui de surcroit est l’un des secteurs qui génèrent le plus de devises avec un taux de pénétration d’abonnés mobile s’élevant à plus de 86% (chiffre de 2011).
En Côte d’Ivoire, Ce secteur est dominé par cinq grands opérateurs qui sont par ricochet des fournisseurs d’accès internet fixe et mobile. Avec son nombre d’internautes qui ne cesse d’évoluer depuis 1995, la Côte d’Ivoire occupe le 24ème rang sur les 54 pays comptant le plus d’internautes en Afrique. Cet outil aujourd’hui indispensable à modifié le comportement des ivoiriens qui l’utilisent en toutes choses. Ils en deviennent même des producteurs. Dorénavant l’on peut compter une marque ivoirienne parmi les technologies téléphoniques mondiales comme la tablette éducative Qelasy de l’Ivoirien Thierry N’ doufou. Des Start up sont créée par des ivoiriens en vue de faciliter l’intégration des TIC dans des secteurs peu numérisés et répondre aux problèmes quotidiens des populations tant ivoiriennes que africaines. C’est le cas du projet Lôr Bouôr, une plateforme orientée web de gestion de coopératives agricoles et de vente en ligne de leur production. Et Moh Ni Bah, un projet de déclaration de naissance par sms en zone rurale. Deux projets initiés par Jean Delmas Ehui, lui aussi, jeune ivoirien mordu des Nouvelles Technologies de l’information et de la Communication. La liste n’est pas exhaustive. Plus les jours passent, plus les ivoiriens se laissent convaincre par l’avancée intenables des TIC.
Plusieurs secteurs d’activité s’adaptent de plus en plus à l’évolution des TIC. La numérisation des archives est désormais courante dans les entreprises. L’on ne parle plus de dactylographie mais d’ordinateurs intelligents. Les populations ne se déplacent plus pour certaines formalités administratives, tous les ministères et institutions se retrouvant sur le Word Wide Web. Avec l’expansion fulgurante de l’e-commerce, même la réservation d’hôtels est désormais chose facile grâce à certaines plateformes panafricaine telle que Jovago. Les achats en ligne deviennent monnaies courantes et entrent de plus en plus dans le quotidien des ivoiriens.
De plus, le basculement de l’analogie vers la Télévision Numérique Terrestre offrira très bientôt un regard fluide et un son impeccable à la population ivoirienne.
On ne peut parler de réflexion numérique sans parler de ses geeks ivoiriens qui donnent davantage de la couleur aux évènements nationaux et internationaux via leurs blogs et les réseaux sociaux. Même les hommes politiques s’y mettent davantage. Plus aucune activité politique sans la communication sur les réseaux sociaux. Si bien que plusieurs services commencent à intégrer les nouveaux métiers du web en leur sein.
On peut le dire sans se tromper, le numérique et les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication avancent à pas de géant en Côte d’Ivoire avec l’intégration de ministère dédié, la numérisation universitaire et le passage au numérique de certains établissements scolaires.
Avec cette adaptation rapide et considérable des ivoiriens au TIC, pourrait-on parler à l’horizon 2020 de population geek en Côte d’Ivoire ?