PARIS, le 1 décembre 2015 – Les présidents des plus grandes banques multilatérales de développement se sont engagés, le 30 novembre 2015, à œuvrer ensemble pour augmenter substantiellement les investissements pour le climat et à s’assurer que les programmes de développement prennent désormais en compte les risques et les opportunités climatiques.
Dans une déclaration conjointe publiée à l’occasion de la 21e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), la Banque africaine de développement (BAfD), la Banque asiatique de développement (BAsD), la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), la Banque européenne d’investissement (BEI), la Banque interaméricaine de développement (BID) et le Groupe de la Banque mondiale ont annoncé leur intention de mobiliser davantage de financements publics et privés pour aider les pays à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à s’adapter au changement climatique.
Dans leur déclaration conjointe, les banques multilatérales de développement se sont engagées à «intégrer systématiquement les questions climatiques à leurs stratégies, programmes et opérations afin que ces derniers obtiennent des résultats plus durables, avec une attention particulière aux pauvres et aux plus vulnérables». Selon cette déclaration, les six institutions ont déjà octroyé 100 milliards de dollars en financement pour l’action climatique dans les pays en développement et les pays émergents depuis 2011, année à partir de laquelle est suivi le financement de l’action climatique.
La déclaration fait suite aux engagements des banques multilatérales de développement à accroître sensiblement le financement des mesures d’atténuation et de l’adaptation au changement climatique au cours des prochaines années.
Les banques multilatérales de développement «s’engagent à augmenter notre financement climatique et à soutenir les accords de la conférence de Paris jusqu’à 2020», poursuit la déclaration. «Chacune de nos institutions a fixé des objectifs d’augmentation de financement climatique et des effets de levier financier provenant d’autres sources. Ces engagements devraient soutenir la promesse de mobiliser 100 milliards de dollars par an d’ici 2020 pour l’action climatique dans les pays en développement».
Environ 180 pays ont déjà soumis à la CCNUCC leurs Contributions prévues déterminées au niveau national (CPDN-en anglais, « Intended Nationally Determined Contributions » ou INDC) présentant des mesures pour lutter contre le changement climatique et pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Les banques multilatérales de développement ont également exprimé leur soutien pour les Principes volontaires de l’intégration de l’action climatique, aux côtés de 17 autres institutions financières multilatérales, bilatérales, nationales et commerciales. Elles se sont engagées «à mesurer l’impact de notre travail en partenariat avec les autres, y compris l’International Development Finance Club».