Coutant la vie à plus d’1 250 000 personnes chaque année, les accidents de la route figurent, selon l’Organisation Mondiale de la Santé parmi les dix principales causes de mortalité dans le monde. Plus que toute autre portion de la population, les jeunes âgés de 18 à 29 ans font les frais des dangers de la route. Dans cette tranche d’âge, l’impact de ce fléau atteint des pics inédits, car les accidents de la circulation sont la toute première cause de décès parmi eux. Les raisons qui expliquent cette extrême vulnérabilité des jeunes au volant sont variées, comme nous le montre Carmudi dans cette analyse des facteurs aggravants qui accroissent les sinistres statistiques liées aux collisions impliquant des jeunes.
L’insouciance
Est-ce parce qu’à cet âge l’on a généralement peu d’attaches familiales, qu’on n’est ni marié ni parent que l’on se laisser aller à des comportements irresponsables pouvant mettre notre vie en péril ? Les réponses à cette question restent mitigées, mais toujours est-il que bien souvent, jeunesse et insouciance vont de pair. Chez les moins de 30 ans, les attitudes à risques sont plus présentes que chez les plus âgés, qui ne lésinent généralement pas sur l’application des mesures de sécurité préventive. Près de 45% des automobilistes de 18 à 26 ans avouent que le port de la ceinture n’est pas leur préoccupation majeure, et qu’ils ne pensent à la mettre que si le véhicule est pourvu de rappels sonores désagréables.
Le défaut d’expérience
Le faible niveau d’expérience est souvent associé aux jeunes conducteurs, parce qu’ils n’ont pas encore passé autant de temps derrière un volant que leurs ainés. Un chauffeur peu âgé a moins souvent eu l’occasion de faire face à une situation périlleuse, et donc lorsqu’un tel cas se présente, il lui sera moins facile de déterminer le degré de danger auquel il est exposé. Ce défaut de diagnostic entraine un risque accru de sous-évaluation, qui pourrait encourager le jeune conducteur à foncer tête baissée dans une situation qu’il aurait mieux fait d’éviter. Les automobilistes novices, titulaires du permis depuis moins de deux ans tombent également dans cette catégorie.
La présence d’autres jeunes
Objet d’études sociales, l’influence du groupe sur l’individu prend sa pleine mesure en voiture lorsqu’un jeune est au volant, et qu’il transporte à bord un ou plusieurs autres jeunes. Le besoin d’impressionner ses camarades peut pousser le conducteur à relever des défis fous, allant des excès de vitesse aux manœuvres inutilement dangereuses. La probabilité d’adopter des comportements à risque baisse sensiblement passé le cap de 30 ans.
Conduire la nuit
Plus de la moitié des accidents mortels de la route surviennent après la tombée de la nuit. Cette heure étant celle où la circulation est trois fois moins dense que durant la journée, l’occurrence des collisions devrait également se faire plus rare, mais l’inverse est malheureusement vérifié. La difficulté de percevoir les obstacles dans l’obscurité, l’évaluation erronée de la vitesse ou de la distance sont autant de facteurs expliquant la sensibilité de ce créneau horaire. C’est habituellement avec l’expérience de la conduite, que l’on apprend à mieux interpréter les informations visuelles nocturnes, ce qui explique la majorité de jeunes conducteurs présents dans les accidents qui surviennent la nuit.
Conduite distraite, sommeil, ébriété
Tous les facteurs et activités susceptibles de faire dévier l’attention de l’automobiliste de la conduite augmentent ses chances de provoquer ou d’être impliqué dans une collision. Le conducteur expérimenté est plus à même de limiter les distractions pendant qu’il conduit tandis que plus de 60% de jeunes admettent qu’ils envoient régulièrement des SMS au volant. Ils reconnaissent également avoir conduit au moins une fois alors qu’ils avaient usé de substances intoxicantes comme de l’alcool ou des drogues légères.
La sensibilisation à la sécurité routière, ciblée sur les 18 – 29 ans est une initiative à saluer et encourager dans le monde entier. Le port de la ceinture de sécurité, du casque pour les motocyclistes, le fait d’éviter la conduite distraite et celle en état d’ébriété sont autant de moyens de faire baisser la mortalité sur nos routes, en particulier parmi les usagers les plus jeunes qui sont les plus exposés.