Annoncée à grande renfort de publicité, la migration de 8 à 10 chiffres tant attendue par les Ivoiriens est un échec total. Depuis l’avènement de cette basculement, les Ivoiriens n’arrivent plus à faire des transactions financières (mobil money) comme auparavant .Ce, à cause des dysfonctionnements grandeur nature constatée. Ce qui cause des désagréments et des pertes énormes d’argent pour l’économie ivoirienne. Face à cette situation peu catholique, le Union National des Commerçants de Qualité (UNACOQ) chapeauté par Luc Herman est monté au créneau pour demander le départ de Bilé Diéméléou Amon Gabriel, directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications de Côte d’Ivoire (Artci) depuis le 22 mai 2013.
Les consommateurs réunis au sein Synacoq relèvent que le directeur général de l’Artci est incompétent et a failli à sa mission. Pour ce faire, ils demandent qu’il quitte le tablier pour faire place à d’autres compétences en la matière. Les responsables du UNACOQ appellent donc les Ivoiriens à assiéger le mardi 16 février 2021 à partir de 7h le siège de l’Artci situé à Marcory-Anoumabo pour dégager son directeur.
« Nous lançons un vibrant appel à tous les consommateurs victimes des dysfonctionnements causés par la migration de 8 à 10 chiffres de porter des tee-shirts rouge assortir de Lêkê pour mettre fin au règne de Bilé Diemeléou », ont-ils lancé.
Ils ont par ailleurs ajouté que les « numéros téléphoniques ivoiriens se sont allongés de deux nouveaux chiffres depuis le 31 janvier 2021. « Si ce changement se fait sans encombre chez de nombreux abonnés des sociétés de téléphonie, chez certains, c’est pratiquement la croix et la bannière. Et les Ivoiriens, avec leur humour habituel, ont vite fait de caricaturer la situation. Si tu ramasses un répertoire dans la rue, ne sois pas étonné.
« Les gens perdent leurs répertoires depuis ce matin », écrit un internaute ivoirien sur sa page facebook.
En effet, les pertes de numéros dans le répertoire après avoir utilisé les applications pour les faire passer à 10 chiffres sont légion. « J’ai procédé à la conversion de mes contacts via l’application mise en ligne par l’Artci (PNN ARTCI). Malheureusement, j’ai perdu la quasi-totalité de mon répertoire. Il n’y a que les noms. Aucun numéro en dessous », déplore M. Koné. M. Coulibaly, lui, ne décolère pas et tance l’Autorité de régulation des télécommunications de Côte d’Ivoire (Artci) : « Votre application a modifié beaucoup de mes numéros. Un numéro ivoirien devient français (… ) ». Autre bug constaté, le nom de certains contacts est remplacé par un numéro ou c’est un long numéro qui vient se substituer à l’ancien. « Du coup il y a des personnes que je ne peux plus avoir au téléphone (… ) Tu appelles un numéro à 10 chiffres, on te dit : « numéro incorrect ». Mais quand tu appelles un numéro à 8 chiffres, l’opérateur te dit que la numérotation est passée à 10 chiffres », relève Koua Theodore.
A côté de ces personnes qui se plaignent des dysfonctionnements, il y a les consommateurs qui sont troublés par la palette d’applications à choisir. PNN ArtcI, Dix, 8 à10, Moov Africa PNN10… ? Georgette Kalou ne sait où donner de la tête. « Je suis mélangée (troublée, ndlr). Je ne peux comprendre pourquoi ne pas s’entendre pour mettre les énergies et savoirs à parfaire une seule application que de laisser prospérer une multitude d’applications qui mélangent tout », fait-elle savoir.
