Son port est obligatoire depuis 2014 partout sur le territoire ivoirien, du moins en théorie, car le décret concernant l’usage de la ceinture de sécurité sur tous les véhicules terrestres à quatre roues a été validé en novembre 2013. Nous sommes cependant bien nombreux à trainer les pieds aujourd’hui encore dans l’application quotidienne de cette mesure élémentaire de sécurité. Est-ce par paresse, par souci de commodité, ou parce qu’on est mal informé sur leur utilité réelle que l’on rechigne à boucler nos ceintures de sécurité ? Carmudi nous en apprend un peu plus sur ce petit équipement qui peut nous sauver la vie.
D’abord créée au 19ème siècle pour être utilisée à bord de petits avions, la ceinture de sécurité s’est peu à peu étendue puis généralisée en voiture. Elle est constituée d’une sangle servant à réduire ou empêcher les mouvements involontaires de son utilisateur, en particulier lors de collisions.
Principe de la ceinture de sécurité
Lorsqu’un accident se produit, la voiture s’arrête brusquement au contact de l’obstacle qu’elle a rencontré, tandis que dans l’habitacle, les occupants continuent à se déplacer à la même vitesse, jusqu’au moment où un objet solide freinera leur mouvement. Pour éviter que cet objet solide soit le tableau de bord, le volant, le dos du siège avant, le pare-brise (risque d’éjection), ou un autre passager, la ceinture de sécurité agit comme une entrave, réduisant au maximum les ballottements subis par les occupants. Selon son usage et son placement, la ceinture de sécurité est le plus souvent à deux ou trois points d’ancrage. La position de ces points d’ancrage est soigneusement étudiée pour assurer la répartition de l’effort de décélération sur les parties les plus robustes du squelette. C’est ainsi que la ceinture à trois points repose sur le bassin, le thorax et l’épaule. Elle se présente sous la forme d’une sangle large, épousant une plus grande surface et soumettant notre corps à une pression moindre.
Les rétracteurs de ceinture
Durant une collision, le risque de décès ou de traumatisme grave peut être réduit de 25 à 75 % par le simple port de la ceinture. Mais l’efficacité de celle-ci dépend de son degré de tension. Si la ceinture lâche est souvent jugée plus confortable, elle est également plus dangereuse. Elle pose un risque de sous-marinage, c’est-à-dire que lors de la collision, le passager pourrait glisser en dessous de la ceinture, et être projeté contre les parties solides de l’habitacle. Pour parer à cette éventualité, de nombreux constructeurs équipent leurs véhicules de rétracteurs de ceinture de sécurité. Le rétracteur (ou enrouleur ou prétensionneur) est un dispositif qui se déclenche automatiquement lorsque les capteurs de la voiture détectent un choc subi. Il agit en résorbant le mou de la ceinture de sécurité, afin de la tendre au maximum, pour maintenir fermement le passager contre le dossier de son siège.
Traumatisme de ceinture
L’action de retenue de la ceinture, agissant contre la forte énergie de décélération des corps durant une collision entraine parfois des blessures, telles que des brûlures par frottement ou des côtes fêlées. Un mauvais positionnement de la ceinture (parfois pour se sentir plus à l’aise), ou son port inapproprié, comme chez les petits enfants qui devraient voyager dans des sièges spéciaux peut également être à l’origine de graves blessures. Mais celles-ci restent généralement moins inquiétantes que celles qui se seraient produites en l’absence de ceinture. Chaque année, près de deux tiers des décès par accidents de la route auraient pu être évités par ce geste si simple, mais si souvent négligé. Pour notre propre sécurité et celle de nos passagers, veillons au bouclage systématique de la ceinture, à chaque trajet, quelle qu’en soit la longueur.