Le rapport de l’OCDE sur les États fragiles fait écho aux conclusions du rapport d’un groupe d’experts de haut niveau de la BAD

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Abidjan, Côte d’Ivoire, le 10 avril 2015 – Le Département de l’appui à la transition (ORTS) de la Banque africaine de développement a présidé conjointement avec l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) au lancement de l’édition 2015 du rapport États de fragilité 2015 : Réalisation des ambitions de l’après-2015 lors d’une manifestation tenue le mercredi 8 avril, au siège de la Banque, à Abidjan.
Ce rapport cadre avec les constatations du Groupe d’experts de haut niveau sur les États fragiles de la Banque, établi en 2012 sous la conduite du président libérien Ellen Johnson Sirleaf, dont l’aboutissement a été la publication du rapport Mettre fin aux conflits et consolider la paix en Afrique : Un appel à l’action. Ce rapport de la BAD est paru en janvier 2014 à l’occasion du 22e sommet de l’Union africaine, à AddisAbeba. La nouvelle publication de l’OCDE s’appuie sur ces constatations et fait écho à la propre compréhension de la Banque qui, dans le document Stratégie pour lutter contre la fragilité et construire la résilience en Afrique (2014-2019) récemment approuvé, assimile la fragilité à un « état de risque élevé de défaillance institutionnelle, d’effondrement social ou de conflit violent ».
« La fragilité se manifeste de multiples façons, à travers un large éventail de situations qui vont de l’instabilité légère ou transitionnelle à des conflits violents et prolongés », a déclaré Steve Kayizzi-Mugerwa, économiste en chef en exercice et vice-président de la BAD. « La fragilité est donc à l’opposé de la résilience de l’État, une situation qui de son côté illustre l’aptitude de l’État à gérer les contraintes qui surgissent au moyen d’institutions, de processus et de capacités efficaces, susceptibles d’asseoir la légitimité et la cohésion sociale ».
« Cette manifestation conjointe de lancement offre l’exemple du type de partenariat qui est envisagé dans la stratégie récemment approuvée par le Groupe de la Banque sur la lutte contre la fragilité et le renforcement de la capacité de résilience », a ajouté Kayizzi-Mugerwa, qui a prononcé le discours inaugural au nom de Janvier Litse, vice-président du Département des opérations, des programmes nationaux et régionaux et des politiques de la BAD.
Le rapport de l’OCDE présente une approche innovante de la prise en compte, dans toute leur diversité, des risques et des vulnérabilités qui engendrent de la fragilité sous ses formes multiples. À cet effet, il examine cinq dimensions majeures et évalue les pays et leurs économies sous les aspects de : 1) la violence (sociétés paisibles) ; 2) l’accès à la justice pour tous ; 3) l’existence d’institutions efficaces, redevables et inclusives ; 4) les fondements économiques ; 5) la capacité d’adaptation aux chocs et aux catastrophes d’ordre social, économique et environnemental.
À mesure que s’approche l’échéance pour la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), il est encourageant de constater que l’extrême pauvreté a été réduite de moitié sur le plan mondial, note le rapport de l’OCDE. Cependant, les pays à la traîne dans ce domaine ont aussi tendance à être ceux qui sont le plus affectés par la fragilité. Sur cette toile de fond, la présente édition du rapport de l’OCDE présente des raisons convaincantes soutenant l’argument que la communauté de développement ne peut en aucune façon espérer atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) – qui vont succéder aux OMD – si l’on ne s’attaque pas d’abord aux enjeux de la fragilité et de la résilience.
À la lumière de ces défis, SibryTapsoba, directeur du Département de l’appui à la transition de la BAD (l’ancienne Facilité des États fragiles) a souligné toute l’importance du rôle du secteur privé dans le renforcement de la résilience et de la cohésion sociale sur le continent.
« Devant les situations fragiles, la nécessité de disposer d’outils et de méthodologies innovants, ainsi que le rôle du secteur privé, a constamment été soulignée », a dit Tapsoba, en ajoutant que « la BAD et l’OCDE sont aussi convenus de renforcer leur alliance stratégique pour les interventions dans les situations de fragilité ».
Cette manifestation de lancement s’est tenue en présence des représentants de pays membres régionaux de la BAD, de nombreuses ambassades à Abidjan, de partenaires au développement, de la société civile et du secteur privé. Ces participants se sont engagés dans des discussions animées sur le rapport au cours des séances de la matinée. Pendant l’après-midi, l’ambassadeur et représentant permanent de la mission du Bénin auprès de l’ONU à New York, Jean-François Zinsou, a prononcé un discours sur la position commune africaine en matière de paix et de sécurité. Cette intervention a ensuite fait l’objet d’une discussion menée par l’ambassadeur d’Afrique du Sud en Côte d’Ivoire, Vusumuzi Lawrence Sindane, et par Diénéba Doumbia, directrice du Département de la recherche de la paix à la Fondation Félix Houphouët-Boigny.
Depuis 2005, l’OCDE produit des rapports sur les États fragiles qui renseignent sur les flux financiers vers des pays fragiles et touchés par des conflits, en vue d’alimenter le débat international sur cette question.

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