Le rôle de Toussaint Louverture dans l’abolition de l’esclavage et la révolution haïtienne sera, le 10 mai, le sujet de la quatrième Journée de la mémoire organisée par l’Association des Antillais et Guyanais de Côte d’Ivoire (AAG-CI).
Les activités se dérouleront dans la matinée à l’IFCI (Institut Français de Côte d’Ivoire) où seront déclamés des poèmes haïtiens, exécutés des danses de ce pays et proposés à la dégustation des repas de la gastronomie haïtienne et guadeloupéenne.
Dans l’après-midi, le film « Toussaint Louverture » de Philipe Niang sera projeté à l’Institut français, suivi d’une conférence sur le thème « Toussaint Louverture et la révolution haïtienne (1791-1884) » animée par Pr Enance Saint Fleur de l’Université d’Etat d’Haïti.
La présidente de l’Association des Antillais et Guyanais de Côte d’Ivoire, Kpopa Joselyne, a fait ces annonces lors d’une conférence de presse, vendredi, au siège de la structure, en présence de la secrétaire générale, Tako Dominique.
L’AAG-CI existe depuis 1953. Elle consacrait ses premières activités à des galas dits « bals antillais » qui ont connu une énorme renommée, avec l’adoption des airs du Zouk par les Ivoiriens.
L’Association a ensuite étendu ses activités à des œuvres sociales auprès des personnes du troisième âge, des malades. Elle a engagé des activités de réjouissance comme les mariages et naissances ou de compassion à l’endroit de personnes en difficultés, et parrainé les garderies d’enfants de Toumanguié et de Dabou.
Depuis l’adoption, en France, de la loi du 21 mai 2001 reconnaissant la traite et l’esclavage comme crime contre l’humanité, dite loi Taubira, du nom de Christiane Taubira, suivie en 2015 du « Memorial act » érigé aux Antilles, l’AAG-CI organise chaque année la Journée mémoire avec un thème dédié à chacun des pays des Antilles (Guadeloupe, Guyane, Antilles, Dominique).
Consacrée cette année à Haïti, la Journée mémoire rend hommage aux quelque 100 millions d’Africains déportés dont seulement 30 millions ont débarqué sur les rives des Amériques lors de la Traite négrière.
Elle vise également à rétablir la vérité sur l’histoire « tronquée » telle qu’écrite par les colonisateurs, et cette année, ouvrir une lucarne sur Toussaint Louverture qui a remporté la victoire sur Bonaparte mais dont l’histoire ne parle pas, tout comme les esclaves qui ont lutté pour leur liberté, tout en renforçant les liens à travers le pont entre les Antilles et l’Afrique, a indiqué la présidente de l’AAG-CI.
