Dans le cadre de la dynamique internationale de restitution des œuvres d’art aux pays africains engagée par le Président Français Emmanuel Macron et conformément à la politique nationale de sauvegarde du patrimoine culturel ivoirien, Monsieur le Ministre de la Culture et de la Francophonie a animé une Conférence de presse ce mercredi 19 décembre 2018 à la Bibliothèque nationale au Plateau.
La conférence a porté sur deux points essentiels :
-Restitution des résultats de l’inventaire du patrimoine culturel immatériel présent en Côte d’Ivoire en vue de sa sauvegarde urgente;
-Plan d’identification, de promotion et de restitution des biens culturels de la Côte d’Ivoire à l’extérieur.
Pour Monsieur le Ministre de la Culture : « La Côte d’Ivoire étant distinctive par sa diversité culturelle matérialisée par un foisonnement artistique dont une grande partie des productions se trouvent dans diverses collections prestigieuses, il nous importe tous d’œuvrer à sa valorisation et à sa préservation.Le pays compte des milliers d’œuvres d’art à l’extérieur. Quelques exemples :
- 4038 pièces au Musée du quai Branly-Jacques Chirac (France)
- Plus de 4000 pièces au Metropolitan Museum de New-York (Etats-Unis)
- Plus de 3000 œuvres au Musée Rietberg de Zurich (Suisse)
- Plus de 300 objets dans les collections du Musée de Cleveland (Etats-Unis)
Au moins 50 musées européens et américains détiennent dans leurs collections respectives, des œuvres d’art d’origine ivoirienne.Au total, ce sont entre 15 et 20 000 objets d’art de notre pays qui sont détenus en Occident. Ces œuvres sont des pièces d’antiquité de première génération, c’est-à-dire datant d’au moins un siècle. Certaines sont vieilles de plus de 100 ans. Leur valeur marchande minimum unitaire est de cinq cent mille dollars US pour la plupart, soit 6 mille milliards de francs CFA au moins.Nous pensons à juste titre que la question de la restitution des biens culturels faisant appel au droit, la Côte d’Ivoire doit privilégier la voie de la coopération franche et étroite. Nos propositions alors pourraient entre autres aller dans le sens d’une cogérance ou d’une co-exploitation desdits biens, de sorte que ceux qui les détiennent, puissent faire bénéficier à la Côte d’Ivoire et d’un commun accord, des retombées de ces biens concernés. Comme exemple concret, nous proposons, l’’institution de partenariats, d’accords, de conventions donnant mandat aux pays du nord pour un dépôt à durée déterminée, le temps que les infrastructures nationales d’accueils dans le pays mises en place.»
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