L’avènement de Mr ALASSANE OUATTARA avait suscité beaucoup d’espoir au regard de la grande notoriété de technocrate compétent, intègre et rigoureux qui le précédait.

Nourri à la sève de la démocratie aux Etat Unis d’Amérique où il fit ses études et où il occupa de hautes fonctions au FMI et surtout il fut élevé dans les valeurs de l’houphouetisme en tant que 1er Premier Ministre de feu Félix HOUPHOUET BOIGNY.

Nous constatons hélas, avec amertume que la plus grande déception du peuple après huit années de fonction à la tête de l’Etat vient de sa vision de la Démocratie.

D’ABORD LA CEI

Structure Indépendante chargée d’organiser des élections transparentes, justes, équitables et démocratiques ; elle s’est totalement discréditée en se mettant au service du pouvoir.

Après l’épisode malheureux des élections Présidentielles de 2010 qui ont entrainé plus de 3000 morts, des voix se sont élevées de la plupart des Partis Politiques appelant au changement de l’équipe dirigeante pour en garantir la crédibilité et l’efficacité.

Même la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples saisie a, par l’arrêt du 18 Novembre 2016, fait injonction à la Côte d’Ivoire de modifier la loi 2014-335 du 18/06/2014 relative à la CEI afin de la rendre impartiale et ce dans un délai d’un an, délai qui a expiré depuis le 17 Novembre 2017.

En dépit de tout, le pouvoir Alassane OUATTARA s’est obstiné à organiser des élections Municipales et Régionales couplées sans tenir compte des nombreux appels à la reforme préalable de la CEI, et au report de ces élections.

DE L’ORGANISATION DES ELECTIONS MUNICIPALES ET REGIONALES DU 13 OCTOBRE 2018

Il nous à été donné de constater une organisation des plus mauvaises depuis que la Côte d’Ivoire indépendante organise des élections. En effet le vote du 13 Octobre 2018 a été entaché d’irrégularités graves et documentées, sur toute l’étendue du territoire national.

Nous relevons entre autre :

– l’utilisation frauduleuse du logo du PDCI-RDA en vue d’entrainer la confusion au sein des populations
– l’absence de stickers pour favoriser la fraude ;
– l’absence d’encre indélébile pour permettre les votes multiples
– l’immixtion dans le processus électorale de chefs de guerre, notamment le Colonel KONE DJAKARIDJA dit ZAKARIA dont la vidéo dans une mosquée à VAVOUA à fait le tour du monde.
– l’apparition des microbes, des démobilisés et autres bandes armées d’armes blanches et d’armes à feu dans les lieux et bureaux de votes , occasionnant des casses , des disparitions d’urnes et de PV et même des pertes en vie humaines notamment à LAKOTA ,ABOBO,GRAND BASSAM, etc.
– L’utilisation de milliers de cartes d’électeurs non distribuées et mises à la disposition des candidats du pouvoir par la CEI comme ce fut le cas à KOUMASSI ;
– La non ouverture de nombreux bureaux de vote, notamment à PORT BOUET ;
– La destruction des listes électorales à YOPOUGON et destruction des bulletins de vote juste après le vote à TIEBISSOU ne permettant ainsi aucun contrôle ;
– La disparition des noms de centaines de milliers d’électeurs des liste électorales comme se fût le cas à BOUAKE ;
– L’absence de scellés sur des urnes ;
– L’inversion des résultats comme à GRAND BASSAM, dans le LOH-DJIBOUA et le GONTOUGO ;
Toutes choses ayant contribué à une fraude massive au profit des candidats du pouvoir et occasionné un réel recul de la démocratie dans notre pays
EN CONSEQUENCE DE CE QUI PRECEDE ;
Nous candidats intimidés et spoliés aux élections locales de 2018

1. décidons dès lors de nous constituer à travers ce Manifeste en collectif des candidats intimidés et spoliés aux élections locales du 13 Octobre 2018, en abrégé CCIS, afin de mener jusqu’au bout le plaidoyer et la mobilisation citoyenne ;

2. dénonçons les abus de toutes sortes commis par la CEI illégale et illégitime ;

3. constatons que les élections locales du 13 octobre 2018 qui ont suscités plus de 102 recours en annulation ; record jamais atteint en Côte d’Ivoire sont tout sauf des élections démocratiques, transparentes et inclusives ;

4. demandons au pouvoir Exécutif de laisser librement les magistrats de la Cour Suprême dire le droit, rien que le droit, sans risquer leurs postes ;

5. demandons aux populations de rester calmes, mobilisées et de faire confiances à la justice;

6. appelons la communauté internationale et les amis de la Côte d’Ivoire à jeter un regard très attentif sur les graves dérives démocratiques qui sont constatées et dont les conséquences seront encore plus désastreuses pour le pays à l’horizon 2020.

POUR LE CCIS

LE PRESIDENT