Le patrimoine musical ivoirien est riche par sa diversité. Plusieurs genres musicaux s’y retrouvent. De la génération antérieure à celle surnommée « génération coupé-décalé », la musique ivoirienne n’a pas perdu de son originalité et ses acteurs ne manquent pas d’ingéniosité dans la créativité.
Chaque année, plusieurs événements majeurs, aux quatres coins du pays, sont organisés dans l’optique de promouvoir le tourisme ivoirien à travers la musique. Ce sont en effet plusieurs milliers de spectateurs que ces différentes célébrations musicales ivoiriennes attirent.
Le Femua
Le Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (Femua) est une initiative du groupe zouglou Magic System. Créé à l’origine pour égayer et venir en aide aux populations démunies du village d’Anoumanbo (Marcory, au Sud d’Abidjan), à travers des actions sociales, le Femua se présente aujourd’hui comme la plus grande plateforme d’expression musicale de la Côte d’Ivoire. Il se tient, chaque année, et c’est un rendez-vous qui réunit de nombreux artistes venus d’horizons divers.
La 10ème édition du Femua aura lieu du 25 au 30 Avril 2017, sous la thématique du réchauffement climatique en Afrique. Les organisateurs du Femua se sont en outre engagé dans la construction d’établissements scolaires et diverses autres actions sociales en faveur des populations défavorisées – sans oublier les activités sportives qui accompagnent l’événement.
Selon Salif Traoré (dit Asalfo), lead vocal de Magic System et commissaire général du festival, l’édition 2017 vise la barre des 150.000 spectateurs.
Le Concerto Festival d’Abidjan
Organisé chaque année, en marge de la fête nationale ivoirienne, le concerto festival vient donner une allure plus festive à celle-ci. Initialement nommé « Concerto pour l’indépendance », cet événement majeur de la musique ivoirienne mobilise près de 250.000 mille participants, avec un nombre important d’artistes qui se produisent en live.
En dehors de la musique, le théâtre, la comédie et diverses autres activités culturelles meublent également les festivités du Concerto depuis 1993, date de sa création.
La fête de la musique
La fête de la musique se tient en Côte d’Ivoire depuis 1993. Cette fête d’origine française a été adoptée et est célébrée par de nombreuses capitales du monde, dont Abidjan. C’est désormais une tradition respectée des artistes, de la population et des autorités du district d’Abidjan (d’où est venue l’initiative de cette célébration).
Plusieurs raisons ont motivé l’organisation de la fête de la musique en Côte d’Ivoire. Il s’est agi entre autres de créer une plateforme d’échanges entre tous les acteurs de l’industrie musicale ; de promouvoir le patrimoine culturel du pays ; mais également de donner la possibilité aux jeunes artistes de rencontrer des professionnels du milieu.
La fête de la musique réunit chaque année sur une même scène, plus de 300 artistes issus de toutes les générations musicales ivoiriennes.
Festival international « l’émoi du Jazz »
Si le Zouglou et le Coupé Décalé sont les mouvements phares de la musique en Côte d’Ivoire, le succès de cette grand-messe du Jazz prouve bien que la population ivoirienne apprécie d’autres genres musicaux. Le Festival « l’émoi du Jazz » a pour but de promouvoir le Jazz en Côte d’Ivoire.
Initié par Dez Gad, l’un des pionniers du Jazz en Côte d’Ivoire, ce festival est aujourd’hui un événement attendu chaque année avec impatience. L’édition 2017 aura lieu du 30 avril au 6 mai à Abidjan, en marge de la journée internationale du Jazz.
Festival « Zouglou en fête »
Le Zouglou représente l’identité culturelle et musicale de la Côte d’Ivoire. C’est un genre musical moderne qui, au fil des années, a subi quelques modifications majeures. Il reste cependant le genre le plus populaire de la Côte d’Ivoire.
Initiée par la jeunesse estudiantine dans les années 1990, le Zouglou est aujourd’hui une « marque déposée ». C’est l’une des musiques qui évoquent le quotidien de la population et pointent du doigt les tares de la société ivoirienne.
Le Festival du Zouglou est une plateforme qui rassemble toute la crème du mouvement « zougloutique » sur une même scène, au grand bonheur des mélomanes.