ABIDJAN, LE 17 NOVEMBRE 2015 : Traditionnellement, ce sont les hommes qui dominent le monde des start-ups et en particulier lorsqu’il s’agit de start-ups technologiques. Cependant, de plus en plus de femmes entrepreneurs sont à la tête d’entreprises innovantes dans les marchés émergents.
Alors qu’il existe encore bien des défis concernant l’égalité des sexes, les femmes dans les marchés émergents tentent de briser le plafond de verre. Alors que ces pays en développement avancent au niveau technologique et ont bien intégré les start-ups dans leur économie, les femmes les aident à révolutionner ce secteur en Afrique, Asie, Amérique latine et au Moyen-Orient.
L’augmentation du nombre de femmes à des postes stratégiques ne concerne pas uniquement les petites entreprises. Selon un rapport récent de Ernst & Young, utiliser ce potentiel inexploité équivaudrait à intégrer un Milliard de personnes supplémentaires de la population active dans ce secteur d’activité.
Au Moyen-Orient, un changement significatif est en marche. Actuellement, plus d’un tiers des start-ups sont fondées par des femmes et elles se battent contre les stéréotypes pour montrer qu’on peut être une femme et diriger une entreprise rentable. Ces femmes sont indépendantes, jeunes, bien éduquées et de plus en plus technophiles. L’un des exemples le plus parlant est WOMENA, un réseau basé à Dubaï qui comprend des femmes investisseurs fortunées.
Des directeurs généraux aux développeurs frontend, des co-fondateurs aux chefs de produits, le portail immobilier mondial Lamudi emploie des femmes du monde entier pour diriger des équipes internationales. Lamudi Philippines a été fondé par une jeune femme entrepreneur, Jacqueline van den Ende, qui a été invitée à s’exprimer cette année lors du sommet des Jeunes Leaders d’Asie.
Selon Jacqueline van den Ende : “Les femmes se défendent sur la scène commerciale mondiale et sont exigentes. Je crois qu’en tant que femmes dans un environnement dominé par les hommes, nous sommes en position de force, nous avons la possibilité d’apporter du sang neuf pour créer une culture d’entreprise qui met en avant la collaboration et la motivation et pour éduquer et encourager les autres femmes à développer leur esprit d’entreprise.”
Pendant ce temps en Afrique, Lamudi a récemment nommé Akua Nyame-Mensah nouvelle directrice générale de Lamudi Nigeria. Akua est actuellement la directrice générale de Lamudi Ghana et continuera de diriger le développement de l’entreprise dans les 2 pays.
Les femmes entrepreneurs sont de plus en plus qualifiées. De ce fait, des programmes ont été mis en place pour soutenir cette future croissance tels que Akirachix, qui a été co-fondé par un groupe de 12 femmes qui apprennent aux jeunes filles comment coder et devenir entrepreneur. Le Ministère kenyan de la déconcentration et de la planification a d’ailleurs lancé un fonds pour les femmes entrepreneurs pour les aider à débuter et développer leur entreprise.
“Le monde des affaires dans les marchés émergents évolue tous les jours. Les femmes ont une grosse opportunité de briser les barrières et surmonter les obstacles au succès, que ce soit en matière de technologie, immobilier, finance ou l’un des autres secteurs dominés par les hommes. Dans beaucoup de pays en développement, les femmes bien éduquées et férues de technologies sont un moteur de la croissance et de l’innovation dans les entreprises.” conclut van der Ende.
FIN.