Entamée en novembre 2022, la romance entre Adama Bictogo et les habitants
de Yopougon prend progressivement corps à l’approche du scrutin municipal
du 2 septembre 2023.Ce qui devrait sérieusement inquiéter ses adversaires.
D’Adiapodoumé à Wassakara, en passant par Siporex et Azito, Adama Bictogo arpente le terrain. Quarante-huit heures après un test de popularité réussi dans le quartier d’Andokoi, le candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la paix et la démocratie (RHDP) est reparti, ce jeudi 10 août 2023, à la rencontre des citoyens ordinaires.
C’est au Nouveau Quartier qu’il a repris ses visites inopinées aux familles de
Yopougon. Changement de décor mais affluence identique. Comme l’autre soir à Andokoi, c’est le même scénario. Telle une rockstar qui aimante la foule.
La rue ne désemplit pas. Vacances obligent, les ados sont les plus nombreux. La bande joyeuse de « néo-fans » le marque de près. La balade des gens heureux sous le regard de nombreux parents amusés par ce tohu-bohu indescriptible.C’est ainsi quand Bictogo débarque quelque part.
Dans la cour de cette famille, en ce jeudi midi, un couple et ses quatre enfants,
entourés de quelques amis, patientent sagement.
« Avant lui, je ne m’intéressais pas trop à la politique. Il a un charisme et une clarté qui manquent chez les autres »,s’emballe Adou, un voisin à la barbe hirsute venu en renfort.
Juste à ses côtés,Karine, une étudiante. La jeune femme attend de Bictogo des solutions au chômage des jeunes, aux difficultés d’insertion des femmes, à la cherté de la vie.
Quelqu’un chuchote : « Il arrive ! » Adama Bictogo est là. Tous cachent mal leur émotion.Avant de partir, Adama Bictogo offre un stage à Sita, une diplômée en ressources humaines. Pour la « tester ».
Dehors, les couloirs du quartier sont bondés de badauds. « Papa Bictogo, tes enfants ont faim ! », hurle un jeune homme.
Il « veut savoir ce que propose » l’homme dont la candidature est « portée par le peuple de Yopougon ».
« Ici, nos enfants ont besoin de travail », souligne Gballou, un retraité, dont le vote est acquis au candidat du RHDP.
Juste avant midi, une dernière incursion au domicile d’une autre famille. Au salon,Adama Bictogo entame les échanges. Ambiance fraternelle, il reconnait des visages et des noms. Dehors, depuis leurs ateliers, des menuisiers observent.
Le candidat va à leur rencontre. Juste en face, des riverains racontent les affres du chômage,l’absence de services urbains de base, les coupures d’eau et d’électricité,l’insécurité, les routes impraticables.
Mireille, 19 ans, étudiante en droit, est conquise par le volontarisme du candidat et son ambition de transformer Yopougon et la vie des populations.
« C’est quelqu’un qui arrive à créer une certaine proximité avec les gens », juge-t-elle. Rassurée, elle part d’un grand éclat de rire : « Je crois que je vais voter pour lui ! »
Autre lieu, autre décor : le marché du Nouveau Quartier. Adama Bictogo est accueilli par la fanfare puis par le tube du moment, « Môgô Fariman » de Roselyne Layo.
Un peu plus d’un millier de personnes enthousiastes hurlent de joie à la vue du
« Diamant noir », qui serre des mains, encore et encore.
Les femmes expriment leurs doléances : réfection de la toiture du marché en état de dégradation avancée, besoin d’appui financier, autonomisation des mamans, etc. Bis repetita, une heure plus tard, au marché de Wassakara, où près d’un millier de commerçantes exposent les
mêmes préoccupations.
Face à ses interlocutrices, Adama Bictogo déroule tranquillement sa vision et son projet pour les femmes de Yopougon. Il annonce la mise en place d’un fonds pour financer leurs commerces. Contre le chômage des jeunes, il compte entamer un dialogue direct avec les 400 entreprises de la Zone industrielle.
Puis, le candidat ajoute qu’il sait à qui parler pour résoudre les problèmes d’accès à l’eau et à l’électricité dans la commune. « En décembre, il y aura de l’eau et de l’électricité partout à Yopougon », promet Adama Bictogo.
Ses paroles ont un écho particulier
tant elles sont empreintes de sincérité et, surtout, parce que les populations sont sensibles à ces sujets. « Quand Bictogo dit, Bictogo fait ! », assène-t-il, pour terminer, sous les ovations de la foule ravie.
Avant l’élection, on peut déjà décerner à
Adama Bictogo le titre de « champion de la mobilisation ».