Au lendemain de la polémique soulevée par l’attribution du grand Prix SILA du nom du célèbre écrivain Bernard B. Dadié, sa fille Christine Dadié, elle-même écrivaine, monte au créneau et crie son indignation.
Honte à notre Afrique noire, honte à la Côte d’Ivoire
1 million francs CFA pour le Nobel du prix Bernard B. Dadié créé par le ministère ivoirien de la Culture et de la Francophonie…
Un million de Franc cfa n’est pas proportionnel à la grandeur de l’Homme et à la notoriété de Bernard B. Dadié, icône de la littérature africaine.
Bernard B. Dadié dont le nom a dépassé les frontières de cette terre des tropiques d’une superficie de 322 462 Km2 est rentré dans le panthéon des grosses têtes de ce monde bien avant la mort du président Félix Houphouët Boigny. Son nom va bien au-delà d’un million F Cfa : affirmatif
Etudié dans des universités américaines, canadiennes et d’autres ainsi qu’honoré dans ces pays, Dadié est un ambassadeur de la culture ivoirienne rentré dans l’immortalité. Lu en français, anglais, portugais, étudié dans une université d’Egypte et même en Chine…, la stature de son nom ne peut être associée à la vulgarité de l’esprit et à la petitesse de cette attribution : un million de F Cfa.
Insulte à son image, insulte à ses enfants. L’intelligence vient de Dieu et la bêtise du diable. Monsieur Tiburce Koffi a parfaitement raison : « les fesses ont plus de valeur que l’intellect dans ce pays ».
Si dans ce pays il y a des Hommes avec grand H, c’est-à-dire Hommes et Femmes qui sont incapables intellectuellement de reconnaitre leurs grands Hommes mais forts dans l’applaudissement des choses inutiles, ridicules et sans valeur noble, je viens alors vous apprendre que vos maitres blancs eux les reconnaissent et les respectent dans leur grandeur.
Un million accroché au nom de Bernard B. Dadié n’est que pure insulte. Le prix que porte le nom de mon père peut être changé pour le nom de son initiateur. Bernard B. Dadié a de la valeur, de la grandeur et une stature qui a dépassé les frontières de l’Afrique. L’envergure de ses ailes est trop grande pour être associée à un million F Cfa, un montant aussi ridicule. La vérité fait mal mais le mensonge détruit. Un succès bâti sur le mensonge et sur la tricherie ne sera jamais qu’un échec voilé d’hypocrisie.
Dadié restera Dadié de génération en génération. Vraiment irrespectueux de ne pas nommer ce Palais de la Culture de son vrai nom comme le font les pays responsables, sérieux. Cela, sans honte ni gêne : « La bêtise est une infirmité morale que la sottise peut seule rendre ridicule ».
Conclusion : Vive les tropiques, Vive la chaleur intense où règne le ridicule.