Élection du 31 octobre 2020: » il faut impérativement aller vers une solution négociée dans le cadre d’un dialogue politique inclusif »

Élection du 31 octobre 2020: » il faut impérativement aller vers une solution négociée dans le cadre d’un dialogue politique inclusif »

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Abidjan, le 05 novembre 2020 : Cinq jours après le scrutin contesté du 31 octobre 2020, qui a vu la victoire du président sortant Alassane Ouattara selon la commission électorale indépendante, la tension ne retombe pas à Abidjan et dans plusieurs localités du pays. L’opposition dans sa grande majorité ne reconnait guère cette victoire et constate la vacance du pouvoir.
Ce scrutin s’est déroulé dans un contexte de tension née de la volonté du Président sortant de briquer un troisième mandat controversé. Des affrontements particulièrement violents ont été signalés, en application au mot d’ordre de désobéissance civile lancé par l’opposition, pour protester contre ce troisième mandat. Ces affrontements ont opposé les forces de l’ordre, aux militants de l’opposition. Selon plusieurs témoignages concordants, des milices armées s’en sont également pris aux manifestants. Le bilan est lourd : des actes de vandalisme, des destructions de biens matériels dont des incendies de maisons, d’obstruction des voies de communication, de destruction du matériel électoral et d’empêchement du vote dans les zones centre, Est, Sud et Ouest du pays.
Le bilan humain est également très lourd, avec de nombreux blessés graves et au moins 70 personnes décédées dont des femmes et des vieillards froidement assassinés ou brulés vifs.
Le GPATE condamne ces actes de violence qui petit à petit sont en train de glisser sur le terrain communautaire et religieux, s’incline devant la mémoire des personnes décédées et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.
Le GPATE voudrait souligner que le vote en lui-même, n’est qu’un élément dans la longue chaine du processus électoral, dont le dérèglement d’une seule étape est susceptible d’affecter la crédibilité de tout le processus électoral.
Sur cette base, le GPATE n’a cessé d’appeler à une réforme de la CEI, conformément à l’arrêt de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, ainsi qu’à un consensus autour du code électoral et de la liste électorale, avant toute élection ; quitte à reporter les élections de quelques mois.
Malheureusement, cette absence de consensus, a abouti à des élections boycottées, avec de nombreux dégâts et de perte en vie humaine, un faible taux de participation, et une radicalisation des positions dont l’économie aurait pu être faite.
Aujourd’hui plus qu’hier, le pays est au bord de l’implosion.
Face au péril, qui menace la nation et risque de saboter durablement sa stabilité, le GPATE réitère son appel aux acteurs politiques dans un élan de sursaut patriotique, à engager dès maintenant un dialogue sincère et franc (qui dans tous les cas finira par arriver), en vue de préserver des vies humaines.
Les invite à surseoir aux discours guerriers qui ne contribuent qu’à jeter de l’huile sur le feu.
Appelle la communauté internationale à aider à désamorcer cette crise en facilitant ce dialogue qui permettra la levée du blocus autour des résidences des leaders de l’opposition, la libération des prisonniers politiques, le retour des exilés et le rétablissement de l’Etat de Droit.
Toute autre voie est sans issue heureuse et durable pour la nation.

Pour le GPATE, le Président,

Abraham Denis YAUROBAT

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