La société civile et les populations indignées, interpelle l’Etat
Les listes des ménages vulnérables pour leur assistance vis-à-vis du Covid-19, est constamment refoulée par l’Uvicoci, provoquant un désarroi chez les concernés. La société civile et les populations ont décidé de réagir.
La 13ème réunion de l’Observatoire du comité de veille national (Ocvn) du Covid-19, convoquée par le ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation, s’est tenue le mardi 16 juin 2020, au cabinet du ministère cité plus haut, au Plateau. Il s’est agi d’une séance de validation des listes des ménages rendus vulnérables en vue de leur assistance face au Covid 19. En l’occurrence, le grand Abidjan et les communes du district d’Abidjan. Malheureusement ce travail colossal est constamment rejeté par les représentants de l’Union des villes et communes de Côte d’Ivoire (Uvicoci). Ces derniers, siégeant au sein du comité de travail sur la sélection des listes de solidarité mobilisé, ont décidé d’imposer un ‘’droit de véto’’. Ils réclament incessamment la gestion totale du processus. Car selon eux, ils restent l’organe habilité à faire le recensement des foyers vulnérables. Ce qui est contraire aux textes prévus par la loi dans ce domaine. Freinant ainsi, le fonctionnement normal de l’opération engagée depuis des mois par le gouvernement. Une action qui, jusque là, a connu un franc succès, connait aujourd’hui des embûches à cause de cette opposition farouche de l’Uvicoci. Face à cette opposition qu’il qualifie d’injuste, l’Ovcn en tant qu’un relai communautaire, a décidé d’interpeler le Président de la République Alassane Ouattara, le Premier ministre Gon Coulibaly, et le ministre Sidiki Diakité. Pour crier au scandale. « C’est un scandale de voir nos autorités locales s’opposer à notre bien-être engagé par l’Etat, c’est aberrent. Certains ménages sont très fragilisés par cette pandémie de Covid 19. Et il est scandaleux de constater que le sort des populations se retrouve foulé au pied par des élus locaux sensés plaider pour leur cause », a fustigé Kiffy Mathias Yoro, président du Conseil supérieur des chefs coutumiers et communautaires de Côte d’Ivoire, par ailleurs leader communautaire et d’opinion. A ce jour, il a été révélé que, d’après les estimations, il reste 96.000 ménages à soulager. Mais toujours pas de suite à cause de cette situation. Faut-il le rappeler, à la réunion, certaines vérités ont été dites. L’on a fait remarquer que, ne pouvant pas maitriser l’outil informatique ‘’Excel’’, la liste des ménages vulnérables a été rejetée par le comité de validation qui est constitué de l’Uvicoci qui s’est allié à l’association des districts pour recaler les listes.
Les populations grognent
Cette situation a été qualifiée par les leaders communautaires comme étant une violation des textes en vigueur. « L’association des maires veut avoir la gestion des fond du Covid-19 en sa possession. Et pour ça, il se met à recaler les listes présentées par leur mairie oubliant qu’il s’agit du dédommagement de leurs populations vulnérables à cause de cette pandémie. Au sein de nos communautés, ne pouvant pas être soulager, certains se révoltent chaque jour parce qu’ils n’arrivent plus à subvenir à leur besoin », a ajouté cette tête couronnée. A l’en croire, les populations mécontentes, grognent. Ils se plaignent de plus en plus auprès des leaders communautaires qu’ils sont. « La crise devient aigue avec cette saison pluvieuse qui inonde les maisons de ces désœuvrés. Les leaders communautaires que nous sommes au sein de ce comité, sommes devenus le porte-voix de ces populations vulnérables. Parlant des mesures sanitaires, les cache-nez offerts par le gouvernement sont devenus qu’un leurre. Fausse est de constater qu’ils sont pratiquement absents dans les établissements comme souhaité par le gouvernement. Par la faute de l’Uvicoci, le représentant du maire Dahon Paulin à cette réunion, en l’occurrence le maire d’Arrah, Marlène N’Guessan, le processus est bloqué. Et les plus vulnérables en souffrent. Nous allons aviser qui de droit », a martelé l’imam Koné Ibrahim, leader communautaires.
Source:Sercom