Dans cet entretien qu’il a bien voulu accorder à la presse, le Ministre MOUTAYÉ Président du MFA nous parle de la crise qui secoue son parti, ses rapports avec les autres membres du RHDP et se dit surtout déterminer à faire triompher la vérité.
Comment devons-nous vous appelez ? Président ou ex-président du MFA?
Président du MFA car je suis toujours le président du parti à la fois sur le plan juridique et sur le plan légal. Il n’y a pas eu de changement.
Vous Sentez-vous encore vraiment président du parti dans le contexte actuel où vous vous semblez avoir été lâché par votre allié d ’hier, le RDR ?
Oui, Mais être président c’est à l’issu d’un congrès organisé par le parti. Tous les camarades m’ont fait confiance en me désignant par vote comme président du parti. Et depuis ils ne m’ont pas retiré cette confiance. La preuve, en dépit de la contestation des gens que nous appelons des dissidents (camp Siaka Ouattara), la majorité des militants du parti, les représentants de section et autres sont avec nous. Il faut des démarches pour mettre fin à tout cela. Donc je pense que les dissidents seulement ne peuvent pas me faire perdre le titre de Président du parti. C’est un problème interne au MFA. Nous n’avons jamais été lâchés par le RDR. Nous sommes alliés. Le RDR tout comme le PDCI, le PIT, l’UDPCI et le UPCI sommes alliés. Nous sommes tous membres du RHDP. Donc je peux dire qu’il n’y a pas de problème entre nous.
Confirmez-vous aujourd’hui que le responsable de la déchirure de votre parti reste certains cadres du RDR ?
Je ne peux pas confirmer cela. Puisque c’est une affaire entre militants. C’est une affaire de parti. Et donc c’est un groupe de militants qui ont créé une dissidence, qui cherche à nous diviser. Mais je ne peux en aucun cas accuser qui que ce soit au RDR. Moi, je sais que les militants du MFA sont avec moi. C’est vrai qu’il y a toujours un problème mais les dissidents ne sont pas nombreux. C’est juste une trentaine. Donc parmi des milliers de militants si seulement une trentaine dit ne pas être d’accord avec nous, je pense que c’est tout à fait normal, puisque les militants me font confiance. Voilà donc je peux et je n’accuse personne au RDR.
Que pouvez-vous dire au niveau du RHDP quand on sait que le vice-président du RDR, Adama Bictogo avait affirmé à l’intelligent d’Abidjan que c’est Siaka Ouattara qui est reconnu au RHDP ?
Je pense qu’au niveau du RHDP, il n’y a pas de problème. Nous tissons toujours de bonnes relations. Après son intervention dans le journal l’Intelligent, nous avions répondu pour dire que légalement je suis toujours le président du parti. Et je pense qu’il a compris que ce qu’il a dit n’était pas juste. Parce que s’il n’a pas répondu à cela, cela signifie qu’il reconnaît que je suis dans le vrai. Le RHDP n’a pas fait de choix. Au niveau du RHDP, il y a un comité de haut niveau et je fais partie de ce comité. J’assiste toujours aux différentes activités. Je ne voie aucune décision qui a été prise au RHDP sans que je ne sois impliqué. Non! Peut-être que cela doit être un lapsus de la part de Monsieur Adama Bictogo d’avoir prononcé ceci et je pense qu’il a compris.
Il se raconte que le Premier ministre Gon Coulibaly aurait ouvertement soutenu le camp Siaka Ouattara lors d’une rencontre que vous avez eu à trois avec le Président de la République, confirmez-vous cela ?
Non, je pense que cette information n’est pas juste. Mais, ce que je sais est que le camp Siaka Ouattara a un document qu’on appelle le attestation de plumitif qu’eux appellent cela décision de justice. Non, cette décision n’est pas une décision de justice. Et nos alliés doivent se conformer à ce que la justice a dit. Donc, si ce plumitif était une décision de justice, on pouvait se conformer à cela. Mais, plus tard, on se rend compte que cela n’est pas une décision de justice et que c’est plutôt un document administratif. Mieux, plus tard il y a eu un appel qui a été fait. Et comme l’appel suspend la décision prise, donc en réalité, ils se sont précipités mais je pense que le RDR a compris. Et nous sommes en appel devant la juste et qu’elle va trancher en dernier ressort, ce qu’il n’a pas encore été fait. La justice respectant certaines démarches, il faut que chacun de nous respecte les décisions de justice.
Que comptez-vous faire au cas où la justice tranche l’affaire en faveur du camp Siaka Ouattara ?
Moi, je respecte la décision de la justice. D’ailleurs, je ne pense pas que cela pourra arriver. Nous avons fourni les preuves que le camp Siaka Ouattara a fait du faux. Je pense qu’on n’avait pas un document dont la position a été confirmée par un rapport de police. Donc par rapport à cela, je pense que la justice dira le droit. Dans une affaire pénale lorsque l’accusé lui-même reconnait avoir fait du faux, je ne crois pas in seul instant qu’ on puisse donner tort au plaignant. Me faire, c’est refuser de dire le dro2it. Je fais confiance à la justice de mon pays. Elle ne peut pas faire la promotion du faux.
Quelles sont vos relations actuelles avec le PDCI ?
Avec le PDCI, nous tissons des relations de parti allié. Nous sommes tous alliés, membres du RHDP. Donc je vous affirmer que nous tissons de bonnes relations avec tous les parti membres du RHDP, que ce soit le PDCI, le RDR, le PIT et autres nous entretenons de bonnes relations. En tout cas, nous continuons de travailler, nous travaillons encore pour que nous soyons ensemble. Parce que quand nous sommes ensemble, nous devenons encore plus forts. Nous pouvons avancement facilement étant ensemble.
Après l’interdiction du congrès, quelles sont les activités que vous comptez mener au sujet du parti unifié ?
C’est vrai le congrès était prévu à Yamoussoukro le 19 mai dernier. Certaines personnes y étaient attendues pour nous donner la position du MFA au niveau du parti unifié. Malheureusement, nous avions été interpellés par la justice. Cette décision vient de la justice et non d’une autorité administrative. En réalité, ce sont les autorités administratives qui devraient interdire cela. Malheureusement, quand la décision vient de la justice, nous n’avons aucun recours. Mais, ce qui intéressant dans cette affaire, est que c’est la date du 19 qui a été interdit. Et donc nous sommes en train de voire avec nos partenaires, avec nos militants, avec nos responsables de base, ce que nous pouvons faire pour que nous puissions nous retrouver. Pour penser même à la question de la vie du parti. C’est très important. Donc, Nous sommes en train de travailler cela pour trouver une date. Pour ce qui est des activités à mener lors de cette rencontre, je peux dire nous avons plusieurs activités. Bientôt les élections locales et nous devons préparer certaines choses. Pas forcément un congrès, mais cela peut être une réunion ou autres mais dans tous les cas, nous aurons des activités de rencontre pour discuter sur certains point. Sur la question du RHDP, nous avons notre mot à dire et là je pense que nous devons échanger avec nos responsables du parti. Donc, nous avons demandé à nos délégués et autres d’informer les militants sur la situation afin que nous puissions réfléchir et ensemble prendre une décision à ce sujet.
Bientôt les élections locales, quel message voulez-vous adresser aux Ivoiriens ?
Le MFA ira à ces élections en RHDP. Mais je pense que la première des choses à faire c’est d’aller s’inscrire sur la liste électorale. En s’inscrivant sur la liste électorale, vous posez un acte qui vous permettra de vous prononcer lors des élections, cela vous permettra également de poser un acte citoyen qui est le vote. Ce message sera adressé à tout le monde dans chaque région sur toute l’étendu territoriale. Car, c’est en s’inscrivant qu’ils auront le droit de porter leur choix sur les candidats. Et cela par le vote qui est un droit Civic pour toute personne.
UN mot à l’adresse de vos militants ?
Je demande à tous les militants du MFA de demeurer sereins. J’ai foi que cette tempête qui secoue notre cher Parti le MFA, passera. Nous travaillons à cela.