Les femmes en Afrique sub-saharienne ont une chance sur 22 durant leur vie de mourir de causes liées à la grossesse et l’accouchement. Alors que depuis 1990, la mortalité maternelle a baissé de 26 pour cent en Amérique Latine et de 20 pour cent en Asie, elle n’a baissé que de 2 pour cent en Afrique sub-saharienne.
Les femmes qui accouchent avant l’âge de 18 ans ou après 35 ans, ou bien qui ont des grossesses rapprochées courent un plus grand risque de mortalité. La planification familiale peut éviter ces décès en permettant aux femmes jeunes et sexuellement actives de retarder leur première grossesse jusqu’à ce qu’elles soient plus âgées et plus mures physiquement et émotionnellement.
Toutefois, l’utilisation de contraceptifs parmi les jeunes femmes sexuellement actives, mariées ou non, est très faible dans la plupart des pays de l’Afrique sub-saharienne.
L’Afrique sub-saharienne a la plus forte proportion au monde d’avortements parmi les femmes âgées de 15 à 19 ans (environ un sur quatre). En conséquence, l’avortement est l’une des principales causes de mortalité parmi les jeunes femmes africaines.
L’Association ivoirienne pour le bien-être familial (AIBEF) recommande la légalisation de l’avortement en Côte d’Ivoire, pour réduire le taux de mortalité occasionné par cette pratique.
Selon M.Allo Richard Directeur exécutif de l’AIBEF:« La planification familiale n’est pas seulement de sensibiliser pour un espacement des naissances, mais c’est aussi de faire des enfants quand on le veut ».Une étude publiée par l’AIBEF, le 11 septembre, révèle que « plus de 49% des avortements se font auprès des tradi-praticiens et charlatans en Côte d’Ivoire ».
S’assurer donc, que les jeunes ont accès aux informations et aux services de planification familiale dont ils ont besoin pourrait réduire notablement le nombre de morts imputables aux avortements ainsi que celles résultant d’autres causes maternelles.