Bouaflé, le 13 juillet 2017 – L’Agence américaine pour le développement international (USAID) a présenté, le 13 juillet 2017, le projet PREDICT 2 aux autorités et communautés de la région de la Marahoué. L’objectif général du projet est de renforcer les capacités du système de surveillance des maladies humaines et animales dans les régions à haut risque, et établir des plateformes de collaboration « Une Seule Santé » pour réduire le risque de transmission, d’amplification et de propagation des maladies.
En effet, lesmaladies infectieuses émergentes et ré émergentes(MIER) constituent des menaces importantes pour la santé des animaux, des personnes et des économies à l’échelle mondiale. Les agents pathogènes zoonotiques que nous nous partageons avec les animaux sauvages ou domestiques représentent la majorité des MIER. Pour remédier à cette situation, le projet PREDICT 2 de l’USAID œuvre à l’identification des maladies pour mieux prévenir et contrôler les maladies émergentes à leur source.
A ce jour, 136 individus et 816 spécimens (chauve-souris, oiseaux et rongeurs) ont été prélevés. L’analyse des échantillons qui seront bientôt prélevés chez l’homme permettra d’ (i) identifier les zoonoses pandémiques, dans des communautés à haut risque et chez des patients admis dans les hôpitaux; (ii) identifier les facteurs de risque biologiques, et écologiques; (iii) Étudier les liens entre les populations et les animaux sauvages dans les sites jugés à risque ; (iv) étudier la représentation et l’importance de la faune des zones d’études pour les populations et enfin de (v) comprendre la représentation du risque de zoonoses pour la population de ces zones.
Le Parc National de la Marahoué a été identifié en raison de la richesse de la faune, mais aussi pour l’écotourisme, la chasse et autre exploitation humaine qui favorise la transmission des maladies entre animaux domestiques et animaux sauvages et entre animaux et hommes. En Côte d’Ivoire, le projet PREDICT 2 est mis en œuvre avec l’appui de deux institutions nationales : l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire (IPCI) et le Laboratoire National d’Appui au Développement Agricole (LANADA). Des focus groupes conduit par l’Institut d’Ethno sociologie de l’Université Félix Houphouët-Boigny ont permis de cibler les comportements et pratiques humaines qui favorisent la transmission, l’amplification et la propagation des virus au niveau des sites à haut risque.