Abidjan, Côte d’Ivoire, le 7 mars2016– A l’occasion de la Journée internationale de la femme, le 8 Mars 2016, le Bureau de la vice-présidente et envoyée spéciale pour les Questions du Genre à la Banque africaine de développement, Geraldine Fraser-Moleketi, lance son rapport sur «La résilience des femmes : Intégrer le genre dans la réponse à Ebola. »
La BAD a commandé cette étude pour mettre en lumière un sujet qui a souvent été discuté mais jamais étudié concrètement – la maladie à virus Ebola a-t-elle touché les femmes et les hommes différemment ? La réponse est un oui retentissant. Nous avons pendant longtemps soupçonné que les maladies infectieuses avaient tendance à exacerber les vulnérabilités socioéconomiques qui sévissent avant l’apparition d’un foyer. Cette connaissance se confirme dans le cas de figure présent.
Après avoir visité le Libéria, la Sierra Leone et de la Guinée en Août 2015, au plus fort de l’épidémie, la vice-présidente , Fraser-Moleketi a noté «J’ai rencontré des femmes et des hommes qui travaillent sans relâche pour éradiquer cette maladie. D’innombrables vies ont été perdues dans cette bataille et les répercussions se feront sentir pendant des années à venir en termes de croissance économique. Pour les femmes, il y avait, et il existe encore, un danger de revenir à la façon dont les choses existaient auparavant.
Le rapport examine la futilité d’essayer de renforcer la résistance au virus Ebola et aux futurs chocs de maladies infectieuses dans les ménages et les communautés sans aborder l’inégalité systémique entre les sexes. Les facteurs qui sont ancrés dans la vulnérabilité pour l’ensemble de la population doivent être abordés dans la réponse immédiate, l’atténuation à moyen terme et l’intervention à long terme. Les effets d’Ebola sur le genre dans la région sont influencés par les compétences et les stratégies utilisées avant le déclenchement et les mécanismes particuliers utilisés pour faire face et s’adapter diffèrent.
Le rapport souligne également que le manque de données ventilées par sexe ne devrait pas limiter les interventions, et que tous les efforts doivent être consentis afin de recueillir les informations pertinentes pour lutter contre cette maladie maintenant. Les conclusions de ce rapport peuvent être non seulement de valeur dans le traitement des autres épidémies, mais aussi de prévenir de nouvelles flambées.
L’une des recommandations du rapport était d’établir un fonds d’investissement social. La BAD a depuis investi 33 millions de dollars EU dans le Fonds d’investissement social post-Ebola, dans un projet soutenu par le Département d’Etat américain.
Le niveau d’ambition de la Banque africaine de développement dans l’amélioration de la qualité de vie reste élevé. Il est déterminé à tirer le meilleur parti de ses ressources pour fournir un accès à la santé, la protection sociale et de l’éducation à tous les Africains, hommes et femmes, jeunes et vieux, à travers le continent, pour surmonter un obstacle majeur sur le développement de l’Afrique et de mettre le continent sur le chemin de la croissance inclusive.