Jean Baptiste Natama un candidat qui dérange ?
Malgré sa condamnation dès les premières heures du coup d’Etat perpétré par Gilbert Diendéré et le Régiment de sécurité présidentiel (Rsp), Jean Baptiste Natama, a vu sa maison pillée, saccagée puis incendiée par des individus surexcités le 17septembre dernier. Cette attaque du domicile de l’ancien directeur de cabinet de l’Union Africaine, candidat à l’élection présidentielle Burkinabè soulève bien des interrogations.
« Notre candidature dérange parce qu’elle est neuve et qu’elle interroge, questionne, invite à la réflexion. Elle jette dans la confusion ceux qui des années durant se sont complus dans une gestion clientéliste, rétrograde, prédatrice, portant atteinte aux intérêts de notre peuple, à sa dignité….Il est temps qu’ils prennent leur retraite. Nous savons tous qu’ils sont fatigués et à cours d’arguments… », déclarait Jean Baptiste Natama, le samedi 06 juin dernier lors de sa rentrée politique dans un palais de sport de Ouaga comble. Et bien, cette déclaration en forme de prophétie semble donnée raison au candidat au vue des actes qui sont posés à son encontre depuis l’annonce de sa candidature. En effet, rapporte une source, après le coup d’Etat, des rumeurs et accusations non fondées propagées par divers canaux dont les réseaux sociaux par certains individus, ont présenté l’ambassadeur Jean Baptiste Natama, dans la matinée du 17septembre comme étant un complice du coup d’Etat et se serai vu proposé le poste de premier ministre par les militaires. Et, c’est sur la base de ces rumeurs poursuit la source, que le domicile du candidat a fait l’objet d’attaque de la part de manifestants qui l’ont pillé, incendié et saccagé, sa vie étant heureusement hors de danger. Et, de poursuivre, « lorsque le mal fut consommé, les auteurs de ces mensonges se sont empressés d’en faire disparaître les traces en les effaçant de leurs pages et portails respectifs. Dès lors, il n’est point de doute : il y a intention et volonté caractérisées de nuire avec préméditation ! Ces agissements sont contraires à notre lutte qu’ils contribuent à souiller », regrette la source. Qui fait savoir que, le candidat Jean-Baptiste Natama, est l’une des premières personnalités à avoir condamné sans ambiguïté le coup d’Etat survenu aussi bien sur ses pages facebook et twitter mais aussi sur les ondes de la télévision Africa24. Dès l’annonce de la prise d’otage du Gouvernement, précise notre source, l’ambassadeur Jean-Baptiste Natama avait immédiatement affirmé sa désapprobation de tout acte de nature à remettre en cause le processus électoral devant mettre fin à la transition. Il invité tous les acteurs de la vie nationale « à placer leurs intérêts au second plan face à ceux du pays et de la nation ». Avant de conclure : Nous réaffirmons notre condamnation de la prise du pouvoir par les armes et en appelons à la restauration des institutions civiles ». Mais hélas cet appel ne s’emble pas avoir été entendu par certains qui en ont profité pour régler des comptes. Avant cette attaque de son domicile le 17septembre dernier, déjà le 17 juin 2015, dix jours après sa rentrée politique au moins quatre militants de la Convergence patriotique pour la renaissance/Mouvement progressiste (CPR/MP), parti qui soutient sa candidature avaient été interpellés par la gendarmerie nationale sur simple dénonciation. Il leur avait été reproché d’avoir tenu une réunion avant la visite du premier ministre Isaac Zida à Gaoua. Cette arrestation avait été condamnée par le candidat. Il l’avait qualifié cet acte d’intimidation. Maison incendiée, arrestations arbitraires et autres intimidations. On est bien tenté de se demander pourquoi tant de faits sur ce seul candidat alors qu’ils sont 14 à être déclarés aptes pour la course au palais de Kossyam. L’ancien directeur de Cabinet de madame Zuma, dérange si tant pour que certains de ses adversaires tapies dans l’ombre fomentent des coups bas à son encontre et contre ses partisans ? Jusqu’où iront –ils avant les élections ?
Sylvain Dakouri