EXPOSE DE LA TENUE LE MERCREDI 17 JUIN 2015 A LA MAISON DE LA PRESSE A ABIDJAN- PLATEAU
Honorables chefs de Communautés ;
Chers guides religieux ;
Leaders d’associations ;
Responsables Communautaires ;
Chers (ères) frères et sœurs ;
Chers amis de la presse ;
Diaspora Burkinabè en Côte d’Ivoire en vos rangs et grades,
L’honneur me revient en ce jour du Mercredi 17 Juin 2015 de vous souhaiter au nom du Collectif des Associations et Mouvements de Jeunesse Burkinabè en Côte d’Ivoire (CAMJBCI) la cordiale « NE WANGO » qui se traduit par « Bienvenue » à la Maison de la presse afin de participer à notre unième conférence de presse qui s’articulera autour de 03 points à savoir :
– L’analyse de la situation sociopolitique de notre pays d’origine, le Burkina Faso ;
– Le vote des Burkinabè de l’Extérieur en 2015
– Les préoccupations de nos compatriotes en Côte d’Ivoire
1. DE L’ANALYSE DE LA SITUATION SOCIOPOLITIQUE DE NOTRE PAYS, LE BURKINA FASO
C’est avec regret que nous Collectif des Associations et Mouvements de Jeunesse Burkinabè en Côte d’Ivoire (CAMJBCI) constatons la dégradation progressive de la situation sociopolitique et économique de notre pays d’origine, le Burkina Faso. En effet, après la tentative de report du vote des Burkinabè de l’Extérieur ; l’amendement controversé du Code Electoral qui consacre de facto l’exclusion de certains leaders politiques ; les vagues d’arrestations de personnalités plus ou moins proches du régime déchu de Blaise COMPAORE, nous assistons ces dernières semaines à des prises de paroles inquiétantes pour notre Pays de la part de nos hommes politiques.
Ainsi, lorsque le Docteur Ablassé OUEDRAOGO, Ancien Ministre des Affaires Etrangères et Président du « Faso Autrement » affirme au cours d’une interview accordée à « Jeune Afrique » qu’il est sûr d’être élu Président du Faso en Octobre 2015 parce que selon lui, il est « Moaga du Plateau Central et Musulman » tandis que Monsieur Yamba Malick SAWADOGO du Mouvement pour le Peuple et le Progrès renchérit en invitant les militants de son Parti à « s’armer de fusils, munitions, couteaux, machettes …. pour accompagner leur candidat au Palais de Kossyam en 2015 », nous disons qu’il y a péril en la demeure et appelons tous les acteurs politiques burkinabè à plus de responsabilité et de retenue afin d’éviter à notre Cher Faso une crise postélectorale.
Faut-il encore le rappeler ? Notre pays, le Burkina Faso Nation regroupant plus d’une soixantaine d’ethnies est le symbole de l’œcuménisme vrai car il est l’un des rares pays au monde où l’on peut trouver dans la même famille un chrétien catholique, un chrétien évangélique, un musulman et même un animiste. Donc comprenons ensemble que ni la coloration ethnique ni même l’appartenance religieuse ne saurait être un programme de société à présenter aux électeurs Burkinabè.
Aussi, nous nous réjouissons du désir ardent des plus Hautes Autorités Burkinabè d’effectuer enfin une visite d’amitié et de travail en Côte d’Ivoire au mois de Juillet 2015.
Le Collectif des Associations et Mouvements de Jeunesse Burkinabè en Côte d’Ivoire (CAMJBCI) encourage la préservation des excellentes relations existantes entre nos deux pays depuis la nuit des temps qui se traduisent par les mariages mixtes ; des villages ivoiriens portants des noms burkinabè tels que Koudougou, Garango, Koupèla pour ne citer que ceux là ; les échanges économiques intenses et surtout le Traité Amitié et de Coopération Ivoiro- Burkinabè (TAC) dans lequel nous jeunes leaders fondons beaucoup d’espoir.
2. DU VOTE DES BURKINABE DE L’EXTERIEUR EN 2015
Etant donné que la liste électorale nationale est composée des inscrits des 45 provinces du Burkina Faso et des Burkinabè de l’Extérieur régulièrement inscrits dans les Ambassades et Consulats du Burkina Faso à l’étranger, la Transition étant censée être NEUTRE, nous souhaitons que soient prises toutes les mesures idoines pour notre participation effective au choix démocratique du Président du Faso en Octobre 2015 conformément à :
– l’Article 1 de notre Constitution,
– à la Loi N° 019-2009 du 07 Mai 2009 ;
– au Décret No 2009-395/PRES du 03 Juin 2009 ;
– à l’Article 52 du Code Electoral et de
– l’Article 22 de la Charte de la Transition
signée sans contrainte par tous les acteurs de la vie socioéconomique et politique de notre Pays car notre Droit de vote que nous réclamons à cor et à cris ne saurait être sacrifié sur l’autel d’une quelconque amitié ou d’un accord tacite passé entre Hommes Politiques et des Autorités de la Transition. En effet, personne ne peut et ne doit nous priver de ce Doit Constitutionnel sans que l’histoire ne le juge sévèrement.
De surcroit, soutenant la Transition sans à priori, nous condamnons avec la plus vive énergie patriotique l’exclusion sous toutes ses formes y compris celle de la Diaspora dans le jeu politique national.
3. DES PREOCCUPATIONS DE NOTRE COMMUNAUTE
Notre Communauté est la plus forte communauté étrangère en matière de nombre en Côte d’Ivoire avec environ 04 millions de ressortissants. Mais hélas nous sommes les plus pauvres car plus de 80% de nos compatriotes exercent dans les secteurs d’activités à faibles revenus. C’est pourquoi le Collectif des Associations et Mouvements de Jeunesse Burkinabè en Côte d’Ivoire (CAMJBCI) a toujours plaidé auprès de nos autorités depuis sa création en 2012 pour un traitement spécial de la diaspora burkinabè en Côte d’Ivoire quand à la réduction du cout des actes administratifs et de la Carte d’Identité Consulaire.
En plus du non respect du délai de délivrance de certains actes administratifs, nous avons constaté malheureusement que les prix indiqués concernant les actes administratifs ne sont pas respectés car ils sont très souvent à la hausse.
C’est pourquoi nous exigeons que tout acte administratif qui demande une sortie d’argent soit sanctionné par un reçu en bonne et dû forme avec l’insigne du trésor public burkinabè.
Aussi, nous sollicitons l’envoi de missions à l’extérieur pour la délivrance de jugements supplétifs, de certificat de nationalité burkinabè et autres actes administratifs qui nécessitent le déplacement au Pays.
Dans ce même ordre d’idées, nous tenons à interpeler les Autorités compétentes ivoiriennes sur un phénomène subtil de racket de nos compatriotes par des forces de l’ordre concernant le certificat de résidence sur les axes routiers de Guiglo, Man, Noé …..
Depuis quelques temps chers compatriotes nous constatons une «guerre ouverte » entre les leaders de notre communauté qui se traduit par des escalades verbales dans la presse et des agressions physiques.
Nous tenons à vous informer que ce climat délétère jamais vécu au sein de notre communauté fut savamment muri et planifié par Monsieur Daouda DIALLO, Consul Général du Burkina Faso à Abidjan qui s’est donné pour mission depuis sa prise de fonction de diviser, d’ethniciser les débats au sein de la Communauté, de dresser ses compatriotes les uns contre les autres pour mieux régner avec la complicité de certains leaders opportunistes de la communauté tels que Messieurs KIMA Emile, Président du défunt Comité de soutien aux actions des accords politiques de Ouagadougou et SALOGO Mamadou, Président du Conseil National des Burkinabè de Côte d’Ivoire (CNBCI) dont on ne retient d’eux que des prouesses tristement célèbres sous l’ère Laurent GBAGBO qui a fait beaucoup de tord à notre communauté . Leur mission est de saper notre combat qui se veut noble en nous traitant d’ACTVISTES A ERADIQUER au cours de leur conférence de presse et autres déclarations.
Sa diplomatie souterraine est de diaboliser et de stigmatiser les membres du Collectif des Associations et Mouvements de Jeunesse Burkinabè en Côte d’Ivoire (CAMJBCI) auprès des structures féminines et de Défense des Droits de l’Homme (MBDHP/ Section Côte d’Ivoire) de la Communauté en leur promettant le financement d’activités génératrices de revenus au détriment du Vote des Burkinabè de l’Extérieur en 2015 qui est un Droit Constitutionnel. Pire, a-t-il procédé à la mise en place et au financement d’une structure satellite qui avait pour mission de s’attaquer physiquement aux membres du CAMJBCI lors de la rencontre entre la Communauté et la Délégation venue de Ouagadougou le 09 Mars 2015 à Abidjan.
Nous tenons pour responsable le Consul Général Monsieur Daouda DIALLO de tout ce qui adviendrait aux membres du Collectif des Associations et Mouvements de Jeunesse Burkinabè en Côte d’Ivoire (CAMJBCI) dans l’exercice de leurs activités.
Une anecdote : le Mercredi 24 Décembre 2014 recevant en audience une délégation du CAMJBCI partie lui rendre compte de leur mission à Ouagadougou, ce dernier les accueillit en ces termes : « pour ce qui est du vote des Burkinabè de l’Extérieur, ne défendez pas l’indéfendable. Je ne veux pas prendre mon téléphone et vous appelez pour qu’on me dise en retour que Zallé, Bado ou Zinsonné ont été enlevés puis assassinés parce qu’ils réclament le vote des Burkinabè de l’Extérieur » ; d’où son refus catégorique de nous rencontrer après ses propos à nous tenus.
Fort de tout ce qui précède, nous demandons le départ pur et simple de Monsieur Daouda DIALLO, Consul Général du Burkina Faso à Abidjan.
Communauté Burkinabè en Côte d’Ivoire, chers amis de la presse nous ne saurions terminer cette conférence de presse sans aborder ce qu’il convient d’appeler aujourd’hui « l’Affaire Seydou KIEBRE » du nom de notre compatriote Secrétaire Général du Conseil Représentatif des Occupants du Mont Péko (CROMP).
En effet, depuis le 04 mars 2015, il est détenu à la prison civile de Man (Ouest de la Côte d’Ivoire). Il est accusé d’extorsion de fonds et de plusieurs autres chefs d’accusations. Depuis également cette date toutes les demandes de mises en liberté provisoire sont rejetées par le juge d’instruction. Se joignant à l’association des ivoiriens d’origine burkinabé en mars dernier, le CAMJBCI a exhorté dans cette salle même les associations de défense des droits de l’homme à se saisir de cette question. Notre requête a été entendue par le Mouvement ivoirien des droits de l’homme (MIDH) qui, après une enquête dans le Mont Péko a produit un communiqué le 13 mai 2015 qui est venu confirmer de tout ce qui avait été dit dans la presse. A savoir que les autorités locales prélèvent la somme de 100 FCFA sur les revenus de Cacao des clandestins et détruisent les plantations de ceux qui les dénoncent. Où va cet argent ? Le rapport du MIDH a même qualifié de « crime organisé » par les autorités locales. Nous pensons qu’il appartient à l’Etat Ivoirien de prendre ses responsabilités. A nous basant sur le rapport du MIDH nous pensons que les vraies raisons de l’arrestation de Kiébré Seydou c’est parce qu’il a dénoncé cette pratique sur des revenus des clandestins. En conséquence nous souhaitons vivement que justice soit faite sur ce dossier qui risque de fragiliser la cohabitation entre nos compatriotes et les populations sœurs.
Dans les jours à venir, nous envisageons de rendre une visite au détenu.
Enfin, le Collectif des Associations et Mouvements de Jeunesse Burkinabè en Côte d’Ivoire (CAMJBCI) souhaite le renforcement et la préservation des liens d’amitié, de fraternité et de coopération existants entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. Aussi, appelons nous à des élections démocratiques, libres, transparentes et surtout Inclusives qui prennent en compte tous les burkinabè où qu’ils résident au cours desquelles Seul le Peuple Burkinabè Souverain décidera du sort des différents candidats.
PAIX AU BURKINA FASO !!!!!!!!!!!!!!!!!!
VIVE LA FRATERNITE ET L’AMITIE IVOIRO- BURKINABE !!!!!!!!!
JE VOUS REMERCIE
FAIT A ABIDJAN, LE 17 JUIN 2015
POUR LE CAMJBCI
LE PRESIENT
ZALLE Moussa