Allocution de Ibrahim Sy SAVANÉ, Président de la HACA Côte d’Ivoire, Vice-Président du REFRAM.
Permettez-moi de remercier toutes les éminentes personnalités qui nous ont fait l’honneur de prendre part à la cérémonie de ce matin.
Notre gratitude est à la mesure de leur grande sollicitude.
Je voudrais adresser des remerciements particuliers à M. Le Président du Conseil Constitutionnel. Il y a un an, presque jour pour jour, nous avons organisé ici même, une rencontre internationale sur la réglementation de l’audiovisuel par satellite.
Le président KONE Mamadou, alors Président de la Cour suprême était présent. Nous ne le remercierons jamais assez.
Mesdames et messieurs, la Côte d’ivoire est honorée et fière d’accueillir la 4ème conférence des présidents et présidentes du REFRAM.
Nous savons à quel point, il est difficile en ces temps où dans chaque pays, les urgences se bousculent, quelle somme d’effort nécessite tout déplacement.
Nous saluons donc à sa juste valeur cette participation massive. Nous y voyons un signe d’attachement à notre réseau et un gage d’amitié à l’endroit de notre pays. Soyez en tous remerciés.
C’est également le lieu d’adresser un message de sympathie à tous nos adhérents dont les pays connaissent quelques intempéries socio-politiques. Dans ces moments de tourments la tâche des régulateurs, déjà difficile, devient extrêmement ardue.
À présent, Messieurs, permettez-moi de saluer de grandes dames, membres des délégations à la 4ème conférence du REFRAM. Je veux parler de
Mme Amina LEMRINI ELOUAHABI, Présidente de la HACA du Maroc ;
Mme Martine CONDE, Présidente de la HAC de la Guinée ;
Mme Roberta CATTANEO, Vice-Directrice de l’OFCOM de la Suisse ;
Mme Memona HINTERMAN AFFEJEE, Membre Csa France ;
Mme Martine COQUET, Directrice du Csa France ;
Mme Christiane MITU Membre du CCA de la Moldavie ;
Mme Rabha ZEIDGUY Membre du CSCA du Maroc ;
Mme Mariam DIAGNE, Membre de la HAPA de Mauritanie ;
Mme Mouna GHARIANI , Membre de la HAICA de la Tunisie ;
Mme Yvette IRAMBONA du CNC du Burundi ;
Mme Gracia NOUTAIS-HOLO, Membre de la HAAC du Benin ;
Mme Yvette Christiane LEGONOU du Bénin ;
Permettez-moi également de saluer Mme Denise EPOTE de TV5.
Mesdames et messieurs, nous sommes à un tournant important, décisif même.
Voici en effet que les bouleversements technologiques, l’irruption parfois brutale de nouveaux acteurs, l’avènement d’entités économiques très puissantes aux prétentions supranationales, constituent désormais autant de défis lancés à l’idée même de régulation. Certaines d’elles réclament la libre concurrence tout en ayant des visées et des attitudes quasi monopolistiques
Face à la nouvelle donne, chaque instance, chaque institution fait montre d’inventivité pour répondre à des questions nouvelles, dans un contexte de pressions multiples et parfois aussi, dans un environnement où la transgression est devenue la règle, ou en tout cas, une tentation forte.
Si, bien des instances parviennent à réguler de façon plus ou moins optimale, force est de constater que beaucoup d’entre elles sont gagnées par le doute et un certain désarroi à cause des contraintes en tout genre mais également du fait de politiques velléitaires des états dont elles émanent.
Certaines instances sont ainsi réduites à courir après les événements. Quand elles ne se livrent pas à cet exercice acrobatique qu’est la planification non linéaire en milieu incertain.
Des instances se trouvent ainsi écartelées entre des acteurs qui s’ingénient à contourner les règles et des politiques nationales dont les principes faiblissent et se trouvent, de ce fait, soumises à toutes sortes de variations saisonnières.
Comment ne pas considérer alors un cadre d’échanges tel que le REFRAM comme une chance pour chacun de nous? D’autant qu’à ces problèmes classiques que l’on peine déjà à résoudre, vient s’ajouter toute la mutation numérique qui crée une figure fractale pas toujours facile à appréhender.
Mesdames et messieurs, dans le domaine qui est le nôtre, les avancées individuelles sont certes importantes, mais la vraie valeur ajoutée, celle qui est pérenne et profitable ne provient que des réussites collectives.
Aucune frontière n’est intangible en la matière et plus que jamais, l’interdépendance entre nos pays, la solidarité entre nos instances et au sein de nos réseaux sont une nécessité vitale.
Je suis persuadé, qu’au-delà des échanges formels, les contacts substantiels dont Abidjan offre le cadre sont plus importants encore.
À la fin des fins ce qui reste en effet, c’est bien la dimension humaine, celle-ci devrait primer tout le reste.
Avec la réunion d’Abidjan, nous espérons modestement pouvoir contribuer à créer une telle opportunité. C’est à la fois notre espérance forte et notre profonde conviction.
Mesdames et messieurs, je nous souhaite une excellente conférence, dans un esprit de coopération et surtout de belle fraternité.
Je vous remercie de votre aimable attention.