Indice de l’intégration régionale en Afrique : l’Afrique de l’Est ouvre la voie, selon le nouveau rapport

Indice de l’intégration régionale en Afrique : l’Afrique de l’Est ouvre la voie, selon le nouveau rapport

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Addis-Abeba (Éthiopie), le 5 avril 2016 – Le rapport sur l’Indice de l’intégration régionale en Afrique (IIRA) – première initiative africaine qui se propose de mesurer les progrès enregistrés en matière d’intégration régionale – vient d’être lancé, lors de la Semaine du développement de l’Afrique, qui s’est déroulée du 31 mars au 5 avril 2016 à Addis-Abeba, en Éthiopie.

L’IIRA est le fruit d’une coopération entre la Banque africaine de développement (BAD), la Commission de l’Union africaine (CUA) et la Commission économique pour l’Afrique (CEA). Il a pour but de collecter et centraliser les données sur les impacts de l’intégration régionale et d’en donner une vue globale sur le continent.

Cet indice IIRA est une grande première en Afrique et une initiative qui mérite d’être saluée. Car s’il est reconnu que l’intégration régionale est un élément clé de la transformation économique, aucun mécanisme n’existait jusqu’ici pour mesurer systématiquement la façon dont les pays et les différentes régions d’Afrique agissent en la matière – jusqu’à la publication de ce rapport phare. Celui-ci dresse un état des lieux de la situation actuelle sur le continent, tout en soulignant les écarts et les meilleures pratiques existants.

Premier constat : de toutes les communautés économiques régionales, celle de l’Afrique de l’Est (EAC par sigle en anglais) est la plus intégrée, indique le rapport.

L’IIRA passe au crible 16 indicateurs couvrant cinq grands domaines : intégration commerciale, intégration productive, infrastructures régionales, libre circulation des personnes, et intégration financière. Les indicateurs en mesurent les aspects importants, comme la part du commerce intrarégional dans la totalité des échanges calculée en pourcentage, ou la proportion des vols intrarégionaux – entre autres. Le Kenya, l’Afrique du Sud, la Côte d’Ivoire et le Cameroun figurent ainsi parmi les pays qui affichent un score élevé dans certains domaines.

« Grâce à cet indice, la CUA, la BAD et la CEA font se rapprocher le continent de ses objectifs en matière d’intégration », a déclaré Fatima Haram Acyl, la commissaire chargée du Commerce et de l’Industrie de la CUA, qui a souligné l’importance d’utiliser des données propres à l’Afrique pour y mesurer l’intégration régionale. Et d’ajouter : « Les résultats indiquent que, malgré les progrès accomplis avec 28 pays très performants dans les huit communautés économiques régionales, la moyenne des résultats en matière d’intégration demeure dans la moitié inférieure de l’échelle de mesure. Il est temps que l’Afrique en tire des enseignements et qu’elle pousse l’intégration régionale toujours plus avant ».

L’Afrique a encore du chemin à parcourir avant que tous les pays parviennent aux mêmes résultats qu’affichent les meilleurs d’entre eux affichent matière d’intégration régionale. C’est d’ailleurs dans les domaines de l’intégration financière et de la convergence des politiques macroéconomiques qu’apparaissent les écarts les plus importants en termes de performances régionales. Autre fait intéressant, que révèle le rapport IIRA : les plus grandes puissances économiques d’Afrique ne sont pas toujours celles qui affichent les meilleurs résultats.

Économiste en chef par intérim de la BAD, Charles Lufumpa a dit combien cet indice est capital pour guider les décideurs politiques : « Cet indice est non seulement un outil de suivi et d’évaluation, mais c’est aussi un tableau de bord pour les décideurs politiques sur les enjeux d’intégration régionale. En facilitant l’accès aux informations cruciales sur l’intégration régionale, l’IIRA aidera à améliorer la qualité des politiques élaborées en la matière en Afrique ».

Cet indice est « à la fois un exercice de mesure et un appel à l’action », ainsi que l’a formulé Stephen Karingi, directeur du Département de l’intégration régionale, des infrastructures et du commerce de la CEA que. Avant d’ajouter : « Il s’adresse à tous ceux qu’intéressent les perspectives de l’Afrique, qu’il s’agisse des décideurs régionaux et nationaux, des responsables politiques, des chercheurs, des chefs d’entreprise, de la société civile, des partenaires au développement, des médias et du grand public. Il permettra d’identifier les domaines où des solutions sont requises pour bâtir une Afrique véritablement intégrée ».

Organisée par la CEA et la CUA, cette Semaine du développement de l’Afrique a permis d’aborder certains des enjeux politiques des plus importants concernant le développement de l’Afrique.

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