Chez elle, aider les autres, surtout les enfants et ceux qui sont démunis est un sacerdoce. Un acte naturel, un réflexe quotidien. Depuis plus de 20 ans, Dominique Ouattara redonne, à travers sa fondation Children of Africa, le sourire à de nombreuses familles de Côte d’Ivoire voire du continent, car sa fondation intervient aussi dans d’autres pays d’Afrique. Gros plan sur cette vagabonde de la charité, une mère Teresa à l’Ivoirienne, qui a encore illuminé en 2015 la Côte d’Ivoire avec son immense générosité.
En Afrique, en général, les épouses des chefs d’État attendent de se retrouver dans le Palais présidentiel pour se découvrir une vocation humanitaire. Mais, avec Dominique Ouattara, ce n’est pas le cas. Elle n’a pas attendu que son époux, le président Alassane Ouattara accède à la magistrature suprême du pays, pour se lancer dans le social. Quand elle crée la Fondation Children of Africa en 1998,pour venir en aide aux enfants défavorisés, M. Ouattara est alors directeur général adjoint du FMI (Fonds monétaire international). Dominique Ouattara est même loin de se douter que treize ans plus tard, elle deviendrait la Première Dame de Côte d’Ivoire. C’est dire qu’apporter du bonheur aux autres, est inné chez cette grande dame qui fait attention au moindre détail. Perfectionniste à souhait, elle aime que les tâches soient bien planifiées et bien exécutées. A son cabinet, situé à Cocody, ses collaborateurs sont unanimes sur sa rigueur et sa passion pour le travail. Mais également sur son grand cœur.
En 2015, elle a encore fait parler, à travers sa fondation Children of Africa, ce cœur si généreux dans tous les domaines. Et les chiffres parlent pour elle. Durant ces douze derniers mois, la fondation a permis, avec ses huit bibliobus (bibliothèques mobiles composées de plus de 3.000 ouvrages, de vidéos projecteurs et d’ordinateurs avec connexion internet) à 109 000 enfants d’avoir accès gratuitement à la lecture. Sur le plan de la santé, 97.000 enfants ont été déparasités ; 59.000 ont été consultés lors de la caravane ophtalmologique et 64.000 ont été immunisés contre la méningite et la fièvre typhoïde. Tout cela gratuitement. Au niveau de l’éducation, pas moins de 64.000 kits scolaires ont été distribués aux écoliers de Côte d’Ivoire et 10 salles multimédias ont été offertes. Sur le plan social, 13centres d’accueil ont été subventionnés. Bien entendu, Mme Dominique Ouattara n’a pas oublié les femmes. Au total, 101.503 femmes issues de toutes les contrées du pays ont reçu un financement du FAFCI (Fonds d’appui aux femmes de Côte d’Ivoire) pour leurs différents micro-projets.
Coût global de l’opération : 10,8 milliards de FCFA. La Première Dame a par ailleurs mis à profit cette année 2015 pour donner un coup d’accélérateur au chantier de l’Hôpital Mère-Enfant de Bingerville, à travers trois événements majeurs. Le premier, c’est l’Assemblée Constitutive de l’Association de gestion de l’Hôpital Mère-Enfant de Bingerville qui a adopté les textes organiques et réglementaires de l’hôpital et mis sur pied un Conseil d’Administration de 12 membres. Le deuxième, c’est la signature d’un contrat d’engagement avec General Electric Medical relatif à la fourniture, à l’installation, à la mise en service et à la maintenance de l’équipement et du matériel d’imagerie médicale de l’hôpital. Et le troisième, c’est la signature d’une convention entre l’État de Côte d’Ivoire et la Fondation Children Of Africa relative à l’HME de Bingerville. A travers cette convention, l’État de Côte d’Ivoire accepte d’accorder une subvention à ce projet social et humanitaire de Children Of Africa.
Des actions très fortes en 2015 : 10,8 milliards décaissés pour les femmes
Manifestement, Dominique Ouattara ne se contente pas seulement de léguer un hôpital à la Côte d’Ivoire, mais elle se soucie aussi de sa pérennité. Ce qui est à saluer. A ces actions fortes, il faut ajouter les nombreux dons en numéraires et en nature que la Première Dame fait aux populations des différentes régions de Côte d’Ivoire lors des visites d’Etat du Président de la République. Autant de gestes concrets et forts, qui font d’elle incontestablement la femme qui a marqué l’année 2015 en Côte d’Ivoire. Mais, il faut le dire tout net. Derrière cette grande générosité, il n’y a aucun calcul politique, encore moins un acte intéressé. Il y a plutôt toute une histoire. Une longue tradition de partage et d’aide aux plus démunis. Et surtout, un parcours qui force le respect et l’admiration. Avant donc d’être aujourd’hui la Première des Ivoiriennes, Dominique Ouattara s’est bâti une solide carrière de chef d’entreprise, principalement dans le domaine de l’immobilier, après un brillant parcours universitaire. C’est en 1972 que la jeune Dominique Nouvian décroche son baccalauréat en sciences économiques à l’Académie de Strasbourg. Ensuite, elle s’inscrit à l’université Paris X, où elle obtient un DEUG de langues en 1975 option économie. Elle entre aussitôt dans la vie active, mais poursuit parallèlement ses études, qui sont couronnées par un diplôme d’administrateur de biens en 1987 et un diplôme d’expertise en immobilier obtenu à Paris en 1989.Et en marge de ses activités professionnelles,elle initie des œuvres humanitaires. En 1998, après plusieurs décennies dans l’humanitaire, Mme Dominique Ouattara matérialise cet engagement social en 1998 en créant la Fondation Children of Africa, qui intervient dans 11 pays d’Afrique et particulièrement en Côte d’Ivoire. Lorsqu’elle devient officiellement Première Dame de Côte d’Ivoire, après l’investiture de son époux le Dr Alassane Ouattara, en tant que Président de la République de Côte d’Ivoire en mai 2011, Dominique Ouattara renonce à sa carrière de chef d’entreprise pour se consacrer exclusivement à l’humanitaire. Une décision qui achève de convaincre sur son immense générosité. Et ce qui est fascinant, c’est qu’elle ne fait pas de tri. Elle aide tous les citoyens, quelles que soient leur ethnie, leur religion, leur coloration politique. Dominique Ouattara fait ainsi preuve d’une grandeur d’esprit, qui caractérise les grands hommes et les grandes femmes de ce monde. Autour de son cabinet et de sa Fondation, Mme Dominique Ouattara est présente sur tous les fronts. Par exemple dans le secteur de la santé, cette mère de deux enfants lutte corps et âme pour l’élimination de la transmission Mère-Enfant du VIH. Un combat noble qui lui a valu la reconnaissance de l’ONUSIDA qui l’a distinguée et nommée Ambassadrice spéciale. Son rôle : conduire des actions de plaidoyers en faveur des ONG impliquées et renforcer le plateau technique des établissements sanitaires surtout les maternités et le matériel roulant (Ambulances). Aussi a-t-elle entrepris, en 2012, la construction d’un hôpital de 110 lits dédié aux mères et aux enfants à Bingerville dans le District d’Abidjan, doté d’un plateau technique moderne en vue de contribuer à la réduction de la mortalité et de la morbidité maternelle néonatales, infantiles et juvéniles. Bâti sur une parcelle de trois hectares, cet hôpital, le premier du genre en Côte d’Ivoire et en Afrique de l’ouest, ouvrira ses portes en 2016 et contribuera à réduire la mortalité maternelle, néonatale et infantile.A son actif, on note également plusieurs campagnes foraines de santé en faveur des plus démunis ayant permis de vacciner 63 000 enfants etfemmes, de déparasiter plus de 97 000 enfants et de prendre en charge gratuitement des soins des yeux de 59 000 enfants dont plusieurs milliers ont reçu des verres correcteurs.
Dans la lutte contre le travail des enfants, Dominique Ouattara est aussi hyper active. C’est elle qui préside le Comité National de Surveillance des Actions de Lutte contrela traite, l’exploitation et le travail des enfants (CNS) et œuvre avec des ONG nationales et internationales. Grâce à son combat, beaucoup d’enfants ne travaillent plus dans les plantations. Si elle est sensible à la cause des enfants, il n’en demeure pas moins qu’elle prête une oreille attentive aux préoccupations des femmes. Son souci majeur : faire en sorte qu’elles deviennent autonomes. C’est pourquoi, elle s’est battue, presque toute seule, pour mettre en place, il y a trois ans, le Fonds d’Appui aux Femmes de Côte d’Ivoire (FAFCI), attribué à des femmes sans emploi, désireuses de mener une activité lucrative. A ce jour, plus de 50 000 femmes mènent, grâce à ce fonds, des activités génératrices de revenus afin d’améliorer les conditions de vie de leurs familles. Sans oublier les appuis directs aux groupements de femmes en matériels et intrants agricoles. Un grand pas vers l’autonomie financière de ses « sœurs et filles».
Naturellement, le volet éducation ne lui échappe pas. Chaque année, la First Lady offre plusieurs centaines de milliers de kits scolaires, aux enfants issus de familles pauvres, sur toute l’étendue du territoire. De même, des écoles et des cantines scolaires sont équipées, histoire de renforcer leurs capacités. La Fondation Children of Africa dispose de deux bibliothèques ambulantes appelées bibliobus qu’elle met à la disposition des enfants défavorisés pour leur permettre d’avoir accès aux livres.
Une Première Dame pas comme les autres
Elle subventionne dix centres d’accueil pour enfants en situation difficile et dispose de son propre centre appelé « La case des enfants » où des enfants, issus de familles démunies, orphelins ou abandonnés sont soignés, éduqués, scolarisés et pris en charge quotidiennement. Enfin, chaque année, la Première Dame offre aux mamans et aux enfants des fêtes de mères et des arbres de noël éclatés à travers tout le pays. On le voit, l’engagement social de Dominique Ouattara est sans limite. Et cet incroyable don de soi lui vaut aujourd’hui une reconnaissance nationale et internationale. En témoignent les nombreuses distinctions qu’elle a reçues en Afrique, en Europe et en Amérique du Nord. En 2016, nul doute qu’elle multipliera encore les actions sociales en faveur toujours des couches vulnérables. «Face aux besoins toujours importants des populations, je me dis parfois que nos actions sont une goutte d’eau dans la mer. Mais ensuite, lorsque je vois le sourire sur le visage des enfants, je réalise que chaque petit geste d’amour peut faire un miracle et changer la vie d’un enfant en situation difficile. Alors, pour eux, je veux continuer et continuer encore, pour essayer de faire des miracles», confie Dominique Ouattara, sur son site internet. A chaque évènement marquant du pays, elle s’est toujours tenue auprès des populations, séchant leurs larmes et leur prodiguant aide et assistance. La Première Dame fait partie de cette trempe de personnes qui marquent leur passage sur terre d’une empreinte indélébile. Elle a fait sienne cette pensée de Raoul Follereau : « Nul n’a le droit d’être heureux tout seul ». Avoir un cœur aussi large, dans ce monde où l’individualisme prime sur tout, signifie qu’on est une perle rare. Et pour tous les démunis de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara est cette perle rare, ce rayon de soleil qui illumine leur existence, d’ordinaire morose. Merci « Maman Dominique», comme les enfants aiment à l’appeler, de nous donner une vraie leçon de la vie. Celle du partage et de l’entraide.
Y. S