Dans le cadre de l’exercice de ses Missions, L’autorité Nationale de Régulation des Marchés Publics (ANRMP) a commandité l’Audit du stock des marchés en souffrance de 1993 à 2012 qui a été exécuté par deux cabinets.
Ainsi conformément au principe de bonne gouvernance que sont l’obligation de rendre compte et la transparence, l’ANRMP a procédé à la présentation des résultats de cet audit aux acteurs de la commande publique, aux partenaires techniques et financiers, et à la presse, au cours d’une cérémonie de restitution de l’audit du stock des marchés en souffrance de 1993 à 2012,ce vendredi 18 décembre 2015, à l’hôtel belle côte à Abidjan -cocody palmeraie.
Selon le diagnostic présenté par M. Félix Adou, secrétaire général de l’ANRMP sept ministères enregistrent plus de 80% des 611 milliards correspondant au montant total du stock des marchés. Les années 2009, 2010 et 2012 enregistrent le plus de marchés en souffrance, soit `respectivement les taux de 23,08%, 14,14% et 14,28%.). L’audit a également constaté un nombre important de travaux achevés mais non réceptionnés et donc non payés; un grand nombre de marchés inachevés par manque de dotations budgétaires. Certains marchés n’ont jamais débuté alors que des avances de démarrage ont été signalées payées.
Au vu de tous ces dysfonctionnements, l’ANRMP recommande, entre autres, l’application d’une pénalité de retard dans l’exécution des marchés, l’actualisation des études pour certains marchés d’importance stratégique afin de permettre une meilleure réalisation de ces projets, l’amélioration du mécanisme de mise à jour du SIGMAP, la réception des travaux achevés totalement ou en partie et de procéder au paiement des entreprises.
« Ce sont au total 4 audits qui ont été réalisés par l’ANRMP, notamment l’audit des délais de la chaine des passations des marchés publics, l’audit du circuit des médicaments, l’audit des marchés de gré à gré de 2011 à 2013 et enfin l’audit du stock de marchés en souffrance de 1993 à 2012. Des audits généralisés de structures de l’Etat sont en cours. En plus des audits, 3 études ont été menées : Ce sont l’évaluation des délais de la chaine de passation, les pratiques frauduleuses dans l’utilisation des documents administratifs et l’évaluation de l’impact de la période d’approbation des marchés publics sur le niveau d’exécution des crédits budgétaires. » à indiquer M. Coulibaly Non Karna, président de l’ANRMP.