
Une démocratie au-delà des urnes
La Journée Internationale de la Démocratie, célébrée chaque 15 septembre, rappelle que la démocratie ne se résume pas à l’organisation d’élections. Elle repose sur des piliers fondamentaux : la participation citoyenne, la transparence, la justice sociale, le respect des droits humains et l’État de droit. En Côte d’Ivoire, ces principes prennent une résonance particulière, au regard des crises politiques et sociales qui ont marqué les dernières décennies.
Un conférencier engagé
Invité principal de cette rencontre, M. TAORÉ Wodjo Fini, conseiller technique du Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, conférencier international et auteur reconnu, a livré une intervention dense et éclairante. Il a souligné le rôle stratégique de la société civile comme vigie démocratique, force de proposition et levier de mobilisation citoyenne. Selon lui, « la société civile doit assumer pleinement ses responsabilités dans la construction d’un État de droit inclusif et résilient ».
Objectifs et méthodologie
L’initiative visait à promouvoir une culture démocratique et à encourager la participation des jeunes à la vie publique. Plusieurs objectifs spécifiques ont été poursuivis :
- Sensibiliser à l’importance des OSC dans la consolidation démocratique ;
- Valoriser les initiatives citoyennes locales ;
- Favoriser le dialogue entre jeunes, OSC et institutions ;
- Impliquer les médias dans la promotion des valeurs démocratiques.
La méthodologie adoptée combinait une conférence inaugurale, un panel d’experts issus des OSC et des institutions publiques, ainsi qu’un débat participatif avec le public.
Résultats attendus
Les organisateurs espèrent :
- Une meilleure compréhension du rôle de la société civile dans le système démocratique ivoirien ;
<span;>- L’établissement d’un cadre d’échanges pérenne entre les acteurs ;
– La formulation de recommandations concrètes pour renforcer l’action citoyenne.
Une réforme structurante
Dans son intervention, M. TAORÉ a également salué la réforme de la loi n°60-315 du 21 septembre 1960 relative aux associations, désormais remplacée par la loi issue de l’ordonnance du 12 juin 2024. Cette réforme vise à élargir l’espace démocratique et à renforcer l’État de droit, notamment à travers la séparation des pouvoirs, l’égalité devant la loi et l’indépendance de la justice.
Conclusion : une société civile en quête de puissance
Si la société civile a su, à plusieurs reprises, faire reculer des pratiques antidémocratiques en Afrique, elle reste confrontée à des défis majeurs. Son rôle est appelé à s’amplifier, à se structurer davantage et à s’inscrire dans une logique de responsabilité partagée. En Côte d’Ivoire, elle demeure un acteur incontournable de la transformation démocratique.






