Affaire Sangaré Sidiki Boubacar : Une polémique enracinée dans l’arrêté ministériel N°0649 ?

Affaire Sangaré Sidiki Boubacar : Une polémique enracinée dans l’arrêté ministériel N°0649 ?

Edité par

Abidjan, Côte d’Ivoire — L’affaire impliquant M. Sangaré Sidiki Boubacar continue de faire couler beaucoup d’encre, révélant une toile complexe mêlant décisions administratives contestées, condamnations judiciaires et silence institutionnel. Au cœur des interrogations, un document administratif : l’arrêté ministériel N°0649 signé le 18 juin 2020 par le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation. Son rôle dans ce qui est désormais perçu par certains comme un détournement organisé reste sujet à controverse.

Une condamnation passée sous silence ?

Selon les archives judiciaires, M. Sangaré a été condamné le 14 janvier 2020 à six mois d’emprisonnement ferme par le tribunal de première instance d’Abidjan, une décision définitive. Pourtant, à peine quatre mois plus tard, le 19 mai 2020, ce dernier convoque une assemblée générale extraordinaire au nom de l’organisation RCCEDAO, agissant en qualité de président de séance. Ce fait soulève une question de légitimité, d’autant plus troublante que sa condamnation était déjà entérinée.

Une assemblée sous haute tension

Lors de cette réunion, M. Sangaré s’est vu épaulé par M. Dahoua Dédji Vincent, qui a apposé sa signature en tant que président du conseil d’administration. Or, M. Dahoua faisait déjà l’objet d’interdictions judiciaires formelles de gérer ou représenter une structure juridique, émanant de décisions rendues respectivement les 31 juillet 2018 et 1er février 2019 par les juridictions d’Abidjan.

Des accusations d’escroquerie et une chaîne de complicité présumée

Malgré la présence dans les fichiers judiciaires ivoiriens de ces deux individus, l’arrêté N°0649 leur aurait indirectement permis de continuer leurs activités au sein d’une structure baptisée OMEX, prétendument fondée sur un procès-verbal falsifié. Selon des témoignages et plusieurs plaintes déposées, cette organisation aurait escroqué de nombreux citoyens en Côte d’Ivoire et dans la sous-région ouest-africaine.

Réactions institutionnelles timides

Alerté, le ministère des Affaires étrangères aurait d’abord révoqué la carte diplomatique spéciale de M. Sangaré, avant de dénoncer l’accord de siège liant l’État ivoirien à l’organisation en question. Le ministère de l’Intérieur aurait été officiellement saisi dès mars 2022, puis relancé en 2024, sans réponse à ce jour. Le Conseil d’État, également sollicité, n’a toujours pas rendu de délibéré, laissant les plaignants dans l’attente d’une clarification officielle.

 

Comments are closed.

Facebook Auto Publish Powered By : XYZScripts.com
NEWSLETTER
Abonnez-vous à notre bulletin électronique dès aujourd'hui pour recevoir des mises à jour sur les dernières nouvelles , des tutoriels et des offres spéciales !
Merci !!!!
Thanks for signing up. You must confirm your email address before we can send you. Please check your email and follow the instructions.
Nous respectons votre vie privée . Vos informations sont en sécurité et ne seront jamais partagées .
Ne manquez pas . Abonnez-vous aujourd'hui .
×
×
WordPress Popup