Réuni ce samedi 3 mai 2025 à la Maison de la Presse d’Abidjan, le Bureau Politique du parti «Force aux Peuples» a dressé un état des lieux alarmant de la situation nationale devant 150 délégués venus de toutes les régions du pays. Face aux crises sociale, économique et démocratique qui secouent la Côte d’Ivoire, le mouvement appelle à une mobilisation massive pour une refonte profonde du système.
Une société ivoirienne sous pression
Les conclusions du Bureau Politique sont sans appel : la Côte d’Ivoire est assise sur un véritable baril de poudre sociale. Alors que le gouvernement vante une croissance économique à deux chiffres, les citoyens subissent une précarité grandissante. L’inflation, l’emploi instable, l’exclusion sociale et la privatisation rampante des services essentiels ont fragilisé les populations, en particulier les jeunes et les femmes.
« Ce modèle néolibéral et ploutocratique est un facteur de division et de révolte sociale », dénoncent les dirigeants du parti, pointant du doigt la paupérisation des zones rurales et l’absence de régulation économique protectrice. Pour contrer cette dérive, «Force aux Peuples » exige une revalorisation de l’Indice Référentiel de Base (IRB) à 500 FCFA, une réforme économique équitable et une meilleure prise en charge des travailleurs informels.
Libertés publiques sous pression : Une démocratie menacée
Outre les préoccupations économiques, «Force aux Peuples» alerte sur les restrictions croissantes des libertés fondamentales. Manifestations pacifiques annulées, associations dissoutes arbitrairement, syndicalistes arrêtés, presse contrôlée… le tableau dressé par le parti d’opposition reflète une démocratie ivoirienne sous tension.
« La participation citoyenne et le débat démocratique sont en péril », alerte le Bureau Politique, appelant à une restauration urgente des libertés publiques et des garanties institutionnelles.
L’élection présidentielle de 2025 sous haute surveillance
À quelques mois du scrutin présidentiel, «Force aux Peuples» pointe les failles structurelles du processus électoral. Parlement marginalisé, justice sous influence, Commission Électorale contestée, médias d’État instrumentalisés… Les mécanismes démocratiques semblent verrouillés, laissant craindre une élection biaisée et source de nouvelles tensions.
Le retrait de plusieurs opposants de la liste électorale et la résurgence des discours identitaires accentuent la méfiance. Pour «Force aux Peuples», l’heure est à la prise de conscience : la présidentielle de 2025, dans ces conditions, ne peut garantir transparence ni apaisement.
Un appel à la mobilisation et une candidature de rupture
Face à cette situation critique, le parti «Force aux Peuples»appelle toutes les forces démocratiques et progressistes à une mobilisation nationale. Le mouvement exige le **report de l’élection**, l’ouverture d’un **dialogue inclusif** et une réforme institutionnelle garantissant un scrutin libre et équitable.
Dans ce contexte tendu, le Bureau Politique a acté la candidature de **Innocent GNELBIN** à la présidentielle de 2025. « Il incarne la voix des sans-voix, le refus de la corruption et la volonté de rupture avec l’ordre ancien », affirme le parti, appelant les Ivoiriens à se mobiliser pour un changement radical et populaire.
Le rendez-vous électoral de 2025 s’annonce déterminant. Pour **Force aux Peuples**, il ne s’agit pas seulement de choisir un dirigeant, mais de **reprendre le pouvoir politique, économique et social pour l’ensemble des citoyens.**
