Le dossier des lotissements illégaux portant sur le site de 541 hectares, dont l’Arrêté de Concession Définitive (ACD) appartient au Fonds de Prévoyance Militaire (FPM) dans le cadre de la liquidation du projet des terrains nus des ex-FDS, a pris une nouvelle tournure ce mardi 4 mars 2025. Touré Ahmed Bouah, Président-Directeur Général de l’entreprise SOPHIA SA, a déposé une plainte contre Méité Lassana et ses collaborateurs auprès du procureur de la République.
Bien décidé à faire valoir ses droits, M. Touré Ahmed Bouah refuse de céder. Après avoir été la cible d’une campagne de dénigrement sur les réseaux sociaux menée par Méité Lassana et ses associés, il accuse ces derniers, dans sa plainte, d’occupation illégale de propriété privée, de destruction de biens, ainsi que d’agressions physiques contre le personnel de SOPHIA SA.
Un conflit enraciné dans la zone industrielle du PK24
Au cœur de cette affaire se trouve un contentieux lié à une parcelle de 910 hectares, propriété exclusive du FPM. Ces terres sont actuellement sujettes à un lotissement illégal orchestré par le sous-chef du village d’Akoupé-Zeudji, l’honorable Kodjo Raphaël, avec l’appui d’une équipe civile et d’une milice armée.
Pourtant, en 2003, un premier lotissement initié par le chef du village de l’époque, l’honorable Agoussi Jules, et soutenu par la communauté villageoise, avait abouti en 2007 à un ACD accordé au FPM. Les tentatives des lotisseurs illégaux d’obtenir un ACD auprès du ministère de la Construction s’étant soldées par un échec, ces derniers ont engagé une procédure judiciaire contre le FPM et SOPHIA SA pendant six ans. Malheureusement pour eux, cette procédure s’est conclue par une défaite au tribunal de première instance puis en appel, assortie de peines d’emprisonnement pour certains protagonistes.
Escalade des tensions et pression sur les investisseurs
Face à cet échec judiciaire, les lotisseurs illégaux ont constitué des groupes armés, créant un climat hostile sur le site. Ils s’en prennent aux visiteurs, clients et partenaires associés au FPM et à SOPHIA SA, installant un véritable climat de guérilla urbaine. Cette situation a même poussé le FPM, titulaire du titre foncier, à adopter une posture de retrait, laissant SOPHIA SA exposée.
Depuis 2023, des investisseurs chinois ont acquis 100 hectares pour une somme de six milliards de francs CFA (50 % du prix d’achat), reversée aux ayants droit coutumiers, promoteurs et autres bénéficiaires. Cependant, ces investisseurs n’ont toujours pas pu exploiter leurs parcelles à cause des occupants illégaux, malgré les engagements du FPM à sécuriser le site.
Un appel pressant aux autorités
Ces investisseurs chinois, désillusionnés, expriment désormais leur mécontentement face à cet environnement jugé hostile aux affaires, portant préjudice à l’image de la Côte d’Ivoire. La situation appelle une réponse urgente des autorités pour mettre fin au silence du FPM et restaurer la confiance des investisseurs.