L’Association des femmes juristes de Côte d’Ivoire (Afj-Ci) en collaboration avec l’Ong internationale action contre la faim a poursuivi, après Koumassi-Divo, sa campagne de sensibilisation concernant les violences à l’égard des femmes et des filles. C’est le Lycée moderne de jeunes filles de Yopougon qui a accueilli, le 30 mars 2022 la délégation de l’Afj-Ci et de l’Ong internationale action contre la faim (ACF).
Dans ce lycée, ce sont près de 200 filles et adolescentes qui ont été sensibilisées. Il s’est agi de les instruire sur leurs droits en vue de réduire les violences dont elles sont souvent victimes dans le milieu scolaire. Et surtout de favoriser leur réussite à l’école. « Les violences à l’égard des femmes et des filles les privent de leurs droits et les plongent dans un cycle infernal de traumatismes, de blessures et de mort, tout en réduisant à néant leurs possibilités d’accomplissement personnel par le travail ou l’éducation », fait remarquer l’Afj-Ci. Et d’indiquer que ladite sensibilisation au Lycée moderne de jeunes filles de Yopougon vise à réduire les violences dans le milieu scolaire et à favoriser la réussite de la jeune fille à l’école.
Ces violences constituent un frein à l’autonomisation de la femme et de la fille que le monde entier s’emploie à combattre pour restituer à la femme ses droits.
En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, l’Afj-Ci a rappelé l’engagement des gouvernants à relever le défi de la scolarisation de la fille. Ce qui s’est manifesté par l’adoption d’une loi sur la scolarisation obligatoire des enfants de 0 à 16. L’Etat ivoirien a également pris des mesures pour rendre l’école gratuite sur l’ensemble du territoire.
En dépit des efforts consentis par l’Etat cette sensibilisation à l’endroit des petites filles, comme ce fut le cas au Lycée moderne de jeunes filles de Yopougon, s’avérait impérieuse. « Malgré ces efforts, le maintien et/ou la réussite de la petite fille à l’école est hypothéquée par les grossesses précoces engendrées par l’abandon scolaire, le mariage forcé et précoces, les mutilations génitales, le manque et l’insuffisance d’information sur leurs droits à la santé de la reproduction etc. », explique l’Afj-Ci et l’Ong Acf.
Il faut indiquer que des communications ont marqué cette rencontre à Yopougon où les jeunes ont été entretenues sur plusieurs thématiques. Il s’agit, entre autres, de la loi interdisant les violences sexuelles y compris les Mgf (Mutilation génitales féminines), sur les droits sexuels et reproductifs et sur les conséquences négatives des grossesses précoces, sur les nouveaux textes de lois sur le mariage, la filiation, la succession suivi d’échanges et de consultations juridiques.
A noter que cette activité de l’Association des femmes juristes de Côte d’Ivoire en partenariat avec l’Ong internationale action contre la faim (Acf) rentre dans le cadre de la célébration du 8 mars, consacrant la Journée internationale des droits des femmes.
Par *Salif D. Cheick*