La conduite est une activité « égoïste et jalouse » qui vous impose de lui accorder toute votre attention, sans partage, et ce, quelle que soit la durée du trajet. Ceux qui tentent de déroger à cette règle ne tardent pas à en faire les frais, car il vous suffit d’une fraction de seconde d’inattention ou d’un coup d’œil hors de la route pour vous retrouver en plein carambolage. Ainsi de plus en plus d’accidents de la route sont aujourd’hui attribués à ce que l’on appelle communément la conduite distraite. A un point où cela est considéré comme une épidémie. Cependant, même si beaucoup pensent au téléphone, les sources de distraction au volant sont bien plus variées et semblent parfois innocentes. Cette liste dressée par Carmudi vous en révèle quelques unes des plus communes, afin que vous ne vous y laissiez plus prendre.
Les occupants de la voiture
« Défense de parler au chauffeur ». Cette phrase souvent affichée dans les véhicules de transport en commun est en fait une mise en garde élémentaire qui, si elle était scrupuleusement observée, permettrait de sauver bien des vies. Les passagers sont une source de distraction majeure pour le conducteur de la voiture. Qu’il s’agisse d’amis engagés dans une discussion animée, d’enfants turbulents qu’il faut sans cesse rappeler à l’ordre ou même d’animaux domestiques sautant d’un siège à l’autre, les occupants de la voiture peuvent aisément nous faire quitter la route des yeux et nous exposer à une collision. C’est également le cas des insectes volants que l’on ne peut s’empêcher d’essayer de chasser dès qu’ils entrent dans la voiture, sans même se rendre compte qu’on en oublie la route.
Les appareils de bord
Ce n’est peut-être écrit nulle part, mais les multiples boutons et contrôles du véhicule sont censés être réglés avant de démarrer, et non pendant que l’on conduit. On ne s’en rend pas compte mais lorsqu’on roule à 50 km/h, passer ne serait-ce que trois secondes à réorienter les rétroviseurs équivaut à parcourir plus de 40 mètres les yeux fermés. Il en va de même pour les commandes de la radio ou de la climatisation. Heureusement, les constructeurs automobiles qui proposent des véhicules équipés d’écrans de divertissement en empêchent généralement le fonctionnement pendant que la voiture roule.
Pensez donc à ajuster tous les appareils dont vous pourriez avoir besoin avant de conduire. Vérifiez l’orientation de vos rétroviseurs extérieurs et intérieur, ainsi que celle des sorties de ventilation. Si vous ne disposez pas de contrôles audio sur votre volant, laissez la personne assise à l’avant s’occuper de zapper et de régler le volume, ou alors, prenez la peine de vous ranger sur le bas-côté avant de manipuler les boutons.
Manger et boire
Si une petite barre protéinée peut s’engloutir sans trop de problème, c’est une toute autre affaire si l’on essaie de manger un gros hamburger pendant qu’on conduit, en essayant de garder l’œil sur la route tout en abaissant le papier d’emballage, en évitant que le ketchup ne vous tache ou que la feuille de laitue ne s’échappe. Pareil pour le soda, entre l’ouverture de la cannette, la recherche du porte-gobelet, et la tête qu’on lève pour prendre une gorgée, on a largement le temps de causer un accident, rien que pour un casse-croûte. Prévoyez donc plutôt de vous arrêter pour manger et boire au calme quand le besoin s’en fait sentir. C’est d’ailleurs bien meilleur pour la dégustation et la digestion.
L’environnement
Lorsqu’on conduit il est très facile de se laisser distraire par la nature, les bâtiments, les passants, les commerces, etc. Que l’on emprunte un trajet habituel ou une route sur laquelle on n’a jamais roulé, l’environnement recèle toujours une multitude de petites sources d’intérêt qui ont tôt fait de vous faire oublier l’essentiel. Concentrez vous autant que possible sur la route, sans vous laisser aller à suivre des yeux d’autres objectifs distrayants.
Le téléphone portable
Eternel coupable, le téléphone est à l’origine d’un nombre incalculable d’accidents. En effet ce petit appareil semble redoubler d’ingéniosité pour toujours trouver plus de manières de nous faire oublier la route. Qu’il s’agisse du temps qu’on passe à fourrager dans notre sac ou sous le siège pour le trouver lorsqu’il sonne ou alors de l’attention qu’on porte à ce qu’on nous y dit, au volant tout usage du téléphone nous distrait de la route. Mais le pire c’est lorsqu’on envoie des textos ou que l’on compose un numéro, car même si l’on ne s’en rend pas compte, ces activités sapent totalement notre concentration. Alors si votre véhicule n’embarque pas de modules d’usage mains libres pour la téléphonie, gardez votre appareil hors de portée, hors de vue et en mode silence, afin de ne pas vous laisser tenter par la sonnerie si elle venait à retentir.
Si cette liste des distractions au volant n’est pas exhaustive, elle inclut certaines des sources d’étourderie les plus communes. En gardant à l’esprit l’impact que ces petits riens peuvent avoir sur votre sécurité et celle des autres, vous réussirez sans doute à mieux y résister. Bonne route !