Abidjan-plateau, le mardi 29 Mai 2018, s’est tenu un Atelier de démarrage de l’élaboration d’une stratégie de gestion de la qualité de l’aire à Abidjan.
En effet, le Programme des Nations Unies pour l’environnement « ONU –Environnement » appui le Ministère de la salubrité, de l’environnement et du Développement Durable (MINSEDD) dans l’élaboration d’une stratégie de la qualité de l’air à Abidjan, il a signé avec le Centre Ivoirien Antipollution (CIAPOL), un accord pour coordonner cette activité.
L’objectif de ce projet est de susciter l’adhésion et la capacité des institutions nationales et locales pertinentes à mettre en œuvre et appliquer des cadres politiques et réglementaires pour la gestion de la qualité de l’air et soutenir le développement de stratégies de gestion de la qualité de l’air à Abidjan. L’objectif de cet atelier élargi à toutes les parties prenantes institutionnelles est de faire le cadrage de l’activité tout en permettant l’appropriation des enjeux à travers la participation aux échanges sur la qualité de l’air à Abidjan.
Pour Monsieur DIBI Niagne Martin, Directeur du CIAPOL : «l’organisation des Nations Unies pour l’environnement a identifié deux villes africaines, Abidjan et Ouagadougou pour servir de villes pilotes à l’effet de développer des stratégies assorties de plans d’action pour l’amélioration de la qualité de l’air.le projet qui vas donc être lancé à travers cet atelier ,est piloté par le ministère de la salubrité ,de l’environnement et du développement Durable à travers le Centre Ivoirien Antipollution avec l’appui de l’Organisation des Nations Unies pour l’Environnement ,’’ONU-Environnement ‘’.il vise à fédérer toutes les initiatives en cours en matière d’amélioration de la qualité de l’air dans notre pays ,dans l’optique de proposer une stratégie globale impliquant toutes les parties prenantes ,pour coordonner leurs actions.»
Pour la représentante de ONU- Environnement : « La pollution de l’air est en effet un tueur d’autant plus pernicieux qu’il est silencieux. L’OMS estime qu’il y a 6 ans, en 2012, la pollution de l’air en général était déjà responsable d’environ 7 millions de décès prématurés, soit plus du double des estimations précédentes. En Afrique de l’Ouest, le nombre de décès prématurés du fait de la pollution de l’air est estimé à 370 000 par an, dont environ 248 000 décès dus à la pollution de l’air à l’intérieur des habitations. Selon l’OMS, chaque année, plus de 4 millions de personnes meurent prématurément de maladies imputables à la pollution de l’air domestique induite par a cuisine à base de combustibles solides et du kérosène. Le projet pilote sur le « Développement de Plans d’Action pour l’Amélioration de la Qualité de l’Air dans la ville d’Abidjan » qui s’insère dans ce schéma global vise à faire l’état des lieux et à établir un rapport d’examen et une évaluation des politiques de gestion de la qualité de l’air à Abidjan, et partant, d’élaborer les grandes lignes d’une stratégie et de plans d’action sur l’amélioration de la qualité de l’air. La pollution de l’air coûte aux économies les plus avancées, y compris l’Inde et la Chine 3,5 milliards de dollars par an en vies perdues et en mauvaise santé. C’est cette situation qui a conduit ONU Environnement à faire de la lutte contre pollution de l’air e un axe majeur de son action. Au moment où ce projet va être lancé, je souhaite que sa mise en œuvre effective permette d’atteindre ses objectifs dans les délais impartis. Cela commence par une session très fructueuse aujourd’hui. »
Selon Mme Kaba Nassere, représentant Mme le Ministre Anne Désiré Oulotto, Ministre de la Salubrité, de l’environnement et du Développement Durable : «l’organisation des nations Unies pour l’Environnement ,en relevant la nécessité d’une action concerté pour renforcer les actions de réduction des émissions de polluants atmosphériques, veut amener les pouvoirs publics ,le secteur privé ,les politiques et tous les décideurs en relation avec la qualité de l’air à une prise en compte plus importante et à une meilleures intégration des exigences air et santé dans les projets de développement,parce que la plupart des sources de pollution de l’air extérieur échappement totalement au contrôle des individus. Pour atteindre l’objectif de l’amélioration de la qualité de l’air à Abidjan, il nous faut formuler des réponses qui tiennent compte des défis liés à la fois au développement économique, à la préservation de l’environnement et à la protection de la santé et décrire de façon concerté une stratégie. C’est donc à) juste titre que le programme des Nations Unies pour l’environnement a souhaité accompagner le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable ,pour l’élaboration d’une stratégie globale et d’un plan d’actions en matière de gestion de la qualité de l’air en Côte d’ivoire à travers un cadre de travail rigoureux sur le plan scientifique. »
