RASSEMBLEMENT DU PEUPLE DE COTE D’IVOIRE (RPCI):DÉCLARATION DU BUREAU POLITIQUE RELATIVE A LA COMMISSION ÉLECTORALE INDÉPENDANTE (CEI)

RASSEMBLEMENT DU PEUPLE DE COTE D’IVOIRE (RPCI):DÉCLARATION DU BUREAU POLITIQUE RELATIVE A LA COMMISSION ÉLECTORALE INDÉPENDANTE (CEI)

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C’est en vue de la révision de la liste électorale et de l’organisation prochaine des élections municipales, régionales et sénatoriales en 2018 que la Commission Electorale Indépendante (CEI) a jugé opportun d’inviter les Partis politiques à une rencontre d’échanges et d’informations, ce mardi 23 Janvier 2018.
A cette occasion, le Bureau politique du Rassemblement du peuple de Côte d’Ivoire (RPCI)tient à dénoncer, par la présente déclaration, l’illégitimité et la gestion calamiteuse des premiers responsables de la Commission qui, somme toute, impactent négativement sur la noble mission régalienne de l’institution.
Pour mémoire, le RPCI tient à rappeler que le principe de « l’organisation et la supervision du référendum et des élections par une Commission indépendante » a été codifié par la Constitution du 1er Aout 2000 en son article 32, alinéa 4.
La Commission Nationale Electorale (CNE) créée conséquemment par le Gouvernement sous la transition militaire et dirigée par M. Honoré Guié, dans l’intérêt supérieur de la nation et de la démocratie, s’est farouchement opposée à toute velléité de confiscation du pouvoir d’Etat par la junte militaire dirigée par feu le Général Robert Guéi.
La Commission Electorale Indépendante (CEI) a ensuite été mise en place par décret présidentiel avec le texte organique qui stipule que le premier responsable, le Président de la Commission, est élu par ses pairs pour un mandat de six(06) ans non renouvelable.
C’est dans ce cadre organique que furent élus les Présidents Camille Hoguié, Beugré Mambé et aujourd’hui le Président YOUSSOUF Bakayoko élu, lui, en 2010 et reconduit en 2014 par le Président Alassane Ouattara, en violation des textes en vigueur et en dépit de l’organisation des élections générales contestées qu’a vécues notre pays et qui ont profondément terni la crédibilité et la légitimité de l’institution et de son Président.
L’organisation et la supervision des dernières élections, notamment le référendum de Novembre 2016, ont édifié tous les Ivoiriens et les démocrates sincères sur l’inféodation subtile et éhontée de La CEI dirigée par M. Bakayoko au régime actuel.
En effet, composée de dix-sept(17) membres dont cinq (05) représentants d’institutions ayant voix délibératives et parmi lesquels figure M. Koné Sourou, représentant le Président de la République et 1er Vice-président chargé des élections, la CEI, en acceptant l’usage de deux bulletins lors du référendum constitutionnel de Novembre 2016, celui du OUI et celui du NON, s’est totalement décrédibilisée vis-à-vis de l’opinion nationale et internationale.
C’est d’ailleurs à juste titre que le 18 novembre 2016, la Cours Africaine des Droits de l’homme et des Peuples a vivement condamné l’immixtion de l’exécutif ivoirien dans la gestion de la Commission électorale et ordonné à la Côte d’Ivoire, la modification de la loi organique relative à l’institution.
En outre, des informations concordantes s font état de collusion de MORPHO, une structure technique d’appui aux élections avec le pouvoir à travers les institutions en charge des élections, dans la falsification de résultats aux dernières élections législatives afin de permettre à M. Alassane Ouattara d’avoir une majorité factice à l’Assemblée Nationale.
Ainsi, les résultats du référendum et des élections législatives du 30 Octobre 2016 ont-ils été, sans nul doute, dévoyés et tronqués !

Au moment où la Commission Electorale Indépendante (CEI), invite les Partis politiques à cette rencontre d’échanges et d’informations sur les futures élections locales, le RPCI, notre parti constate que :

1)Conformément à la requête de la Cours Africaine des Droits de l’homme et des Peuples portant modification de la loi organique relative à la CEI, aucune réforme n’a été entreprise jusqu’à ce jour ;
2)Le Président Bakayoko et M. Koné Sourou, représentant le Président de la République et 1er Vice-président chargé des élections, dont la gestion a profondément décrédibilisé l’institution, demeurent toujours à leur poste respectif ;
3)Conformément à la loi, aucune révision annuelle de la liste électorale visant à l’actualiser n’a jusque-là été entreprise ;
4)Relativement au sénat, ni projet de loi ni texte organique n’ont été adoptés.
Au regard de ce qui précède, pour notre Parti, le RPCI :
1.La Commission Electorale Indépendante, dans sa composition actuelle, avec à sa tête le Président Bakayoko, n’est pas apte à organiser les futures élections locales, conformément à la loi ;
2.La réforme de l’institution, notamment pour assurer son indépendance véritable dans son fonctionnement, s’avère un préalable pour donner à l’institution, toutes ses lettres de noblesse.
3.En outre, conformément à la loi, la réactualisation de la liste électorale à travers sa révision annuelle est aussi un préalable irrévocable.
Le Bureau politique du Rassemblement du peuple de Côte d’Ivoire (RPCI) reste convaincu que c’est à ce prix, et seulement à ce prix que les futures élections locales seront libres, transparentes et surtout apaisées, condition sine qua none pour éviter à notre pays, la Côte d’Ivoire, des troubles aux conséquences imprévisibles.

Fait à Abidjan, le Mardi 23 Janvier2018

Professeur BAMBA Moriféré

PRESIDENT

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