Abidjan-Plateau ce mardi 16 janvier 2018 s’est tenu d’un petit déjeuner de presse animé par M. Ouattara Sié Abou Directeur Général des Impôts de Côte d’Ivoire avec pour thème : présentation des mesures nouvelles contenues dans l’annexe fiscale 2018.
M. Ouattara Sié Abou a fait savoir que le chef de l’Etat a instruit ses collaborateurs à l’effet de poursuivre les discussions avec le secteur privé, « la preuve que l’annexe fiscale n’est pas gravée dans du marbre, toutes les évolutions sont possibles » a-t-il indiqué. Face à la grogne du secteur privé, à la suite de la publication de l’annexe fiscale 2018, entrée en vigueur le 2 janvier, le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, a demandé lundi au gouvernement d’engager des discussions « approfondies » avec le secteur privé.
Pour M.Ouattra Sié Abou, le dispositif de l’annexe fiscale 2018 « n’est pas un encouragement » visant à faire fuir les entreprises dans l’informel, contrairement à ce que pensent certains acteurs du monde économique.
Le fait d’avoir opté pour deux régimes d’imposition, l’impôt synthétique et le régime réel normal, répond à la fois à une réalité économique et à une réalité comptable, car le système comptable de l’OHADA va vers le système normal et le système dit allégé, a expliqué M. Ouattara Sié.
La réforme des régimes d’imposition s’inscrit dans cette philosophie et vise également à se conformer à la directive communautaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) portant harmonisation des législations des Etats membres, a-t-il souligné.
La suppression du régime du bénéfice réel simplifié, ajoute t’il, « n’a aucune incidence sur les obligations comptables qui vont d’ailleurs se rejoindre avec les aménagements fiscaux » établis, qui donnent deux systèmes comptables, le système allégé et le système normal, et deux régimes fiscaux, le régime d’impôt synthétique et le régime normal d’impôt.
Soit « vous êtes petits, vous êtes moyens ou vous êtes grands, à chaque niveau d’activité correspond un système de taxation, en même temps à chaque niveau correspond une possibilité d’option » qui comprend « des avantages et des inconvénients », a-t-il fait savoir.